Entretien avec le prof Moussa Baldé responsable politique à kolda et DG de la sodagri. Il revient sur le programme d’autosuffisance du riz. La zone doit participer à hauteur de 40% soit 640 000T en 2017.
Vous venez de boucler une tournée économique avec le chef de l’Etat dans la vallée du fleuve, alors quels enseignements tirez-vous de ce périple?
Oui j’ai participé sur instruction du MAER à la tournée économique du Président dans la vallée du fleuve. J’ai pu mesurer de près l’engagement du Président Macky Sall pour l’autosuffisance alimentaire de notre pays et voir l’étendue du potentiel de la vallée du fleuve Sénégal. Je sais que bientôt ce sera notre tour et que le Sud doit être prêt pour l’évaluation.
Sur le plan personnel j’ai rencontré tout au long du trajet des parents vivant au Fouta, d’anciens étudiants devenus cadre à la SAED, des promotionnaires qui m’ont offert le gîte, bref je me suis senti vraiment chez moi et c’est cela aussi le Sénégal.
Vous dirigez une société à vocation agricole, le président parle d’une autosuffisance en riz en 2017. croyez- vous à ce projet?
En effet La SODAGRI à l’instar de la SAED est un acteur majeur du Programme National d’Autosuffisance en riz (PNAR). Je pense que ce serait malhonnête de ma part de rester à la direction d’une telle société si je ne croyais pas à ce programme.
A votre avis qu’est ce qu’il faut pour atteindre cet objectif?
Nous avons tout ce qu’il faut pour nourrir nos populations. Nous avons de l’eau en quantité et en qualité suffisante. Nous avons assez de terres aptes à la riziculture et des bras pour produire. Nous avons toutes les ressources humaines pour mettre en œuvre un tel programme, en particulier un ministre qui est un spécialiste mondial du riz. Mais le plus important c’est que nous avons un Président de la République qui a décidé de mettre des moyens suffisants (32 milliards pour 2014-2015) et de s’assurer personnellement de la bonne exécution du programme.
Dans la même lancé l’ex ministre de l’agriculture Habib Sy estime qu’il faut supprimer la SAED et la SODAGRI pour atteindre l’autosuffisance quelle réponse apportez vous à sa suggestion?
J’ai effectivement entendu les propositions du ministre Habib Sy. Je pense que Monsieur Sy est dans un exercice de communication qui consiste à dire des grossièretés pour faire le buzz. Mais dans le fond il se contredit lui-même.
Il dit que l’objectif peut être atteint et il propose des solutions que lui n’avait pas envisagées lorsqu’il était ministre. Alors de deux choses l’une : Monsieur Habib Sy n’a pas travaillé pour l’autosuffisance ou bien il n’a compris ce qu’il fallait qu’après son départ.
Si on reste dans la dernière hypothèse, il admet que ces deux sociétés possèdent un personnel de qualité et met en cause le coût des aménagements de la SAED en comparaison avec des pays voisins. Je pense qu’on n’a pas besoin d’être un expert pour savoir que l’aménagement est lié à la nature du terrain. Quand un aménage en Casamance vous pouvez imaginer le nombre d arbre à abattre par hectare !
En définitive on peut dire que Monsieur Sy n’a non seulement rien fait pour l’autosuffisance en tant que ministre de l’agriculture mais il n’y a rien appris. C’est dommage. Je termine en rassurant l’ex ministre pour lui dire que le temps des marchés intégralement payés mais jamais réceptionnés est révolu à la SODAGRI.
Parlons à présent de votre département, vous venez de nommer Moussa Boiro comme Secrétaire Général, qu’est ce qui a motivé votre choix sur un poste très convoité par vos frères de parti?
Je dois peut être précisé que Moussa Boiro est un cadre exemplaire comme nous en regorgeons à l’APR. Il faut dire surtout qu’il a le profil du job. Inspecteur de l’enseignement secondaire, il a montré lorsqu’il était censeur du lycée Alpha Molo Balde son engagement pour l’excellence au Fouladou. C’est un professionnel rigoureux et compétent qui a été promu récemment secrétaire générale de l’IA de Tamba et son retour à Kolda a été salué par toutes les populations.
PROPOS RECUEILLIS PAR ABDOU DIAO
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