Le taximan Idrissa Goudiaby est décédé le 17 juin dernier à Ziguinchor lors d’une manifestation de Yewwi Askan Wi. Une première autopsie avait conclu à une mort par choc hémorragique suite à une plaie pénétrante au cou causée par une arme blanche contondante et tranchante comme une hache ou un sabre. Une contre-expertise viendra démonter cette version. Ses auteurs diront, en effet, que le taximan a péri d’une mort violente par arme à feu. Face à ces deux versions, le procureur de Ziguinchor avait saisi le magistrat instructeur, le 29 août, aux fins de recherche de cause de décès. Le 17 novembre, le juge qualifiera la demande du parquet de «sans objet». Libération, qui revient sur cette affaire, informe que le juge a invoqué dans son ordonnance de refus d’informer l’article 66 du Code de procédure pénale. Il rappelle : «En cas de découverte d’un cadavre, si la cause de la mort est inconnue ou suspecte, le procureur de la République, avisé par l’officier de police judiciaire, peut requérir l’ouverture d’une information judiciaire pour rechercher les causes du décès.» Le magistrat conclut : «Les causes du décès de Idrissa Goudiaby étant suffisamment élucidées par la contre-expertise médico-légale, la présente procédure aux fins de recherche de cause de décès apparaît sans objet.» Selon Les Échos, le procureur de Ziguinchor a fait appel de cette décision devant la chambre d’accusation.