Il y a le lit, d’accord. Mais il existe d’autres lieux pour faire l’amur, retrouvez-en 10 du moins au plus risqué !
Faire l’amur à l’hôtel
L’hôtel a ce petit goût d’illégitime et d’interdit qui pimente délicieusement les ébats sexuels avec un amant secret comme avec l’homme officiel de votre vie. Surtout si on y va l’après-midi ou à l’heure du déjeuner, pour vivre pleinement le mythe amant-maîtresse. « Quand je suis arrivée avec Yann devant la réception, sans bagages, j’étais aussi excitée que mal à l’aise, se souvient Sarah. Autant brandir une pancarte “On vient pour s’envoyer en l’air”. Mais, une fois cet obstacle passé, c’est vraiment divin. Restait encore l’épreuve de ressortir dignement quatre heures plus tard… Pendant que Yann réglait la note, la réceptionniste me demande “Ça va ? Tout s’est bien passé ?”. Yann et moi nous sommes regardés ahuris “Euh oui, merci…”, avant d’éclater de rire ! »
Mode d’emploi : à Paris, 21, rue de Navarin, l’Hôtel Amour s’est fait connaître en proposant pour quelques heures ses chambres très trendy. Sinon, « Nous sommes en ville pour quelques heures et nous aimerions nous reposer » peut aussi très bien marcher ! Et explorez le guide « Hôtels galants » (éditions Fizzi), qui propose des adresses de charme à Paris, en France et en Europe.
Le risque : proche de zéro. Au pire, vous tombez sur un collègue de bureau – mais d’abord, qu’est-ce qu’il fait là à cette heure-ci ? De toute façon, le panneau « Ne pas déranger » vous met à l’abri de toute incursion malencontreuse.Attention quand même : si vous y prenez goût, c’est une habitude qui peut revenir cher.
Faire l’amor chez d’autres gens (en leur absence !)
On change de cadre, de repères, on a l’attrait de la nouveauté sans la connotation clandestine de l’hôtel. « J’avais un problème de chaudière, et des copains qui partaient en vacances nous ont proposé de nous prêter leur appartement, se souvient Laure. Le bonus, c’était de découvrir à quel point changer de contexte était aphrodisiaque ! Ça avait un petit côté vacances volées. Tout était prétexte à faire l’amour. Le canapé plus large que le nôtre, le tapis plus moelleux, la baignoire plus grande, le lit plus petit. Inoubliable ! »
Mode d’emploi : mmm… Difficile de dire à vos amis « Écoutez, on a lu dans Cosmo que faire l’amour chez vous serait super excitant, comment on pourrait arranger l’affaire ? ». Mais avez-vous déjà pensé à partir en vacances sur le principe de l’échange d’appartements ?
Le risque : 1/10. Un bon truc : si vous êtes dans un appartement qui n’est pas le vôtre, laissez la clé dans la serrure. Attention quand même : faire l’amour dans le lit de personnes que l’on connaît, symboliquement, c’est un peu comme coucher avec eux… Ce qui peut être gênant.
Faire l’amor dans la voiture
L’impression de revenir au temps de ses 15 ans, mais heureusement l’expérience en plus, c’est ce qu’on peut s’offrir en une demi-heure. « J’étais partie en mission en Europe de l’Est. Quand Hervé est venu me chercher à l’aéroport, on n’avait qu’une seule envie, se sauter dessus. Alors, quand on s’est retrouvés dans le parking, c’était irrésistible. Sans compter la peur de se faire surprendre, qui décuple le plaisir sexuel. Je crois que je n’ai jamais joui aussi vite ! »
Mode d’emploi : rien ne remplace la spontanéité, certes, mais c’est là qu’on apprécie vraiment une voiture propre, sans poils de Titus ni miettes du sandwich de la veille. L’endroit ? Idéalement un bois perdu dans la campagne, mais, si vous êtes en ville, un parking sera parfait. Optez pour le dernier sous-sol, en prenant soin d’être dans l’angle mort des caméras de surveillance. Ah oui : portez une jupe.
Le risque : de 1/10 à 5/10. Entre la route de campagne, le parking désert et la rue en pleine nuit, le risque de se faire surprendre n’est pas le même. Mais, si le plaisir est proportionnel au risque…Attention quand même : le regard réjoui du gardien quand on repart laisse supposer qu’on n’était pas tout à fait à l’abri des caméras, finalement.
Faire l’amur dans un ascenseur
L’espace très confiné est particulièrement érotique, l’idée d’être suspendu dans les airs, ajoutée au risque d’être surpris, rend l’atmosphère torride. « C’était à la suite d’un pari. William pensait que je n’oserais jamais. Alors un jour, en allant chez des amis, j’ai appuyé sur le bouton stop entre deux étages. Il a mis deux secondes à comprendre, mais ensuite il m’a efficacement démontré que j’avais bien fait. »
Mode d’emploi : moins risqué si l’immeuble a plusieurs ascenseurs. Le soir tard, très tard, quand plus personne n’en a besoin, c’est mieux aussi. Vous éviterez bien sûr les cabines transparentes, et vous aurez un portable à portée de main… Au cas où l’ascenseur refuserait de redémarrer.
Le risque : 1/10 entre 2 h et 6 h du matin, mais 10/10 à 19 h ! Remarquez, si vous vous faites surprendre, vous pourrez toujours prétendre que vos cheveux défaits, votre robe froissée et votre teint écarlate sont dus à la panique.Attention quand même : il ne s’agirait pas de vous découvrir réellement claustrophobe.
Dans la salle de bain pendant une fête
Généralement, on est un peu pompette, ce qui désinhibe, et la musique à fond facilite l’expression vocale. Stimulante aussi, cette idée que nos 50 meilleurs amis sont juste à côté, sans se douter une seconde de ce qui se passe. « On fêtait les 30 ans d’un copain, explique Emma. Soudain Michel, qui était très entreprenant, me glisse “Viens vite, je t’attends dans la salle de bain”. Le temps de prendre l’air dégagé devant mes copains et surtout de trouver la bonne porte, je le rejoins. Et c’est vrai que là, entre l’expression de son désir sexuel, l’étrangeté de la chose et la peur de se faire surprendre, le cocktail érotique était détonant ! »
Mode d’emploi : attendez que l’ambiance soit à son apogée. Prenez en compte le fait que, si les seules toilettes de l’appartement se trouvent dans cette salle de bain, vos minutes sont plus que comptées. Si quelqu’un frappe, prétendez être malade, on vous fichera la paix.
Le risque : 4/10. Le bruit est couvert par la musique, les gens trop occupés pour se demander où vous êtes. Et c’est pour ça que d’autres personnes peuvent avoir la même idée.Attention quand même : aux trois fêtards hilares devant la porte qui s’enquièrent : « C’était bien ? »
Faire l’amur dans un hammam
Quoi de plus hot que l’opacité moite d’un hammam ? L’aspect ultra sexy de la sueur coulant le long de vos corps ? Une scène digne d’un film érotique dont vous êtes l’héroïne. « En voyage en Jordanie, on avait trouvé un hammam mixte. C’était un labyrinthe de petites salles, on a commencé à se masser, puis, en remarquant que personne ne nous voyait, on a laissé déraper la situation… Un de nos meilleurs moments », reconnaît Manu.
Mode d’emploi : d’abord trouver un hammam mixte, propre, et dont la vapeur d’eau est suffisamment épaisse pour faire écran. Puis se renseigner sur les heures creuses !
Le risque : 7/10, même si la vapeur d’eau est très dense. Mais, en cas d’entrée inopinée, si vous êtes bien planqués, vous aurez le temps de vous séparer. Attention quand même : la chaleur, qui accélère le rythme cardiaque, peut rendre éprouvant chaque mouvement. De simples caresses sont peut-être plus réalistes.
Faire l’amur sur une plage
« Quand on s’est retrouvés tous les deux dans cette petite crique, c’était impressionnant, se souvient Sonia. Juste le bruit des vagues et du vent dans les pins. Le côté romantique de la plage, la liberté du plein air, le rythme inspirant du va-et-vient des vagues, tout cela crée une ambiance vraiment propice. Au début, on gardait l’oreille tendue, prêts à tout arrêter au moindre bruit. Mais, une fois lancés, la peur de se faire surprendre a été anéantie par le plaisir. »
Mode d’emploi : d’abord un repérage des coins tranquilles, creux entre les rochers, baies isolées, dunes… Et prévoyez une grande serviette !
Le risque : 8/10 vers 10 h du matin, mais 3/10 vers 2 h du matin. Plus la nuit est avancée, plus vos chances d’être tranquilles augmentent. Attention quand même : au sable qui se faufile partout, aux galets qui détruisent les dos et au risque d’amende pour atteinte à la pudeur.
Faire l’amur dans une cabine d’essayage
Ce fantasme masculin ultra répandu est le meilleur moyen pour convaincre votre homme de vous accompagner dans les boutiques. « C’était pendant les soldes, se souvient Cathy. Il y avait un monde fou, j’étais dans la cabine du fond et j’ai demandé à Roberto de venir voir si la robe m’allait. Très bien, trop bien même. Il a jeté un coup d’œil pour vérifier que personne ne faisait attention à lui, il est entré dans la cabine, a tiré le rideau et, hop, m’a littéralement sauté dessus ! Appuyée sur le mur du fond, ça a été mon plus bel orgasme. »
Mode d’emploi : choisissez plutôt un grand magasin, avec une dizaine de cabines disponibles. S’il n’y en a que deux, on remarquera le temps que vous y passez. Choisissez une période de forte affluence : soldes, Noël, jours de promo.
Le risque : 9/10. Le risque principal étant que la vendeuse passe la tête pour voir si ça va, ou qu’une cliente pressée ouvre la porte. Attention quand même : à la promiscuité. D’une cabine à l’autre, les cloisons sont ridiculement fines.
Faire l’amour sous un porche
« C’est hyper romantique ! insiste Eva, qui est devenue une adepte. On se croirait dans un film, et la trouille de se faire surprendre est un aphrodisiaque hyper puissant ! À force, nous sommes devenus des experts. Moi, je porte une jupe avec gilet ou un chemisier, et lui, en plus d’un pantalon zippé, un manteau immense, bien trop grand pour lui, mais idéal pour s’envelopper dedans si nécessaire. »
Mode d’emploi : repérez un beau porche, avec un grand recoin sombre pour ne pas non plus être exposés en pleine rue. Choisissez un quartier tranquille, sans activité nocturne. Si vous êtes à côté de la boîte de nuit du coin, ou d’un restau, le va-et-vient des clients multiplie les risques d’être surpris.
Le risque : 9,5/10. Qui dit rue, dit passage. Certes, les gens peuvent faire comme s’ils n’avaient rien vu, mais c’est quand même embarrassant. Avec les codes, difficile d’entrer sous le porche, mais vous pouvez toujours essayer : certains sont cassés. Attention quand même : souvent, près du porche, il y a les poubelles. Moyen.
Faire l’amour au cinéma
La luminosité des images qui donne une ambiance tout à fait particulière… L’impression d’être hors du temps, dans une bulle, sans lien avec le monde extérieur… « J’adore ça, confesse Léna. La pénombre, la proximité des gens, les positions qu’impose le lieu, tout m’excite. Parfois, si la salle est trop pleine, on se limite aux caresses. Mais, quand on peut vraiment faire l’amour, c’est toujours vraiment grandiose. »
Mode d’emploi : si vous connaissez une salle d’art et essai spécialisée dans les films moldaves en VO, parfait. Sinon, le lundi après-midi, il y a rarement foule. Arrivez en avance et installez-vous tout au fond de la salle.Autre possibilité, un film pour enfants en semaine et en VO.
Le risque : 9,5/10. Vous avez trop peur ? Limitez-vous aux caresses, indétectables dans le noir.Attention quand même : au vendeur d’esquimaux qui vous glace sur place, à l’odeur du pop-corn qui vous rappelle plus les manèges que votre meilleur orgasme, aux accoudoirs qui vous écrasent les cuisses. Et attendez que la séance soit vraiment commencée. Gaffe aux retardataires