Dans un communiqué transmis à la rédaction de Dakaractu, les professionnels de la santé estiment que «ce projet de décret modifiant l’organisation et le fonctionnement de l’ENDSS n’est pas conforme aux orientations pédagogiques des organes délibérants de l’école que sont le conseil pédagogique et le conseil de perfectionnement. Pire encore, c'est un projet rédigé en catimini par le ministère de la santé en collusion avec certaines personnes mercantiles tapies sous l’ombre.
Ni l’administration de l’école ni les enseignants que nous sommes encore moins les étudiants ne sont informés de ces modifications. Comment peut-on modifier l’organisation et le fonctionnement d’un établissement sans y associer les acteurs concernés qui l’ont appris à travers les réseaux sociaux », se demande la convention des professionnels de la santé.
Cette dernière rappelle que le reclassement des techniciens supérieurs de santé peut se faire sans la modification du décret de l’ENDSS. En effet, «le décret portant création des corps des fonctionnaires de la santé et de l’action sociale est le plus indiqué. La convention des professionnels de la santé ne saurait accepter une quelconque modification du décret de l’établissement sans l’avis du corps enseignant. C’est une position de principe qui n’est pas négociable. D’ailleurs, conformément aux textes, de telles réformes ne peuvent se faire sans l’avis du conseil pédagogique et du conseil de perfectionnement. Ces deux organes ont déjà donné leurs avis favorables sur le projet de décret concernant le changement de statut de l’école et pour l’application du système LMD », lit-on dans le document parcouru par Dakaractu.
Les professionnels de la santé ont, par ailleurs, invité tout le personnel concerné à ne pas tomber dans le piège de la DRH du ministère de la santé et de l’action sociale dont l’objectif n’est rien d’autre que d’empêcher par tous les moyens l’application du système LMD à l’ENDSS/ CRFS et leur basculement à l’enseignement supérieur conformément aux directives de la CEDEAO bloquant ainsi la carrière de tous les paramédicaux.
Par la même occasion, ils ont annoncé la tenue d’un sit-in le mardi 13 Avril devant le ministère de la santé pour protester contre la mise à mort programmée de leurs structures de formation par le ministère de la santé.
La convention se réserve le droit d’utiliser tous les moyens prévus par la loi pour s’opposer à ce projet de décret non inclusif et rétrogradant. Mais nous pensons fortement que son Excellence le Président de la République veillera au respect des procédures, au consensus et à l’avenir de la profession avant toute adoption en conseil des ministres.