Mort de Cheikh Maleyni Sané : les gardes pénitentiaires mal barrés

SETAL.NET - Alors que l’administration continue de nier l’implication de ses matons dans la mort du détenu Cheikh Maleyni Sané, l’enquête de la Sureté urbaine prouve le contraire. Selon les enquêteurs, le défunt prisonnier a été bâillonné et battu à mort. Une thèse appuyée par le certificat de genre de mort délivré par le médecin légiste Gisèle Woto Gaye.


La vérité est à deux doigts d’éclater dans la mort du prisonnier Cheikh Maleyni Sané si elle ne s'est pas déjà révélée au grand jour. Et les matons qui n’ont pas cessé de clamer leur innocence devraient changer de fusil d’épaule. Pour cause, les premiers éléments de l’enquête de la Sureté urbaine sur cette affaire les accablent jusqu’au cou. Les policiers enquêteurs ont établi que le détenu a été tout bonnement liquidé. En effet, Maleyni Sané aurait été bâillonné et battu à mort.

Leur thèse, ils l’ont fondé sur le certificat de genre de mort qui parle de "mort par strangulation dans un contexte de coups et blessures par objet contondant" mais aussi sur un témoignage capital qui fait état de l’extirpation par deux gardes pénitentiaires de Cheikh Maleyni Sané la nuit de la commission des faits. Il s’y ajoute que le défunt qui a été arrêté pour détention de chanvre indien est entré à Rebeuss indemne. Ce qui charge davantage les gardes pénitentiaires de la maison d’arrêt de Rebeuss. Le meurtre avec actes de barbarie sera retenu par les hommes du commissaire Djibril Camara.

Lu sur Libération

Mercredi 11 Décembre 2013 07:32

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