Obiang débouté à la Cour d'appel de Paris

Dans l'affaire des biens mal acquis, le président équato-guinéen Teodoro Obiang a été débouté jeudi à Paris dans le cadre d'un procès face à une association française.


L'association CCFD-Terre Solidaire avait publié un rapport sur son enrichissement personnel illicite.

La cour d'appel de Paris a débouté le président équato-guinéen de ses poursuites en diffamation contre le Comité catholique contre la faim (CCFD-Terre solidaire).

Le chef d'Etat avait été débouté en première instance par le tribunal correctionnel de Paris qui l'avait condamné M. Obiang à verser 2.500 euros à chacun des quatre membres du CCFD pour procédure abusive, mais la cour d'appel de Paris est revenue sur cette disposition.
Le rapport de l'association concernait une trentaine de pays émergents et citait les noms de plusieurs chefs d'Etat.
Obiang Nguema était le seul d'entre eux à avoir ouvert une procédure en justice.
Dans le rapport intitulé « Bien mal acquis...profitent trop souvent » en 2007 puis « Biens mal acquis, à qui profite le crime ? » en 2009, l'ONG a disséqué la destination de leurs diverses fortunes.
Elle affirme notamment que la clan Obiang avait amassé une "fortune estimée entre 500 et 700 millions de dollars. Cet enrichissement proviendrait du détournement de la rente pétrolière, écrivaient-ils alors".
Jeudi, l'association CCFD-Terre Solidaire a rebondi sur cette décision de la justice en espérant qu'elle va contraindre le président Obiang à mettre fin à ses méthodes d'intimidation : "Ces plaintes à répétition pèsent sur les moyens financiers et humains des associations qui dénoncent ces agissements."
Relaxé aux Etats-Unis
Parallèlement, Teodoro Obiang vient d'être relaxé pour la deuxième fois par un magistrat américain.
Alors que le ministère américain de la Justice avait procédé à la saisie de son jet, un magistrat indépendant a jugé que les preuves présentées par le gouvernement américain ne permettait pas suffisamment de démontrer qu'il avait acquis son avion grâce à la corruption.
En 2008, l'ONG Transparency International France (TIF) a déposé une plainte contre Obiang, à la tête du pays depuis 1979, et deux autres présidents africains Denis Sassou Nguesso et le défunt chef d'État gabonais Omar Bongo Ondimba.

BBC

Vendredi 26 Avril 2013 15:15

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