L'attentat-suicide qui a visé des bus chargés de passagers lundi à Kano, dans le nord du Nigeria, a fait 41 morts, selon un nouveau bilan, une attaque "barbare" pour le président nigérian Goodluck Jonathan qui a réaffirmé sa détermination "à combattre le terrorisme".
Selon un responsable des secours, qui a souhaité conserver l'anonymat, 20 victimes ont été recensées à l'hôpital Aminu Kano, et 21 autres tués ont été enregistrés à l'hôpital Murtala Mohammed. La police avait diffusé mardi midi un bilan de 22 morts et 65 blessés.
"Deux kamikazes ont lancé leur véhicule piégé contre un car de luxe rempli de passagers sur le point de partir vers le sud du pays. L'explosion a embrasé cinq bus au total et les passagers qui attendaient de monter à bord", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la police, Magaji Majia.
Cette gare routière est surtout utilisée par des passagers se rendant dans le sud du pays, à majorité chrétienne. En janvier 2012, elle avait été la cible d'une attaque à la bombe qui avait fait plusieurs blessés et avait alors été attribuée au groupe islamiste Boko Haram.
Ce nouvel incident spectaculaire a eu lieu à Sabon Gari, un quartier essentiellement peuplé de chrétiens de Kano, la plus grande ville du Nord à majorité musulmane.
Kano est régulièrement la cible d'attaques meurtrières du groupe islamiste Boko Haram, considéré comme responsable de la mort de centaines de personnes au Nigeria depuis 2009.
Dans un communiqué officiel, qui ne cite pas explicitement Boko Haram, le président Jonathan a "condamné dans les termes les plus forts" cette nouvelle attaque "barbare" à Kano.
Le gouvernement fédéral "n'abandonnera pas, pour quelque raison que ce soit, sa guerre permanente contre les terroristes dans le pays", affirme le chef de l'Etat.
Il "rassure" encore une fois "les Nigérians et les étrangers vivant dans le pays", affirmant que "le gouvernement continuera à prendre toutes les mesures nécessaires pour leur sécurité (...) pour contrôler la menace du terrorisme".
Ces déclarations font écho à la controverse et aux reproches récurrents sur la faible efficacité des forces de sécurité dans leur lutte contre Boko Haram, alors que l'armée et la police sont par ailleurs souvent accusées de violer les droits de l'Homme dans leurs campagnes de répression des islamistes.
Boko Haram a relancé son insurrection en 2009 au Nigeria où les attaques dans le Nord et le centre et leur répression ont fait environ 3.000 morts.
Ses militants visent en particulier les cibles chrétiennes, avec des attentats-suicide à répétition contre des églises le dimanche, et les forces de sécurité.
Ce groupe, longtemps considéré comme une secte, dit combattre pour la création d'un Etat islamique dans le nord du Nigeria, mais ses revendications ont changé à plusieurs reprises par le passé.
Il est de plus composé de plusieurs factions aux objectifs divergents alors que des bandes criminelles ont aussi mené des attaques en se faisant passer pour ses militants.
Lundi, Boko Haram a par ailleurs diffusé un enregistrement sonore du chef de la famille française enlevée le 19 février dans le nord du Cameroun, dans lequel il appelle la France et le Cameroun à "tout mettre en oeuvre" pour leur libération.
Le 25 février, la famille de sept personnes était apparue dans une vidéo postée sur Internet aux côtés de ravisseurs disant appartenir à Boko Haram et exigeant la libération de jihadistes détenus au Nigeria et au Cameroun.
Boko Haram n'avait jamais revendiqué d'enlèvement d'étrangers auparavant, et semble désormais suivre le modus operandi classique des groupes jihadistes internationaux.
Sept étrangers, dont un Italien et un Britannique, enlevés mi-février sur un chantier au nord du Nigeria, ont été tués la semaine dernière par leurs ravisseurs, membres d'un autre groupe islamiste, Ansaru.
Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, avec 160 millions d'habitants, et premier producteur de pétrole du continent, est divisé entre un Nord à majorité musulmane et un Sud principalement chrétien.
Selon un responsable des secours, qui a souhaité conserver l'anonymat, 20 victimes ont été recensées à l'hôpital Aminu Kano, et 21 autres tués ont été enregistrés à l'hôpital Murtala Mohammed. La police avait diffusé mardi midi un bilan de 22 morts et 65 blessés.
"Deux kamikazes ont lancé leur véhicule piégé contre un car de luxe rempli de passagers sur le point de partir vers le sud du pays. L'explosion a embrasé cinq bus au total et les passagers qui attendaient de monter à bord", a indiqué à l'AFP un porte-parole de la police, Magaji Majia.
Cette gare routière est surtout utilisée par des passagers se rendant dans le sud du pays, à majorité chrétienne. En janvier 2012, elle avait été la cible d'une attaque à la bombe qui avait fait plusieurs blessés et avait alors été attribuée au groupe islamiste Boko Haram.
Ce nouvel incident spectaculaire a eu lieu à Sabon Gari, un quartier essentiellement peuplé de chrétiens de Kano, la plus grande ville du Nord à majorité musulmane.
Kano est régulièrement la cible d'attaques meurtrières du groupe islamiste Boko Haram, considéré comme responsable de la mort de centaines de personnes au Nigeria depuis 2009.
Dans un communiqué officiel, qui ne cite pas explicitement Boko Haram, le président Jonathan a "condamné dans les termes les plus forts" cette nouvelle attaque "barbare" à Kano.
Le gouvernement fédéral "n'abandonnera pas, pour quelque raison que ce soit, sa guerre permanente contre les terroristes dans le pays", affirme le chef de l'Etat.
Il "rassure" encore une fois "les Nigérians et les étrangers vivant dans le pays", affirmant que "le gouvernement continuera à prendre toutes les mesures nécessaires pour leur sécurité (...) pour contrôler la menace du terrorisme".
Ces déclarations font écho à la controverse et aux reproches récurrents sur la faible efficacité des forces de sécurité dans leur lutte contre Boko Haram, alors que l'armée et la police sont par ailleurs souvent accusées de violer les droits de l'Homme dans leurs campagnes de répression des islamistes.
Boko Haram a relancé son insurrection en 2009 au Nigeria où les attaques dans le Nord et le centre et leur répression ont fait environ 3.000 morts.
Ses militants visent en particulier les cibles chrétiennes, avec des attentats-suicide à répétition contre des églises le dimanche, et les forces de sécurité.
Ce groupe, longtemps considéré comme une secte, dit combattre pour la création d'un Etat islamique dans le nord du Nigeria, mais ses revendications ont changé à plusieurs reprises par le passé.
Il est de plus composé de plusieurs factions aux objectifs divergents alors que des bandes criminelles ont aussi mené des attaques en se faisant passer pour ses militants.
Lundi, Boko Haram a par ailleurs diffusé un enregistrement sonore du chef de la famille française enlevée le 19 février dans le nord du Cameroun, dans lequel il appelle la France et le Cameroun à "tout mettre en oeuvre" pour leur libération.
Le 25 février, la famille de sept personnes était apparue dans une vidéo postée sur Internet aux côtés de ravisseurs disant appartenir à Boko Haram et exigeant la libération de jihadistes détenus au Nigeria et au Cameroun.
Boko Haram n'avait jamais revendiqué d'enlèvement d'étrangers auparavant, et semble désormais suivre le modus operandi classique des groupes jihadistes internationaux.
Sept étrangers, dont un Italien et un Britannique, enlevés mi-février sur un chantier au nord du Nigeria, ont été tués la semaine dernière par leurs ravisseurs, membres d'un autre groupe islamiste, Ansaru.
Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, avec 160 millions d'habitants, et premier producteur de pétrole du continent, est divisé entre un Nord à majorité musulmane et un Sud principalement chrétien.