Mode - Premier tour élection miss Diongama 2012 : Cinq «rondes» prêtes pour la finale

C’est parti pour la finale de Miss Diongama 2012. Ce concours de beauté a choisi samedi les cinq premières finalistes après une exposition d’un arsenal de séduction devant un public «excité».


C’est un retour triomphal. L’élection Miss diongama, «spécialité Sénégalaise», a retrouvé le podium samedi à la Maison de la culture Douta Seck. Ceci devant un public nostalgique d’une manifestation non tenue depuis une dizaine d’années. Ce premier tour a mis en compétition dix filles - neuf célibataires et une mariée. Et après trois passages des diongama, rivalisant d’astuces et de Salagne salagne, cinq driankés sont sorties du lot. Rokhaya Ba de Rufisque, Ramatoulaye de Reubess-Médina, Mariama Sano Malika, Adja Aissatou Diop des Parcelles Assainies et Nanette Fall de Keur Mbaye Fall. Selon le président du jury, Mbaye Sène, le choix a été difficile parce que toutes ont répondu aux critères de style imposés. «Celles choisies ont dominé dans le feeling, le style et les salagne salagne distribués», indique Sène.
Rokhaya Ba retrouvée dans les coulisses savoure sa victoire devant ses parents et amis venus la féliciter. «Je savais que j’allais être parmi les cinq, car j’incarne la beauté de la femme noire», lance celle qui espère trouver un mari à l’issue de cette compétition. «Je veux qu’après ce concours, mon copain envoie le nécessaire pour le mariage», dit la Rufisquoise qui n’en est pas à sa première élection miss diongama. Mariama Sano, la miss diongama de Malika dit être encouragée par son mari. Elle soutient que participer à une telle compétition n’est qu’une manière de s’amuser et d’exhiber à la face du monde la beauté de la femme sénégalaise. Elles balaient toutes d’un revers de main les préjugés distillés sur ce genre de concours de beauté.
Lors des trois tours de passages, les diongama ont déroulé  un arsenal de séduction. Leurs «rondeurs» sont bien mises en exergue dans des tenues taille basse, robes et grands boubous, cousus par Dily créations. Mais la différence s’est faite dans les déhanchements et surtout les pratiques secrètes des femmes. Certaines tenant une calebasse où il est inscrit Day Jongué (vendre de la séduction), d’autres un éventail en main distribuent des perles ou autres dial diali au public qui se précipite pour les capter. Le petit pagne (Dogali, nay degueur…) n’était pas en reste dans cet arsenal. Même les hommes ont plongé pour en attraper certains lancés par les diongama. Mais le plus amusant ou séduisant lors de ce défilé est le geste fait exprès par les filles qui se baissaient pour ramasser quelque chose où se mettre de l’encens. Là, certains h… en ont pris plein les yeux. Ils ont même demandé l’organisation de l’élection Miss Diongama tous les mois. Les commentaires vont jusqu’à dire que ceux qui s’amuseront à en prendre deux de cette catégorie (ces diongama) auront une vie courte …
Pour ceux qui ont raté la manifestation, le deuxième tour qui réunira dix autres diongama est prévu samedi prochain au même lieu. La finale est programmée pour le 14 juillet prochain.  Organisée pour la première fois en 1992, l’élection miss Diongama après un long arrêt reprend pour «magnifier la beauté et l’élégance de la femme sénégalaise». Les diongama sont considérées comme «gardiennes d’une certaine tradition avec leurs artifices qui éveillent les sens».
Fatou K. SENE

Source: Walfadjri

 

Abdou Khadre Cissé

Mercredi 4 Juillet 2012 15:04

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