Les Los Angeles Lakers sont devenus champions NBA pour la 17e fois de l’histoire de la franchise, dimanche soir à Orlando, égalant les Boston Celtics au sommet des classements. Ils ont assuré ce titre avec la manière, corrigeant le Miami Heat (106-93) lors du match 6 et remportant la série quatre victoires à deux. Tout était joué avant même la mi-temps que les Lakers ont atteinte avec 28 points d’avance (54-36), le deuxième plus gros écart à la pause de toute l’histoire de la NBA dans un match de finale.
Le Heat a-t-il été rattrapé par la fatigue, Jimmy Butler (auteur de 12 points) en tête, se laissant déborder par la puissance de son adversaire ? Ou alors est-ce le coup tactique tenté par Frank Vogel, de sortir Dwight Howard du cinq de départ au profit d’Alex Caruso, replaçant Anthony Davis au plus près du cercle, qui a tout changé ? Toujours est-il que la rencontre a tourné à la démonstration de force pour Los Angeles. Miami a tenté de s’accrocher pendant un quart-temps (28-20, 12e), avant que les Lakers ne passent la vitesse supérieure, en puissance, omniprésents dans la raquette, plus adroits, plus vifs, quasiment toujours les premiers sur le ballon. Quatre joueurs ''angelenos'' ont dépassé la barre des dix points marqués avant même la pause : Davis et Kentavious Caldwell-Pope (15 points chacun), Rajon Rondo (13 sur ses 19 au total) et LeBron James (11).
Le Rondo du deuxième quart-temps n’avait pas grand-chose à envier à celui du titre des Boston Celtics en 2008. Le meneur remplaçant est apparu sur un nuage, réussissant ses six premiers tirs, orchestrant parfaitement un jeu tourné vers l’intérieur. Les Lakers ont marqué 34 points dans la peinture dans les vingt-quatre premières minutes. Le tout en évitant de tomber dans leur travers habituel, les pertes de balle (seulement 5 contre 9 pour Miami, toujours sur le premier acte).
LeBron James, premier joueur sacré MVP de la finale avec trois équipes
Quand Caldwell-Pope a rentré un panier complètement fou en déséquilibre et en obtenant la faute (49-32, 20e), le match a semblé quasiment terminé. Sentiment confirmé quatre minutes plus tard, l’écart atteignant 30 points (64-34). Malgré le retour de Goran Dragic (pied gauche), Miami s’est montré incapable de trouver des espaces dans la défense étouffante des Lakers.
Sans réel enjeu, l’écart ne descendant sous les 20 points que dans les deux dernières minutes, la deuxième période a surtout permis à LeBron James d’enregistrer le onzième triple-double de sa carrière en finale NBA (un record devant Magic Johnson, 8) avec 28 points, 14 rebonds et 10 passes décisives. Quelques minutes après la sirène finale, il a été élu MVP de la finale, devenant le tout premier joueur à remporter ce trophée avec trois équipes différentes (Miami en 2012 et 2013, Cleveland en 2016). La saison NBA 2019-2020, interrompue par la pandémie de coronavirus puis terminée dans une bulle à DisneyWorld, également marquée par la mort de Kobe Bryant (le 26 janvier), avant que sa franchise ne triomphe pour la première fois depuis 2010, est assurée de rester gravée dans les mémoires à plus d’un titre.