Ndèye Astou Sall, Miss Sénégal 2016

« Une grande responsabilité pèse sur ma couronne… »


La beauté et la culture générale ont été les exigences du Comité Miss Sénégal Nouvelle Vision. A cet effet, du haut de ses 1,86 m, Ndèye Astou Sall fut intronisée Ambassadrice de la beauté sénégalaise de l’an 2016. La clarté ne se limite pas à sa peau, l’étudiante en Marketing-Communication a les idées claires dans sa tête. Elle se réclame ambassadrice des enfants vulnérables. Dans cette interview accordée au « Soleil », elle pèse le poids de sa responsabilité comme reine de beauté.

Parlez-nous de votre parcours…
« Mon parcours n’est pas très étoffé. Je suis encore jeune. J’ai été mannequin avant d’être Miss. Avant d’intégrer le milieu de la mode, j’ai été basketteuse depuis le primaire, après au Centre Bopp. C’est par la suite que j’ai commencé à faire du mannequinat. J’ai fait quelques podiums, notamment la Fashion Week d’Adama Paris, le Boundou Event de Khadija Sy et la Semaine international de la mode de Tata Oumou Sy, entre autres.

Comment vous est venue l’idée de participer au concours Miss Sénégal ? 
C’est sur suggestion de mes proches, qui pensaient que j’aurai une chance. Vu que je suis dans le milieu, je me suis dite pourquoi ne pas participer. Je me suis inscrite à l’élection Miss Sénégal, d’abord en phase régionale (Dakar). J’ai été sélectionnée au casting et voilà, je porte la couronne aujourd’hui avec la grâce divine.

Pouvez-vous revenir sur les temps forts qui ont rythmé votre couronnement ? 
La veille de la finale j’étais tellement stressée que je n’ai pris aucun repas (rires). Le stress ne m’a pas quitté jusqu’au jour –j. Par ailleurs, les moments de communion avec les autres concurrentes le jour-j ont été forts. Tout le monde s’amusait comme si nous nous connaissions depuis toujours, encore plus comme si nous faisons partie de la même famille. Il y a eu le moment où le jury s’est retiré et enfin quand j’ai été sacrée. La liste n’est pas exhaustive. Le concours national n’a pas été chose aisée avec des concurrentes qui étaient vraiment à la hauteur.

Dans quelle ambiance avez-vous concouru ? 
Au début, chacune était dans son coin parce que nous nous ne connaissions pas. Chacune venait d’un milieu différent, ce qui faisait que c’était un tout petit peu compliqué. Au fur et à mesure, nous nous sommes familiarisées et l’ambiance des coulisses nous a fait oublier le stress. Il n’y a pas eu de polémique. L’ambiance s’est progressivement détendue. Nous avons fait des sorties un peu partout, ce qui nous a rapprochées. Finalement, tout le monde communiquait. Nous partagions de fous moments de rire, le courant passait.

De l’anonymat au devant de la scène, qu’est-ce que cela vous fait ? 
Enormément de choses. Ndèye Astou d’avant n’est plus pareille à celle d’aujourd’hui. De lourdes charges et des responsabilités supplémentaires pèsent sur moi à cause de la couronne. 

Je suis devenue une ambassadrice du pays. Au lendemain du couronnement, j’ai senti une grande fierté et en ce moment, j’ai su que je me devais de redoubler d’efforts, que je n’avais plus droit à l’erreur. Que je devais changer beaucoup de choses maintenant que je suis devenue quelqu’un je peux dire ; mine de rien, Miss Sénégal n’est pas négligeable. En ce sens, j’essaierai d’éviter toute chose qui porterait atteinte à ce titre.

Actuellement, quel est votre état d’esprit ?
Je suis tentée de dire optimiste. Je le suis tout le temps. Je vois toujours le bon côté des choses (Rires).

A votre avis, sur quoi s’est joué le sacre final ? 
Ma sérénité et la culture générale. Je me suis bien défendue.

Qu’est-ce que vous avez de plus que les autres ?
Je ne dirai pas la beauté. Elles étaient toutes belles, radieuses. Je crois que j’ai été beaucoup plus posée pour ne pas manquer de modestie. Souriante aussi comme toujours.

Qu’est-ce qui fait courir Miss Sénégal ?
Mes études avant tout et faire une carrière internationale en tant que Miss. Mais également venir en aide aux enfants de la rue.

Qu’est-ce que vous aimez le plus chez les autres ?
La noblesse du cœur, l’honnêteté, l’humilité.

Qu’est-ce qui vous déplaît le plus ?
L’hypocrisie.

Quel est votre idée du bonheur ?
La famille. Le bonheur, c’est avoir à ses côtés des parents qui vous épaulent et sur qui vous pouvez compter. C’est la quintessence du bonheur.

L’homme idéal, comment est-il pour vous ? 
C’est l’homme honnête, sincère. Celui qui n’a pas peur de dévoiler ce qu’il a dans son cœur.

Un an, règne court, comment comptez-vous laisser vos empreintes ? 
Je vais me lancer dans des activités sociales. C’est la première chose à faire. Il s’agira aussi de préserver mon image. Certes je suis jeune mais ambitieuse. J’ai beaucoup de projets pour le pays. Dorénavant, je dois apporter ma pierre à l’édifice en tant que jeune mais aussi en tant qu’ambassadrice.

Pourquoi portez-vous le combat de la cause des enfants vulnérables ? 
C’est un combat que j’ai toujours voulu porter même avant d’être Miss parce que j’aime les enfants. Voir des enfants qui ont les mêmes âges que mes frères, qui sont à la maison et à l’abri des besoins, alors que d’autres, à côté, sont privés du stricte minimum, cela m’écœure. Je pense que toute personne ayant une dose d’humanité devrait leur tendre la main. Et c’est une occasion pour moi de mettre la main à la pâte.

Comment comptez-vous vous y prendre ? 
Tout d’abord, je lance un appel au président de la République, Macky Sall, à toutes les autorités, aux bonnes volontés, pour concrétiser ce projet. Je salue aussi l’initiative du retrait des enfants de la rue lancée par les pouvoirs publics.

Êtes-vous en contact avec des structures œuvrant dans ce sens ? 
Oui, c’est l’exemple de la pouponnière de Thiès. Il y a d’autres structures à démarcher au fur et à mesure.

Quelle suite donnez-vous à votre formation ? 
Je vais continuer mes études en Marketing-Communication et les allier aux activités de Miss. Je compte m’investir dans les compétitions internationales afin de représenter dignement mon pays.

Miss Sénégal est l’ambassadrice du pays. Est-il inscrit au programme des tournées internationales ? 
Des compétitions et des invitations à l’étranger sont à l’ordre du jour, notamment en Chine, en Italie et un peu partout. A cet effet, je porterai le drapeau national et amènerai la victoire au bercail comme nous avons l’habitude de le faire.

Disposez-vous d’une équipe de coaching pour gérer votre image ?
L’équipe est déjà là et n’est composée que de membres de ma famille. Comme vous voyez, je suis partout accompagnée de mes frères et sœurs. Et mes parents sont derrière et tous m’aident et m’épaulent tout le temps. Avec ou sans titre, toute personne a besoin de support pour bien gérer sa vie. De surcroît, quand un titre s’ajoute, les conseillers deviennent indispensables.



Dimanche 13 Novembre 2016 08:13

Dans la même rubrique :