Une statuette décernée par la famille hollywoodienne dimanche soir, au nez et à la barbe de Spielberg et son Lincoln notamment. Et une belle récompense populaire au box-office avec plus de 100 millions de dollars de recettes au box-office américain.
En France aussi il a eu le succès public mérité. Avec 1,3 million de spectateurs depuis sa sortie dans les salles début novembre. Malgré une affiche peu incitative: un gros plan grisâtre du visgae de Ben Affleck barré d’une pellicule de film rouge. Mais c’est bien tout ce qu’il y avait de raté dans cette production haletante tirée d’une histoire vraie.
Suspense haletant
Le 4 novembre 1979, en pleine révolution iranienne, des manifestants pénètrent dans l’ambassade américaine à Téhéran et prennent en otages 52 membres du personnel. Mais, profitant de la panique, 6 d’entre eux parviennent à se réfugier à l’ambassade du Canada. La CIA imagine un plan abracadabrant pour les récupérer. Ils se font passer pour une équipe canadienne de cinéma en repérage en Iran pour le tournage d’un long-métrage de science-fiction!
C’est une page d’histoire révélée il y a une quinzaine d’années seulement. Ben Affleck, qui a quasiment tout fait dans l’affaire (producteur, avec George Clooney, scénariste, metteur en scène et interprète), en tire un suspense haletant qui tient de bout en bout le pari de la tension, du mystère, du rebondissement.
Mais ce thriller politique est aussi une satire amusée des mœurs et des pratiques hollywoodiennes, où l’on s’active pour donner consistance au subterfuge imaginé par la CIA. A l’arrivée, un thriller qui donne le frisson tout en prêtant bien à rire. Un efficace mélange des genres pour du plaisir garanti. Jusqu’à un final un peu ronflant.