Avec les manifestations préélectorales qui secouent le pays, il ne serait pas étonnant que le scrutin présidentiel dont le premier tour est prévu dimanche prochain soit émaillé de violences. Dans tous les cas, l’état-major de l’Armée ne veut pas prendre le risque d’en rajouter à cette situation déjà tendue. C’est à cet effet qu’il a donné des consignes claires aux militaires devant veiller à la sécurité du scrutin. Selon des sources militaires, la hiérarchie a instruit ses hommes de «ne pas faire usage de leur arme au cas où il y aurait des manifestations». Une décision qui, soutient-on, serait motivée par «un nombre insuffisant d’éléments» face à d’éventuels troubles dans les bureaux ou centres de vote. Il se trouve, en fait, de sources militaires, qu’ils seront «seulement deux à trois soldats à être déployés dans chaque bureau de vote». Cette «infériorité numérique» faisant, pensent nos interlocuteurs, ils pourraient être tentés, devant la furie d’éventuels manifestants de dégainer leur arme ou de se défendre.
D’ailleurs pour veiller à l’application de cette consigne, l’état-major a prévu de mettre «un officier dans chaque département». Celui-ci sera chargé de coordonner toutes les actions des hommes déployés dans son secteur. En cas de remous également, ajoutent nos sources, «l’information doit être remontée à l’officier avant toute réaction».
Toutefois, si l’état-major peut maîtriser la situation des hommes placés dans certains centres, il ne peut pas en faire de même pour les hommes déployés dans le sud du pays, eu égard à la recrudescence des attaques rebelles. Sur ce la hiérarchie, «vu le manque d’effectifs, émet de sérieuses réserves». Connaissant le modus opérandi des rebelles, l’état-major craint que «ces derniers exploitent ce moment pour procéder à des enlèvements». Les militaires ne sont pas les seuls dans ce cas. Pour leur part, les magistrats qui doivent aller superviser le bon déroulement du vote en Casamance craignent également pour leur sécurité. D’aucuns rechignent même à s’y rendre.
Diacounda Sène, dsene@lequotidien.sn
Source: Le Quotidien
D’ailleurs pour veiller à l’application de cette consigne, l’état-major a prévu de mettre «un officier dans chaque département». Celui-ci sera chargé de coordonner toutes les actions des hommes déployés dans son secteur. En cas de remous également, ajoutent nos sources, «l’information doit être remontée à l’officier avant toute réaction».
Toutefois, si l’état-major peut maîtriser la situation des hommes placés dans certains centres, il ne peut pas en faire de même pour les hommes déployés dans le sud du pays, eu égard à la recrudescence des attaques rebelles. Sur ce la hiérarchie, «vu le manque d’effectifs, émet de sérieuses réserves». Connaissant le modus opérandi des rebelles, l’état-major craint que «ces derniers exploitent ce moment pour procéder à des enlèvements». Les militaires ne sont pas les seuls dans ce cas. Pour leur part, les magistrats qui doivent aller superviser le bon déroulement du vote en Casamance craignent également pour leur sécurité. D’aucuns rechignent même à s’y rendre.
Diacounda Sène, dsene@lequotidien.sn
Source: Le Quotidien