Où est passé Bennoo Siggil Senegaal ?

Attention ! Les mots qui suivent peuvent ne pas plaire à certains qui ont soutenu et continuent de croire qu’ils soutiennent toujours le Président Macky Sall dans ses nobles missions.


Malgré la grande débâcle libérale, depuis le 25 mars 2012 des agitateurs obscures s’organisent et tentent d’agir pour mettre à mal le pouvoir actuel. Certes, leur influence est plutôt faible ou insignifiante, mais ils agissent au sein de la société. Leur force de mobilisation est nulle, mais le sens de leur discours peut s’avérer nocif dans une société en proie à toutes sortes de frustrations et de difficultés. La problématique de ce discours (cela revient très souvient) serait de nous faire croire que le Président de la République est en train de « faire du Wade sans Wade ». Archifaux !Aujourd’hui, si vous êtes bourrés de certitudes quant à la continuité du mode de gouvernance de Macky Sall par rapport à celui des Wade, vous manquez de lumière! La gouvernance « Mackyste » exprime deux réalités qui, combinées, peinent, peut-être à se frayer une voie dans les esprits, mais qui vont  se confirmer dans les jours, voire les semaines à venir : d’abord que la construction d’un Sénégal de justice, de paix et de prospérité est à notre portée, ensuite que les protestations politiciennes et les mouvements déstabilisateurs obscures seront toujours impuissants face à la détermination du peuple et du gouvernement inspiré par le Président de la République.
L’absurde attitude de déni qui s’est subitement emparée de « Wade et services associés » trouve sa justification dans la connaissance qu’ils ont du caractère intransigeant de l’homme Macky, mais aussi dans sa volonté inébranlable et imperturbable de poursuivre ses objectifs jusqu’au bout de leurs réalisations. Toutes les sorties groupées de ceux qui ont le plus de soucis à se faire au PDS renseignent clairement, si besoin en est, de la profondeur de la panique dans leur rang. Qu’à cela ne tienne ! L’opération « goqi » (régurgitation en wolof) suivra son cours et ceux qui ont englouti illégalement dans leur panse les richesses de notre pays, s’en videront dans l’amertume et la douleur, jusqu’au dernier petit mètre carré de terre. Dès lors l’évanescence de leurs vociférations et  complaintes ne mérite même pas qu’on s’y attarde.D'autres glas sonnent et vont encore sonner qui font froid dans le dos. Les ténors de la  coalition gagnante autour du Président Macky Sall sont devenus aphones, s’ils ne sont pas simplement absents du pays. Sont-ils à l’affût d’une auto-élection à la magistrature suprême ? Sont-ils trop malins (du latin malus) pour mesurer le caractère éphémère du pouvoir de Macky (10 ans au plus) ?Nous avons entendu le Président de l’Assemblée nationale défendre l’Etat et la République auprès des foyers religieux, mais aussi à l’annonce par la presse d’une éventuelle arrivée de Wade à Dakar. Heureusement pour ce dernier, car comme le disent les wolof, le « non-voyant a mieux à faire que de sauter par-dessus les puits ». Nous avons entendu également le leader de la Ligue Démocratique se prononcer en faveur d’une poursuite de l’œuvre de justice. Mais, l’intervention des autres, de tous ces autres nous manque, dans la défense du pouvoir mis en place par le peuple Sénégalais ce 25 mars 2012. Ils étaient tous là, au moment où il fallait réclamer des postes : qui pour satisfaire sa personne qui pour placer les responsables de son parti dans le dispositif gouvernemental.
 Nous attirons l’attention du Président Macky Sall sur l’état d’ensommeillement de ses alliés constaté par les Sénégalais de l’intérieur du pays. Au moment où même des associations de défense s’érigent en bouclier pour permettre une exécution sans encombres et dans la sérénité du programme Yoonu Yokkute, les populations qui ont payé de leur vie et de leur sang pour déplanter le régime du PDS ne comprendraient que difficilement, que les vaillants frères d’arme d’hier deviennent aussitôt après la prise du pouvoir, de simples spectateurs dont l’activité est orientée vers l’après-Macky.Il y a derrière notre propos l'inquiétude de voir la cohérence de l'action efficiente et efficace du gouvernement, affaiblie par des attaques, même infondées et fallacieuses, et de voir ces tentatives d’autodéfense développées par les responsables du PDS préempter les débats constructifs en cours dans notre Sénégal, déjà qualifié par nombre de citoyens de « pays de  dialogue ». Le Président Macky Sall et le gouvernement du Premier Ministre Abdou Mbaye tiennent aujourd’hui le bon bout avec un système judiciaire qualifié par certains acteurs politiques d’instrument indépendant et autonome qui a su résister aux réformes souvent lourdes du régime des Wade. Seul le Conseil Constitutionnel, à un moment donné de l’histoire de notre Justice, a pu faire défaut pour répondre aux attentes légitimes du peuple (cf. 3ème mandat du candidat Abdoulaye Wade). D’ailleurs, c’est fortes de cet intermède empreint d’enseignements que les autorités actuelles se feront le devoir de promouvoir à tous les niveaux de l’échiquier judiciaire, ces jeunes magistrats pétris de qualité et dont le dénominateur commun est l’amour de la patrie. La justice n’est pas comparable à la cuisine : ce ne sont pas toujours dans les vieilles marmites que l’on fait les meilleures sauces. L’histoire de la justice est riche de renverses, de corruptions, de coupables blanchis et d’innocents condamnés, du fait de vieux magistrats « dinosaures» et chasseurs de primes. Ce n’est pas avec le manque d’audace, et encore moins avec la peur de l’innovation qu’on change un système.
In fine, nous ne pouvons non plus ignorer que l'adhésion au programme Yoonu Yokkute s'érode au gré des ruades désespérées des tenants de l’ancien régime combinées à la cherté de la vie. Face à ce semblant de manque de perspective d'améliorations rapides, la lassitude commence à gagner les esprits de certains soutiens. Il faut donc agir doublement. Des actions judiciaires menées sans complaisance, ni partialité, des actions politiques de mobilisation pour la défense  et l’encadrement militant des projets du Président Macky Sall. Voilà le crédo. L’inscription du  Sénégal au rang des pays en mouvement vers le développement est définitivement amorcée. Il n’est plus possible de retarder le processus de restitution à l’Etat des biens mal acquis, ni même le renouvellement des stratégies et le réajustement des comportements aux valeurs cardinales de notre peuple. Cela, en plus d’être une priorité pour les partenaires au développement de notre pays, est une exigence du peuple.
Nous en appelons à une franche et sincère union sacrée de tous les acteurs de la deuxième alternance, autour de celui que nous avons largement élu à la tête de notre grand pays.
 
 
Amadou Lamine Ndiaye
Coordonnateur National du
Cadre Républicain des Inspecteurs de l’Enseignement
(C.R.I.E)

Bamba Toure

Mardi 11 Décembre 2012 22:37

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