Coupable d’homicide involontaire. Voilà le verdict qu’a rendu la juge Thokozile Masipa, en octobre dernier, à la Haute Court de justice Pretoria. Oscar Pistorius a donc été condamné à cinq de prison ferme pour le meurtre de sa compagne, Reeva Steenkamp, et à trois ans avec sursis pour mise en danger de la vie d’autrui (dans une autre affaire). Depuis, il purge sa peine à l’isolement, dans une cellule de deux mètres sur trois, au milieu des 7000 détenus de la prison de Kgosi Mampuru. En début de semaine, l’ex-athlète paralympique s'est offert une piqûre de rappel de ce qu’était sa vie avant le drame. Il a appris qu’il était déchu de son titre honorifique de docteur de l’université de Strathclyde, en Ecosse. Spécialisé dans la formation d’ingénieurs et d’économistes, l’établissement a déclaré avoir pris sa décision "parce qu’Oscar Pistorius s’est rendu coupable d’un homicide". Un argument difficilement contestable. Le Sud-Africain avait été fait docteur de cette université pour ses "exploits sportifs exceptionnels" en novembre 2012, trois mois avant la mort de Reeva Steenkamp. A l’époque, l’un des professeurs de l’institution avait dit de lui qu’il était "un modèle pour des millions de personnes à travers le monde". Ces mots résonnent aujourd'hui bien différemment. Pistorius n’est donc plus docteur, il demeure cependant détenu. Sa peine de cinq années d’emprisonnement va par ailleurs pouvoir être fortement alourdie. En effet, au moment de rendre sa décision en octobre dernier, la juge Thokozile Masipa avait autorisé le parquet à faire appel de sa décision. Une possibilité saisie au vol par le procureur Gerrie Nel. Le magistrat reste convaincu qu’Oscar Pistorius était conscient de son geste lorsqu’il a abattu sa compagne le 14 février 2013. Ce dossier sera donc examiné par cinq juges de la Cours Suprême d’Appel de la (...)