Non mon Président, nos terres ne sont pas élastiques !


Les citoyens de demain auront besoin de terres …

Monsieur le Président de le République,

Quels sont les enjeux de notre environnement, denos espaces et de l’humanisme d’aujourd’hui ?Et quels  éclairageset utilités peuvent-nous apporter le bon sens dans le partage et l’exploitation d’un bien commun, ainsi quela défense de l’intérêt commun ?

Monsieur le Président de la République, l’histoire a retenu que malgré les progrès énormes réalisés par l’ancien Président Maitre Abdoulaye Wade, nos terres et nos espaces de vie ont été spoliées, dilapidées et c’est l’une des raisons objectives qui l’ont perdu lors des élections dernières. Je voudrais vous rappeler que la terre n’est pas élastique,  au contraire elle se rétrécie et particulièrement au niveau de la station balnéaire de Saly portudal avec les changements climatiques, et le non-respect de l’environnement qui se dégrade jour après jour avec l’érosion côtière.

Cela me donne l’occasion Monsieur le Président de vous interpeller sur la gestion du foncier de manière globale,  en général dans les zonesà vocation touristique et particulièrement à Saly, ou  la SAPCO est chargée de la gestion de notre patrimoine foncier. Justement,  la SAPCO en aucun cas, ne doit et ne peut être propriétaire de titres fonciers qu’elle pourrait céder à des investisseursfussent-ils sénégalais. Le problème de la gestion du foncier dans les zones à vocation touristique doit faire l’objet d’une étude et d’une concertation avec tous les acteurs y compris les populations pour évaluer tous les risques, les perteset les dommages collatéraux sur une éventuelle cession avec titre foncier dans ces zones touristiques. Ce n’est pas le lieu d’expliquer tout ce qui se cache derrière cette volonté des uns et des autres, à convertir des baux emphytéotiquesde 99 ans en titre de propriété.Toutes les raisons avancées ne valent pas le sacrifice de toute une génération dont l’l’espoir et l’avenir reposent en partie sur notre foncier autrement dit le bien commun. Je vous recommande beaucoup de prudence et de vigilance sur cette question.

A ce titre l’institut Diambars peut bénéficier d’affectation de terre sous forme de bail et non de titre foncier àun taux préférentiel, sans gratuité ni exonération totale puisqu’il est classé d’utilité publique. Ce bail au taux préférentiel, permet aux impôts et domaines d’imposer une assiette fiscale sur le foncier, et à l’Etat de pouvoir réaffecter l’espace en cas de besoin, d’intérêt national, ou de faillite de l’exploitant, ou de son décès, ou de sa cession à un tiers par ce dernier,sans que cela ne coûte encore et encore des milliers de milliards aux contribuablessénégalais qui sont fatigués.Je pense qu’un audit foncier des zones à vocation touristique est une urgence pour permettre une visibilité encore meilleure sur la gestion et les attributs de la SAPCO.
Monsieur le Président de la République, le Sens du bien commun est le soclequi doit fédérer nos énergies vers une synergie,dans la refondation de l’école en général et des métiers en particulier.Celui-ciest le continuum qui construit un Etat/ Nation etses richesses.L’importancedes savoirs et l’utilité desmétierssont du bon sens et du bien commun qui garantissent le respect intégral et absolu, quinous aide à partager l’amour et l’élégance autour de nous.

Le sens du bien commun et la vision prospective de demain, sont l’un des socles de notre cohésion, de notre stabilité sociale, gage de paix. Et notre peuple a besoin, d’une hygiène morale, qui doit se manifester au quotidien puisque, c’est une affirmation dans nos valeurs  à travers notre culture, notre éducation et notre savoir-faire. C’est une introspection quasi régulière sur nous-mêmes, notre soi et notre âme que nous devons cultiver, pour aller positivement de l’avant avec le plus grand nombre de sénégalais. Et la question de la propriété foncière doit être mesurée sous l’angle  le plus juste, le plus honnête, car chacun de nous sénégalais a droit à une parcelle de terre qu’il ne peut avoir justement parce que la terre n’est pas élastique.
Monsieur le Président de la République, la question du foncier dans les zones à vocation touristique me renvoie à une des réflexions que j’ai faite sur l’acte trois de la décentralisation que j’ai confié à un de vos ministres conseillers, pour études à vous soumettre puisque je considère que c’est l’acte un dans l’acte trois de la décentralisation, qui signe la naissance du tourisme territorial, avec tous les enjeux et avantages pour le développement des pôles régionaux . Je dis oui pour l’égalité des chances, la transparence dans la gestion et l’attribution de baux pour exploitation commerciale, quel que puisse êtrel’attributaire, le bénéficiaire,  et son domaine d’activité initiale. Ce bail ne peut en aucun cas être l’objet de titre de propriété définitive d’une communauté, ou de personne privée, ou de groupe de personnes, voir des héritiers. On ne peut pas hériter de baux, d’espaces, de terres de milliers d’hectares au détriment des générations futures.Et si vous voulez imaginer les résultats qui se manifestent dans l'avenir, regardez l'attitude avec laquelle vous vous manifester dans le présent … Vivons et travaillons correctement, comme si nous devrions mourir demain, et apprenons à faire les choses correctement la conscience en bandoulière, comme si nous devrions vivre dans l’éternité.


Mouhamed Faouzou DEME, Expert en tourisme

Jeudi 7 Novembre 2013 07:48

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