En novembre 2002 déjà, on disait cet homme effacé en bonne place pour devenir ministre de l'Économie et des Finances, et les salons de Dakar en faisaient le protégé du président Abdoulaye Wade. Moins d'un mois plus tard, c'est lui que le chef de l'État sénégalais tente de propulser à la tête de la Commission de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Finalement, les aléas de la politique ne lui permettront pas de décrocher ce poste, certes prestigieux, mais bien loin du monde de la banque universelle. Passionné par la finance internationale, ce fin stratège est devenu, en 1996, le premier Africain à prendre la tête d'une filiale de BNP Paribas, la Banque internationale pour le commerce et l'industrie du Sénégal (Bicis).
En une décennie, de 1996 à 2006, M. Kane est parvenu à imprimer une marque indélébile dans le management de la BICIS. Il avait fait sien le crédo du groupe, le développement dans la rentabilité. Ce qui lui a permis d’atteindre des résultats financiers pour le moins remarquables. Qui ont permis à la BICIS de truster durablement le tiercé de tête des banques installée au Sénégal. Sans compter un fort leadership personnel qui en avait fait un des interlocuteurs les plus écoutés sur la place de Dakar par les autorités politiques et les décideurs économiques. Sous le mandat de M. Kane, les statistiques de la BICIS n’ont cessé de croître. Avec un total bilantiel en hausse de plus de 8 % par an. Soit plus que le PIB nominal. Pour atteindre 261,6 milliards FCFA en 2006. Des dépôts de la clientèle qui ont presque doublé pour s’afficher à 219,3 milliards FCFA. Idem pour les crédits qui sont passés de 88,5 milliards à 161,6 milliards FCFA. Une activité intense qui a produit des bénéfices de l’ordre de 23,2 milliards FCFA, en hausse de 81,25 % ces dix dernières années.
Aujourd’hui PDG de la BICIS, Amadou Kane a, en outre, été porté à la présidence du conseil d’administration (PCA) de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) le 26 avril 2011. C’est cet homme d’expérience que Macky Sall a choisi pour veiller sur l’économie sénégalaise.
La Douane aux trousses de Gorasia Hitesh / Le DG de Senegindia sommé de payer 17 milliards suite à des importations de marchandises prohibées.
