C'est un grand classique des (rares) beaux jours. Que le soleil pointe timidement son nez et l'Allemagne enlève illico slip à rayures et soutien-gorge en dentelle pour s'étaler, dans le plus simple appareil, sur tout ce que le pays compte de plages, bords de lacs et pelouses.
"La société change"
Le naturisme, qui prône un mode de vie en harmonie avec la nature et une nudité en commun dénuée d'érotisme, est autorisé à partir des années 20 en Allemagne - contre 1956 en France.
Sous le régime communiste de RDA, il était même très en vogue : les Allemands de l'Est y trouvaient une forme de liberté qu'ils n'avaient pas dans bien d'autres domaines.
Pourtant, le FKK, comme disent les Allemands, acronyme de Frei Körper Kultur (la culture du corps libre), a connu des époques plus prospères.
"La société change", déplore Kurt Fischer, président de la Fédération des clubs de naturistes (DFK), auprès de l'AFP. Et ce septuagénaire énergique de compter ses bulletins d'adhésion: le nombre de membres des 145 associations naturistes allemandes diminue de 2% par an pour atteindre actuellement environ 40.000.
Les amateurs de bronzage intégral vieillissent : le plus gros contingent est désormais celui des 50-60 ans et les jeunes de moins de 25 ans se font rare. Un phénomène qui se constate aussi dans les villages naturistes, comme le Cap d'Agde en France où le public est souvent celui de la génération 68.