Mis en cause dans les écoutes téléphoniques dans le cadre de l’enquête menée par la police sur les liens présumés entre Marseille et la pègre locale, Pape Diouf a tenu à exercer son droit de réponse. « D’abord, certains ont appelé ça des révélations, explique l’ancien président de l’OM sur RMC. Il ne faut quand même pas utiliser des termes impropres. Quand on parle de révélations, on peut penser à un début de vérité. Dans cette affaire, il y a un tissu de saloperies. C’est ce que je peux dire. Et je dirai aussi que quand quelqu’un se débat dans le marécage, il n’est pas rare qu’en jetant de la boue, il en jette d’abord sur ceux qui ne lui sont pas très loin géographiquement. Voilà la réalité de cette affaire. »
Labrune avait donné son aval pour le transfert de Nasri à Arsenal
Selon l’ex-agent de joueurs, il n’y a pas matière à s’enflammer, notamment dans le cadre du transfert deSamir Nasri à Arsenal, qui l’air d’intéresser la justice. D’après les écoutes téléphoniques, José Anigo, le directeur sportif de l’actuel troisième du championnat de France, laisse entendre que Pape Diouf aurait touché un pourcentage sur la plus-value du transfert. « Ce que je dois dire, c’est que dans ce transfert-là, l’actuel président du club, qui était à l’époque le président du Conseil de Surveillance (ndlr : Vincent Labrune), avait donné son aval. Le fait d’être parti de ce club, avec l’image que j’ai laissée, une image très propre, évidemment ça en gêne certains qui, aujourd’hui, essaient de tout faire pour troubler cette image. C’est peine perdue. Moi, je ne suis pas de ceux qui diront ‘‘Laissons une action de justice se dérouler’’. »
« Pas le commencement ni l’ombre d’une malversation »
Alors qu’il va sortir un livre début mars (« Le jour où j’ai claqué la porte »), Pape Diouf se serait bien passé de cette publicité. « Je dirai qu’on peut faire appel à tous les procureurs de France et de Navarre, à tous les juges de France et de Navarre, à tous les policiers et gendarmes de France et de Navarre, ils ne trouveront pas le commencement ni l’ombre d’une malversation dans la gestion que j’ai menée à la tête de ce club pendant cinq ans. Croyez-moi. Ceux qui m’ont succédé, avec la virulence qu’ils ont mise pour me faire partir, si ces gens-là avaient trouvé une petite virgule dans ma gestion, ils se seraient empressés de la faire connaître. Dans cette affaire, je réponds parce qu’il faut répondre mais très franchement, je suis totalement tranquille. Celui qui a lancé ces insanités, je le plains. Il est dans le marécage mais qu’il y reste. Personnellement, je peux marcher la tête haute et regarder tous les gens avec qui j’ai travaillé à l’OM sans craindre quoi que ce soit. Et tout le monde ne peut pas dire la même chose. Pour pouvoir croquer quand on dirige un club, il faut nécessairement des complicités en interne et en externe. Moi, Pape Diouf, je suis trop fier pour aller voir quelqu’un et lui dire de croquer ! » A la justice de lever les zones d’ombre sur cette affaire qui agite la Canebière.
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