C’est un gouvernement d’union nationale de large ouverture : 35 ministres au total dont 5 femmes. Un gouvernement élargi à l’opposition, la CDS Rahama de Mhamane Ousmane et le MNSD (Mouvement national pour la société de développement) dont quelques ténors entrent au gouvernement, notamment le nouveau ministre d’Etat à la présidence Albadé Abouba, le ministre du Commerce Alma Oumarou et le ministre chargé de l’Hydraulique Wassalké Boukari.
Ce premier gouvernement d’union nationale de l’histoire nigérienne compte 5 ministres d’Etat, ils étaient 3 dans le gouvernement précédent. Les deux principaux partis de la mouvance présidentielle le PNDS-Tarayya (Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme) et le Moden Loumana FA se taillent la part du lion. L’ancien directeur de cabinet du président de la République, Massaoudou Hassoumi, prend la tête du ministère de l’Intérieur. Les ministres Habi Mahamadou Salissou et Mamane Sali Malam se partagent l’Urbanisme et l’Aménagement du territoire.
Contexte d'insécurité régionale
Les ministères des Mines, de la Défense, des Finances, de l’Education, de l’Energie et du pétrole n’ont pas changé de titulaires tandis que plusieurs ministres ont été remerciés.
Ce gouvernement d’union nationale intervient dans un contexte d’insécurité régionale dans lequel les attaques terroristes se sont multipliées ces derniers temps au Niger.
Le Niger se considérant en guerre a donc appelé tous ses fils à l’unisson. Les seuls qui manquent à l’appel du président Issoufou sont les caciques de l’opposition avec à leur tête Seyni Oumarou, le président du parti MNSD-Nassara lâché par son principal allié de la CDS Mahamane Ousmane.