"Le plus important n'est pas comment on est arrivé au pouvoir, mais comment on l'a quitté", se défend l'ex-homme fort de Bujumbura, lorsqu'on lui rappelle ses deux coups d'État, en 1987 et 1996.
Pierre Buyoya, 65 ans, est le seul candidat parmi les cinq en lice pour le poste de secrétaire général de la Francophonie à avoir été président de la République. Dans une tribune publiée dans Huffington Post, il estime que se battre pour la Francophonie au quotidien, c'est avant tout l'action de toute une vie.
"La mienne, comme celle de tous ceux qui m'ont précédé en se portant au service d'une formidable ambition", a déclaré Pierre Buyoya, actuel Haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le sahel (MISAHEL).
"Ma candidature au poste de secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) s'inscrit dans cette continuité, qui fait, qu'au-delà des hommes et des politiques qu'ils ont incarné, l'organisation, a su garantir à la fois l'égalité, la complémentarité et la solidarité de ses membres et ce depuis sa création à Niamey en 1970, sous la forme de l'Agence de coopération culturelle et technique (ACCT)", écrit-il.
Pierre Buyoya avait accédé au pouvoir en 1987, à 38 ans, porté par un coup d'Etat de l'armée. Après le discours de La Baule de l’ancien président François Mitterrand en juin 1990 poussant à la démocratisation de l'Afrique, Pierre Buyoya organise, en juin 1993, les premières élections libres.
Il est battu par Melchior Ndadaye. Quatre mois plus tard, son vainqueur, d’ethnie hutu, est assassiné par des extrémistes tutsis au cours d'un putsch manqué qui déclenche une guerre civile au Burundi.
Le 25 juillet 1996, Pierre Buyoya, à la tête d'officiers tutsis, renverse le régime de Sylvestre Ntibantunganya, légitime président hutu, sans un coup de fusil.
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