Dans les propos de Me Ousmane Sèye, personne n’a été épargnée, l’Etat du Sénégal, l’armée et même les victimes ont eu une part responsabilité dans ce malheur. Par ailleurs, il s’est exprimé sur les déboires de l’Etat du Sénégal avec la France. Me El Hadj Diouf, qui juge certains propos de Me Ousmane Sèye inexacts, apporte des rectificatifs. D’après lui, Me Ousmane Sèye « n’a jamais été constitué par l’Etat du Sénégal, dans l’affaire Le Joola. Au début, il a été avocat des familles des victimes pour faire appliquer la réciprocité. Il a été commis en même temps que Mes Khassimou Touré, Dior Diagne, Ciré Clédor Ly, Mbaye Dieng et Doudou Ndoye et ce dernier s’est finalement désisté ». « Puisque l’Etat français avait attaqué le Sénégal, c’était une façon de riposter. Ces avocats que je viens de citer avaient pour mission de défendre toutes les victimes sénégalaises tuées en France. D’un autre côté, dans l’affaire du naufrage du bateau Le Joola, les avocats de l’Etat sont moi-même, Mes Aïssata Tall Sall, Papa Moussa Félix Sow, Massokhna Kane et René Farthouat qui a été bâtonnier en France. Vous voyez donc que Me Ousmane Sèye, contrairement à ce qu’il a dit dans « L’As », n’était pas avocat de l’Etat dans l’affaire du bateau Le Joola [...] Par contre, Ousmane Sèye a été l’un des premiers avocats constitués aux côtés des victimes du naufrage, avant de les abandonner à leur triste sort et de se retrouver dans le dossier de réciprocité auquel j’ai fait allusion » a confié Me El Hadj Diouf. Ce qui le dérange c’est le fait qu’on dise que Me Ousmane Sèye mouille tout le monde. Car, d’après lui, « pourquoi ne l’a-t-il pas fait sous Wade ? Pourquoi attend-t-il le départ de Wade qui le payait pour tenter de jeter le discrédit sur tout le monde, Habib Thiam et Mame Madior Boye ? ».
Selon Me Ousmane Sèye, c’était une erreur monumentale de confier le bateau Le Joola à l’armée. Pour celui qui se nomme le député du peuple, « deux raisons fondamentales » avaient justifié ce choix militaire. « La première raisons, c’est que les militaires sont toujours plus rigoureux que les civils. Ils respectent la hiérarchie, exécutent les instructions. L’armée a fait ses preuves dans la gestion de ce bateau. Par ailleurs, la région de la Casamance est en guerre, mais elle fait partie du Sénégal et il ne fallait pas la couper du reste du pays. L’important c’était de sécuriser le bateau en prenant en compte le fait que les rebelles, sachant que les militaires gèrent le navire, ne s’y aventureront pas, contrairement à ce qu’ils font pour le transport terrestre. Voilà les deux principales raisons : la rigueur et la sécurité. Une présence militaire est dissuasive. De 1997 à 2000, il n’y jamais eu d’accident » a expliqué le leader de Leeral.
Tout comme Me Ousmane Sèye, Me El Hadj Diouf éprouve des regrets pour le classement sans suite, prématuré, du dossier ». D’après lui, « cela s’est fait dans la précipitation et a permis aux Français de déclencher une procédure. Le Sénégal a dès le début reconnu sa responsabilité et a proposé une transaction aux victimes françaises qui ont refusé. C’est l’humiliation du Sénégal qu’ils veulent » a renseigné l’avocat. «Ils ont commencé par demander la tête de Mame Madior Boye et allaient réclamer celle de Wade si on les avait laissés faire, parce que chez certains il y a encore un esprit colonialiste » a-t-il conclu.
Selon Me Ousmane Sèye, c’était une erreur monumentale de confier le bateau Le Joola à l’armée. Pour celui qui se nomme le député du peuple, « deux raisons fondamentales » avaient justifié ce choix militaire. « La première raisons, c’est que les militaires sont toujours plus rigoureux que les civils. Ils respectent la hiérarchie, exécutent les instructions. L’armée a fait ses preuves dans la gestion de ce bateau. Par ailleurs, la région de la Casamance est en guerre, mais elle fait partie du Sénégal et il ne fallait pas la couper du reste du pays. L’important c’était de sécuriser le bateau en prenant en compte le fait que les rebelles, sachant que les militaires gèrent le navire, ne s’y aventureront pas, contrairement à ce qu’ils font pour le transport terrestre. Voilà les deux principales raisons : la rigueur et la sécurité. Une présence militaire est dissuasive. De 1997 à 2000, il n’y jamais eu d’accident » a expliqué le leader de Leeral.
Tout comme Me Ousmane Sèye, Me El Hadj Diouf éprouve des regrets pour le classement sans suite, prématuré, du dossier ». D’après lui, « cela s’est fait dans la précipitation et a permis aux Français de déclencher une procédure. Le Sénégal a dès le début reconnu sa responsabilité et a proposé une transaction aux victimes françaises qui ont refusé. C’est l’humiliation du Sénégal qu’ils veulent » a renseigné l’avocat. «Ils ont commencé par demander la tête de Mame Madior Boye et allaient réclamer celle de Wade si on les avait laissés faire, parce que chez certains il y a encore un esprit colonialiste » a-t-il conclu.