Redresseur des torts commis par Abdoulaye Wade, Macky Sall s’attaque cette fois aux Délégations spéciales. En effet, le ministère de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales vient de signer un arrêté renouvelant entièrement la composition des 19 délégations spéciales mises en place par l’ancien régime pour solder des comptes politiques. Selon le Directeur de cabinet du ministre de l’Aménagement du territoire et des Collectivités locales, le Pr Ababacar Guèye, «le précédant découpage avait fait que les autorités locales élues avaient perdu leur mandat et le Président Macky Sall avait promis de les remettre dans leurs droits, mais ce qui s’est passé, c’est que juridiquement, c’était impossible d’abroger l’acte qui avait permis ce découpage». Aujourd’hui, les autorités ont pris l’option de rendre justice à ces élus dont le remplacement par des fonctionnaires avaient été à l’origine de violentes manifestations un peu partout à travers le pays ; des manifestations au cours desquelles le jeune Malick Bâ avait même perdu la vie sous les balles des gendarmes de Sangalkam.
Aussi les autorités ont-elles choisi de conserver les Délégations spéciales existantes «mais en plaçant d’autres personnes à leur tête», explique le Pr Guèye qui précise également que «ce renouvellement n’implique pas, pour l’Etat, la reconduction des mêmes hommes». Tirant à profit la fin du premier mandat de ces délégations, le gouvernement a tout simplement rappelé les anciens élus spoliés. «Au niveau de chaque collectivité, on a pris des personnes qui avaient été élues pour les placer à la tête des délégations spéciales. Et cela concerne toutes les collectivités locales qui ont subi un découpage en 2011», souligne le directeur de cabinet de Cheikh Bamba Dièye que nous avons eu au téléphone. Dans les communautés rurales de Niague, Tivaouane Peul, Bambilor, tout comme dans les communes de Jaxaay et Sangalkam, ce sont trois anciens élus qui ont été choisis dans chaque délégation spéciale pour remplacer les hommes de Wade. Et le hasard faisant bien les choses, toutes ces personnes appartiennent au parti Rewmi de Idrissa Seck et de Omar Guèye, ancien président de la Communauté rurale de Sangalkam. Raison pour laquelle sans doute la mesure ne manque pas de soulever quelques grincements de dents et autres frustrations parmi les élus des autres partis politiques. Toutefois, le Pr Guèye tempère et précise qu’il y a eu de larges concertations dans toutes les collectivités concernées. «Comme la composition est réduite, on ne peut mettre que trois personnes pour les communautés rurales», relève-t-il. De toute façon, il ne peut s’agir de rendre justice à tout le monde, rappelle le Pr Guèye qui estime que «c’est une mesure de justice, mais qui n’est pas totalement équitable et qui ne rétablit pas totalement la justice».
mamewoury@lequotidien.sn mamewoury@lequotidien.sn
Source: Le Quotidien
Aussi les autorités ont-elles choisi de conserver les Délégations spéciales existantes «mais en plaçant d’autres personnes à leur tête», explique le Pr Guèye qui précise également que «ce renouvellement n’implique pas, pour l’Etat, la reconduction des mêmes hommes». Tirant à profit la fin du premier mandat de ces délégations, le gouvernement a tout simplement rappelé les anciens élus spoliés. «Au niveau de chaque collectivité, on a pris des personnes qui avaient été élues pour les placer à la tête des délégations spéciales. Et cela concerne toutes les collectivités locales qui ont subi un découpage en 2011», souligne le directeur de cabinet de Cheikh Bamba Dièye que nous avons eu au téléphone. Dans les communautés rurales de Niague, Tivaouane Peul, Bambilor, tout comme dans les communes de Jaxaay et Sangalkam, ce sont trois anciens élus qui ont été choisis dans chaque délégation spéciale pour remplacer les hommes de Wade. Et le hasard faisant bien les choses, toutes ces personnes appartiennent au parti Rewmi de Idrissa Seck et de Omar Guèye, ancien président de la Communauté rurale de Sangalkam. Raison pour laquelle sans doute la mesure ne manque pas de soulever quelques grincements de dents et autres frustrations parmi les élus des autres partis politiques. Toutefois, le Pr Guèye tempère et précise qu’il y a eu de larges concertations dans toutes les collectivités concernées. «Comme la composition est réduite, on ne peut mettre que trois personnes pour les communautés rurales», relève-t-il. De toute façon, il ne peut s’agir de rendre justice à tout le monde, rappelle le Pr Guèye qui estime que «c’est une mesure de justice, mais qui n’est pas totalement équitable et qui ne rétablit pas totalement la justice».
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