A l’aube de la seconde alternance, les sénégalais étaient avides de changement autant de leurs conditions de vie que de leur élite dirigeante. Ils avaient hâte de voir se former l’équipe qui allait gouverner leur destinée et faire en sorte que devienne réalité leur rêve de bonne gouvernance, de services de santé modernes et accessibles à tous, d’un taux de chômage beaucoup plus bas que 48%, valorisation des institutions de la république, j’en passe.
Le 04 Avril 2012, les composants du gouvernement furent connus avec à leur tête Monsieur Abdoul MBAYE, un ancien banquier inconnu de l’espace politico-médiatique. Les sénégalais ignoraient la personnalité de celui qui devait conduire la politique définie par le « rédempteur Macky », mais connaissant son père Kéba MBAYE (paix à son âme), ils lui ont accordé une présomption de probité morale sans faille. Son père fût l’un des théoriciens des bonnes valeurs républicaines, un magistrat incorruptible qui constitua un contrepoids inouï de l’exécutif d’alors. Il fît de l’éthique son principal credo et prônait que toutes les personnes se trouvant dans les hautes sphères de la république en imprégnassent dans leurs actes et principes de bonne gouvernance ; je le cite : « L’éthique, Aujourd’hui ». Grande fût la surprise des sénégalais d’apprendre que leur premier ministre n’était pas aussi « clean » qu’ils le croyaient. Après l’histoire d’escroquerie l’opposant à un commerçant, sur laquelle d’ailleurs statuera la cour de cassation le 15 Novembre 2012, sa probité est à jamais entachée par son démenti peu convaincant apporté suite à l’accusation de blanchiment de l’argent d’Hissène Habré portée à son encontre. Rappelons que Hissène Habré est un réfugié politique tchadien vivant au Sénégal depuis 1990 accusé d’avoir, étant un dictateur de 1982 à 1990, assassiné des milliers de tchadiens dont les familles attendent inlassablement que justice soit faite. Celui-ci, en s’installant au Sénégal aurait emporté illégalement avec lui des milliards de francs CFA et les aurait déposé sur un compte que gérait son banquier d’alors, l’actuel premier ministre du Sénégal qui a tout simplement déclaré, pour s’innocenter, que les autorités et la banque centrale ouest africaine d’alors avaient approuvé les dépôts. En tant que banquier, il n’est pas sans savoir qu’une conversion d’une monnaie vers une autre ne vaut pas approbation de la licéité de l’origine des fonds. Toutefois il serait pertinent de se poser les questions suivantes : Cette nébuleuse n’entrave-t-elle pas Abdoul MBAYE dans sa mission de ramener les fonds détournés par certains anciens dirigeants sous WADE ? Abdoul MBAYE devrait-il faire fi de cette éthique inhérente aux règles de conduite de son père feu Kéba MBAYE ?
En vertu des valeurs de bonne gouvernance qui doivent être le socle d’un Sénégal nouveau, le premier ministre doit renoncer au prestige et au privilège que lui confère son statut et se mettre à l’entière disposition de la justice, la république y gagnerait et le nouveau type de sénégalais s’en réjouirait !
Daouda BA
Étudiant-Reims (France)
Le 04 Avril 2012, les composants du gouvernement furent connus avec à leur tête Monsieur Abdoul MBAYE, un ancien banquier inconnu de l’espace politico-médiatique. Les sénégalais ignoraient la personnalité de celui qui devait conduire la politique définie par le « rédempteur Macky », mais connaissant son père Kéba MBAYE (paix à son âme), ils lui ont accordé une présomption de probité morale sans faille. Son père fût l’un des théoriciens des bonnes valeurs républicaines, un magistrat incorruptible qui constitua un contrepoids inouï de l’exécutif d’alors. Il fît de l’éthique son principal credo et prônait que toutes les personnes se trouvant dans les hautes sphères de la république en imprégnassent dans leurs actes et principes de bonne gouvernance ; je le cite : « L’éthique, Aujourd’hui ». Grande fût la surprise des sénégalais d’apprendre que leur premier ministre n’était pas aussi « clean » qu’ils le croyaient. Après l’histoire d’escroquerie l’opposant à un commerçant, sur laquelle d’ailleurs statuera la cour de cassation le 15 Novembre 2012, sa probité est à jamais entachée par son démenti peu convaincant apporté suite à l’accusation de blanchiment de l’argent d’Hissène Habré portée à son encontre. Rappelons que Hissène Habré est un réfugié politique tchadien vivant au Sénégal depuis 1990 accusé d’avoir, étant un dictateur de 1982 à 1990, assassiné des milliers de tchadiens dont les familles attendent inlassablement que justice soit faite. Celui-ci, en s’installant au Sénégal aurait emporté illégalement avec lui des milliards de francs CFA et les aurait déposé sur un compte que gérait son banquier d’alors, l’actuel premier ministre du Sénégal qui a tout simplement déclaré, pour s’innocenter, que les autorités et la banque centrale ouest africaine d’alors avaient approuvé les dépôts. En tant que banquier, il n’est pas sans savoir qu’une conversion d’une monnaie vers une autre ne vaut pas approbation de la licéité de l’origine des fonds. Toutefois il serait pertinent de se poser les questions suivantes : Cette nébuleuse n’entrave-t-elle pas Abdoul MBAYE dans sa mission de ramener les fonds détournés par certains anciens dirigeants sous WADE ? Abdoul MBAYE devrait-il faire fi de cette éthique inhérente aux règles de conduite de son père feu Kéba MBAYE ?
En vertu des valeurs de bonne gouvernance qui doivent être le socle d’un Sénégal nouveau, le premier ministre doit renoncer au prestige et au privilège que lui confère son statut et se mettre à l’entière disposition de la justice, la république y gagnerait et le nouveau type de sénégalais s’en réjouirait !
Daouda BA
Étudiant-Reims (France)