« D’abord je me demande comment on peut faire une telle erreur sur des pertes de recettes. Normalement, c’est basé sur la masse salariale qui n’évolue pas d'une année à l’autre. S’il y avait la création de dizaine de milliers d’emplois imprévisibles, on aurait pu faire cette erreur de baisse de recettes, mais la masse salariale, le nombre d’employés étaient connus, donc je n’ai pas compris qu’on ait pu faire une erreur de dix (10) milliards.
« Je me pose des questions sur la méthode utilisée pour exprimer ces baisses de vingt-neuf (29) milliards. Ensuite, en matière de fiscalité, le plus important, c’est la stabilité et la prévisibilité, il faut envoyer des signaux très clairs aux acteurs économiques. Mais si on doit changer chaque année la fiscalité, ça ne permet pas aux gens de prendre des décisions éclairées, et ça ne rassure pas les investisseurs.
« On a vu que l’Etat était aussi revenu sur l’Impôt sur les sociétés (Is) qui, au départ, était une erreur. Il ne fallait pas baisser l’Is, surtout pour les grandes entreprises. On a l’impression qu’en prenant certaines décisions, l’Etat ne prend pas la peine de bien y penser. On ne doit pas mener des politiques sous forme de yo-yo, ça déstabilise le secteur privé», a tenu a expliquer M.LO dans le journal L’Observateur.