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Mercredi 16 Avril 2025
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Ne brûlons pas nos aînés


Il est des silences complices qui valent reniement. Et des polémiques fabriquées qui, derrière l’illusion d’un débat démocratique, masquent des règlements de comptes personnels, nourris à la rancune et à la désinformation. Ces derniers jours, c’est à Madame Aïda Mbodj que l’on s’attaque. Injustement. Inélégamment. Inutilement.

À la suite de propos aussi légers que mensongers, relayés sans filtre sur les réseaux sociaux, c’est toute une machine de bashing sur les réseaux sociaux qui s’est mise en marche. Une machine qui broie, qui calomnie, qui réduit à néant les mérites, les combats et les sacrifices. Et pourtant, de mérite, Aïda Mbodj en a à revendre.

Il faut rappeler, à qui l’oublie ou feint de l’ignorer, qu’elle fut la première. La première à présider un groupe parlementaire. La première femme Présidente de Conseil départemental dans une époque où les sphères décisionnelles étaient des forteresses masculines. Elle n’a pas suivi un chemin déjà tracé, elle l’a ouvert. Dans la lutte pour la parité, elle a inscrit son nom juste en dessous de celui du Président Abdoulaye Wade, cet homme multidimensionnel dont elle a su incarner les grandes batailles sociétales. Il y aura des femmes après Aïda Mbodj, mais il fallait une Aïda Mbodj pour qu’il y en ait.

Et quand le Président Ousmane Sonko était fragilisé, presque abandonné, c’est elle encore qui, par conviction, par fidélité à ses principes, a choisi de le soutenir. Sans calcul, sans posture. Par devoir de constance. Par foi en la justice et en la République.

Aujourd’hui, le traitement qu’elle subit est indigne. 

Indigne de notre peuple. Indigne de notre République. Indigne de notre histoire. Et ce traitement contraste étrangement avec les éloges appuyés du Président Diomaye Faye à l’endroit de feu Monsieur Badio Camara, salué comme un homme de devoir, au sens élevé de l’État. Cela nous interroge : faut-il attendre la mort pour reconnaître la valeur des nôtres ?

Brûler nos aînés, c’est consumer nos repères. C’est mutiler la transmission. C’est briser le fil de notre mémoire collective. Nos aînés sont des phares. Ils éclairent nos pas, inspirent nos engagements, nous rappellent que l’histoire ne se construit pas dans l’ingratitude mais dans la reconnaissance.

Aujourd’hui, en défendant Madame Aïda Mbodj, ce n’est pas seulement une femme que nous protégeons. C’est une partie de notre héritage politique, une figure de proue de la cause des femmes, une sentinelle de la République.
Il est encore temps d’apprendre à dire merci. De savoir honorer ceux qui ont osé avant nous. Il est encore temps, pour le Sénégal, de faire le choix de ne pas brûler ses aînés.

ElHadj Coulibaly

Bamba Toure

Vendredi 11 Avril 2025 - 22:20





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