avril 2012, le Président Macky prêtait serment donc devant un Sénégal en quête certes d’une démocratie à restaurer, mais aussi faisant face à la même période à des urgences dont :
la hausse des prix des denrées de premières necessité,
l’imminence d’une année blanche après une longue grève du personnel enseignant,
une campagne agricole pas du tout préparée
une famine pointant le bout du nez dans certaines contrées du pays en milieu rural
Face à ces urgences, le pouvoir sortant avait laissé une situation ca-tas-tro-phique notamment :
une baisse de plus de 2 points de croissance entre 2010 et 2011 (4,3% en 2010 contre 2,1% en 2011 dont une croissance négative de -2% du secteur primaire),
un déficit des finances publiques de 6,7% en fin juin 2012,
une dette de plus de 3000 milliards,
un budget 2012 largement entamé en termes de dépenses électoralistes douteuses sans lien avec les priorités nationales.
Dans un tel contexte, il fallait au Gouvernement du Premier Ministre Abdoul Mbaye faire face, sous l’impulsion de la vision du Chef de l’Etat.
Le Président Macky décida alors sans attendre de serrer la ceinture en réduisant le train de vie de l’État pour explorer comme il le disait dans son discours à la nation du 03 avril 2012 « toutes les possibilités d’économies budgétaires, et toutes les niches de gaspillage dans le seul but de mobiliser des ressources suffisantes pour le soutien aux ménages ».
Dès le tout premier conseil des ministres du 12 avril 2012, le train de mesures tomba notamment :
la suppression des voyages en première classe pour toutes les autorités publiques,
la limitation stricte des missions à l’extérieur,
la restitution des véhicules de l’État détenus de manière irrégulière,
la résiliation des contrats des locaux conventionnés de l’État occupés irrégulièrement,
la réattribution des immeubles appartenant à l’Etat dans des conditions régulières et transparentes,
l’inventaire des immeubles de l’Etat cédés dans des conditions irrégulières ou de non transparence,
la résiliation de toutes les lignes téléphoniques utilisées par des non ayants-droits,
la rationalisation de la gestion des lignes téléphoniques dans l’Administration, avec la mise en place de restrictions pour les bénéficiaires et la définition de plafonds pour les abonnements,
la rationalisation des contrats spéciaux,
la mise en œuvre d’opérations de contrôle des effectifs des personnels de l’Administration publique,
l’état des lieux sur les conditions d’octroi des terres à des privés,
l’identification urgente des transactions, marchés, actes et décisions administratifs nécessitant le déclenchement d’inspections et d’audits,
l’ouverture d’enquêtes pour faire la lumière sur les cas de décès observés lors de manifestations durant la précampagne électorale.
Ce sont une partie de ces batteries de mesures plus l’entregent et la crédibilité du Chef de l’État auprès de certains partenaires qui ont permis de faire face aux urgences avec entre autres conséquences constatées :
la baisse des prix des denrées de première necessité,
le financement de la campagne agricole,
l’anticipation réussie sur l’imminence de la famine,
le début de paiement de la dette intérieure,
des mesures sociales d’envergure comme la gratuité de l’hémodialyse,
etc.
Durant l’année 2012 donc, le Président Macky et son Gouvernement ont pu déjouer la prédiction de mauvais augure qui avait misé urbi et orbi sur une faillite de l’État par cessation de paiement deux mois après le 25 mars. Le prédicateur, par sa position privilégiée, savait sans doute l’ampleur des dégâts pour avoir était lui-même à la manette. Ce qu’il avait ignoré c’était que le Sénégal avait élu un homme qui avait la chance d’avoir longtemps fini son « stage présidentiel » pour avoir était tout à tour Directeur, Maire, Ministre, Premier Ministre et Président de l’Assemblée Nationale.
En vérité, les sénégalais doivent savoir que les mesures prises entre avril et décembre 2012 vont fortement contribuer (avec d’autres paramètres) à faire remonter le taux de croissance à 3,7% contre les 2,1% de fin 2011.
En 2013, enfin le Sénégal va avoir un budget inspiré par le contrat liant le Président Macky à la nation à travers les deux axes complémentaires que sont le Yoonu Yokkute et les Assises Nationales.
Dans le budget 2013, le Président et son Gouvernement marquent comme précisé trois orientations :
le principe de territorialisation des politiques publiques,
la recherche hardie d’une croissance soutenue,
l’articulation claire entre les besoins prioritaires et la lutte contre les injustices.
Ces orientations se sont traduites dans le budget par la hausse des dépenses d’investissement dans les secteurs prioritaires et la prise en charge de la demande sociale. Concrètement, l’État, dans le budget 2013, va entre autres mesures :
favoriser la stratégie d’endettement à moyen terme,
continuer la stratégie de réduction de son train de vie (avec comme mesure phare l’audit biométrique et physique de la fonction publique),
donner une allocation de 13 milliards pour la lutte contre les inondations dans le cadre du plan décennal,
allouer 10 milliard en 2013 pour la caisse autonome de protection social universelle CAPSU,
lancer le nouveau code des impots notamment avec la baisse de l’impôt sur les salaires (pour relever la consommation et l’épargne des ménages) et le relèvement de 25 à 30% de l’impôt sur les bénéfices des entreprises (assorti de mesures significatives pour favoriser l’investissement).
Le budget 2013 devrait permettre en principe d’atteindre un taux de croissance de 4,3% avec un cadre macroéconomique assaini notamment par un déficit budgétaire ramené à seulement 4,9% du PIB.
Ce budget de 2531,116 milliards financé à 59% par les recettes fiscales, ne comptera que sur 16% en ressources extérieures et 15% en emprunt.
Même à 61% de dépenses courantes, le budget 2013 est à 36% absorbé par les dépenses d’investissement avec 912 milliards dont la répartition donne les grandes masses ci-dessous :
200 milliards dans l’agriculture,
119 milliards dans le secteur secondaire (dont 88% dans l’énergie),
235 milliards dans le tertiaire (dont 86% dans les routes),
332 milliards dans les secteurs sociaux.
Avec ce budget c’est le Yoonu Yokkuté qui est en marche avec l’articulation claire entre lutte contre les injustices et développement national par le biais de la recherche d’une productivité développante à partir de bonnes bases économiques.
Où va le Sénégal avec le Président Macky Sall ?
La démarche actuelle a fini d’annoncer la couleur. Le Président veut aller vers un Sénégal en marche sans passe-droits.
« Je ne protègerai personne. Je dis bien personne ! » avait-il martelé lors de son tout premier discours officiel du 03 avril 2012. C’est dans cette logique qu’il faut comprendre la carte blanche à la justice pour tirer au clair les résultats des audits et l’enrichissement outrancier de ceux qui avaient des charges publiques. Si la justice va jusqu’au bout, ce sera aussi une leçon pour le pouvoir actuel qui tôt ou tard rendra compte.
Le Président Macky est dans cette logique de lutte contre l’impunité loin des considérations politiciennes de gens qui n’ont pas compris que le Sénégal d’après 23 juin 2011 est une République de citoyens acteurs exigeants et non simples spectateurs.
C’est parce qu’il sait (le Président Macky) que le virus du développement est la male gouvernance en ce quelle fausse les règles de l’émulation et crée des citoyennetés inégales sur des bases très éloignées du mérite.
Le Président ne veut humilier personne. Il veut d’abord que les biens mal acquis retournent dans l’escarcelle de la collectivité.
Le Président a une mission qu’il mène avec détermination. Cette mission ne se limite pas en tant que gardien de la constitution à garantir les conditions d’une indépendance du pouvoir judicaire qui seul est maitre d’œuvre dans ces histoires de traque des biens mal acquis. Sa mission est plus global et à pour dénominateur comment le développement dans la paix, la sécurité et surtout dans le partage équitable et social.
Il sait (le Chef de l’État) que sur certains sujets délicats comme la question foncière et les institutions le consensus national doit dépasser les frontières de sa propre vision d’homme d’État. C’est pourquoi il a mis en branle la réflexion collective autour d’éminentes personnalités.
C’est cela que recommande l’humilité surtout quand il s’agit de sujets délicats devant être régler en termes de lois quasi immuables dans le temps pour les générations futures. La terre et les institutions, en fonction de l’usage qu’en feront les pouvoirs publics politiques sont deux facteurs d’équilibre ou de déséquilibre d’une nation.
Où va le Sénégal avec le Président Macky ? la question ne doit plus être floue après près de 10 mois d’exercice tambour battant du pouvoir par un homme préparé par son propre destin. Sans culte de la personnalité, cet homme de 51 ans était certainement le mieux préparé pour redresser le Sénégal.
Le Sénégal avec le Président Macky va sans doute vers l’émergence avec des mesures hardies vers ce que nous déclinions dans notre dernier livre « Un autre Sénégal est possible » paru avant l’alternance en décembre 2011. Nous rappelions dans cet ouvrage les dix piliers essentiels ci-dessous de l’émergence du Sénégal :
Sortir de l’étau de Dakar
Formater pour le développement
Maitriser l’énergie
Apprivoiser l’eau
Décentraliser les infrastructures
Repenser notre rapport à l’emploi
Assurer la santé populaire
Retourner à la République
Faire une place sincère à la femme
Avoir une vraie politique étrangère
Parmi ces dix piliers, il en est deux que le Président Macky et son Gouvernement doivent régler au plus vite du fait de leur forte incidence tendancielle notée sur la croissance du Sénégal depuis les indépendances. Il s’agit de :
la maitrise de l’eau pour ne pas faire dépendre l’agriculture des aléas de la pluviométrie et,
la maitrise énergétique pour gagner et faire gagner en termes de productivité à tous les secteurs.
Ces deux questions à vrai dire sont largement prises en charge dans le budget 2013 et devraient sans doute l’être dans les quatre prochaines années si l’inspiration reste le Yoonu Yokkute.
Si nous maitrisons l’eau et l’énergie dans le premier quinquennat cela permettra de pointer un nez sérieux vers l’émergence économique et à termes vers le développement.
La maitrise de ces deux leviers sont essentiels et méritent tous les sacrifices dans le cadre d’une sorte de « pacte social de stabilité » avec tous les acteurs sociaux comme les syndicats de travailleurs et d’entrepreneurs.
Le Président Macky est sur la bonne voie et sous ce rapport, il mérite le soutien (même vigilant) de tous les patriotes de tous les partis ; tous les patriotes simplement civils.
Etre sur la bonne voie ne suffira pas. Il faut que le peuple ait une claire vision de cette bonne voie pour asseoir une adhésion massive au projet national qui transcende les partis. Voilà le défi de l’APR et de ses alliés de Benno Bokk Yaakaar dans le contexte de cacophonie que veulent instaurer ceux qui sont sans arguments. Ce défi d’explication est largement à portée si les relais fonctionnent bien jusqu’à la base.
Mamadou NDIONE
Mandione15@gmail.com
Cadre APR Médina
la hausse des prix des denrées de premières necessité,
l’imminence d’une année blanche après une longue grève du personnel enseignant,
une campagne agricole pas du tout préparée
une famine pointant le bout du nez dans certaines contrées du pays en milieu rural
Face à ces urgences, le pouvoir sortant avait laissé une situation ca-tas-tro-phique notamment :
une baisse de plus de 2 points de croissance entre 2010 et 2011 (4,3% en 2010 contre 2,1% en 2011 dont une croissance négative de -2% du secteur primaire),
un déficit des finances publiques de 6,7% en fin juin 2012,
une dette de plus de 3000 milliards,
un budget 2012 largement entamé en termes de dépenses électoralistes douteuses sans lien avec les priorités nationales.
Dans un tel contexte, il fallait au Gouvernement du Premier Ministre Abdoul Mbaye faire face, sous l’impulsion de la vision du Chef de l’Etat.
Le Président Macky décida alors sans attendre de serrer la ceinture en réduisant le train de vie de l’État pour explorer comme il le disait dans son discours à la nation du 03 avril 2012 « toutes les possibilités d’économies budgétaires, et toutes les niches de gaspillage dans le seul but de mobiliser des ressources suffisantes pour le soutien aux ménages ».
Dès le tout premier conseil des ministres du 12 avril 2012, le train de mesures tomba notamment :
la suppression des voyages en première classe pour toutes les autorités publiques,
la limitation stricte des missions à l’extérieur,
la restitution des véhicules de l’État détenus de manière irrégulière,
la résiliation des contrats des locaux conventionnés de l’État occupés irrégulièrement,
la réattribution des immeubles appartenant à l’Etat dans des conditions régulières et transparentes,
l’inventaire des immeubles de l’Etat cédés dans des conditions irrégulières ou de non transparence,
la résiliation de toutes les lignes téléphoniques utilisées par des non ayants-droits,
la rationalisation de la gestion des lignes téléphoniques dans l’Administration, avec la mise en place de restrictions pour les bénéficiaires et la définition de plafonds pour les abonnements,
la rationalisation des contrats spéciaux,
la mise en œuvre d’opérations de contrôle des effectifs des personnels de l’Administration publique,
l’état des lieux sur les conditions d’octroi des terres à des privés,
l’identification urgente des transactions, marchés, actes et décisions administratifs nécessitant le déclenchement d’inspections et d’audits,
l’ouverture d’enquêtes pour faire la lumière sur les cas de décès observés lors de manifestations durant la précampagne électorale.
Ce sont une partie de ces batteries de mesures plus l’entregent et la crédibilité du Chef de l’État auprès de certains partenaires qui ont permis de faire face aux urgences avec entre autres conséquences constatées :
la baisse des prix des denrées de première necessité,
le financement de la campagne agricole,
l’anticipation réussie sur l’imminence de la famine,
le début de paiement de la dette intérieure,
des mesures sociales d’envergure comme la gratuité de l’hémodialyse,
etc.
Durant l’année 2012 donc, le Président Macky et son Gouvernement ont pu déjouer la prédiction de mauvais augure qui avait misé urbi et orbi sur une faillite de l’État par cessation de paiement deux mois après le 25 mars. Le prédicateur, par sa position privilégiée, savait sans doute l’ampleur des dégâts pour avoir était lui-même à la manette. Ce qu’il avait ignoré c’était que le Sénégal avait élu un homme qui avait la chance d’avoir longtemps fini son « stage présidentiel » pour avoir était tout à tour Directeur, Maire, Ministre, Premier Ministre et Président de l’Assemblée Nationale.
En vérité, les sénégalais doivent savoir que les mesures prises entre avril et décembre 2012 vont fortement contribuer (avec d’autres paramètres) à faire remonter le taux de croissance à 3,7% contre les 2,1% de fin 2011.
En 2013, enfin le Sénégal va avoir un budget inspiré par le contrat liant le Président Macky à la nation à travers les deux axes complémentaires que sont le Yoonu Yokkute et les Assises Nationales.
Dans le budget 2013, le Président et son Gouvernement marquent comme précisé trois orientations :
le principe de territorialisation des politiques publiques,
la recherche hardie d’une croissance soutenue,
l’articulation claire entre les besoins prioritaires et la lutte contre les injustices.
Ces orientations se sont traduites dans le budget par la hausse des dépenses d’investissement dans les secteurs prioritaires et la prise en charge de la demande sociale. Concrètement, l’État, dans le budget 2013, va entre autres mesures :
favoriser la stratégie d’endettement à moyen terme,
continuer la stratégie de réduction de son train de vie (avec comme mesure phare l’audit biométrique et physique de la fonction publique),
donner une allocation de 13 milliards pour la lutte contre les inondations dans le cadre du plan décennal,
allouer 10 milliard en 2013 pour la caisse autonome de protection social universelle CAPSU,
lancer le nouveau code des impots notamment avec la baisse de l’impôt sur les salaires (pour relever la consommation et l’épargne des ménages) et le relèvement de 25 à 30% de l’impôt sur les bénéfices des entreprises (assorti de mesures significatives pour favoriser l’investissement).
Le budget 2013 devrait permettre en principe d’atteindre un taux de croissance de 4,3% avec un cadre macroéconomique assaini notamment par un déficit budgétaire ramené à seulement 4,9% du PIB.
Ce budget de 2531,116 milliards financé à 59% par les recettes fiscales, ne comptera que sur 16% en ressources extérieures et 15% en emprunt.
Même à 61% de dépenses courantes, le budget 2013 est à 36% absorbé par les dépenses d’investissement avec 912 milliards dont la répartition donne les grandes masses ci-dessous :
200 milliards dans l’agriculture,
119 milliards dans le secteur secondaire (dont 88% dans l’énergie),
235 milliards dans le tertiaire (dont 86% dans les routes),
332 milliards dans les secteurs sociaux.
Avec ce budget c’est le Yoonu Yokkuté qui est en marche avec l’articulation claire entre lutte contre les injustices et développement national par le biais de la recherche d’une productivité développante à partir de bonnes bases économiques.
Où va le Sénégal avec le Président Macky Sall ?
La démarche actuelle a fini d’annoncer la couleur. Le Président veut aller vers un Sénégal en marche sans passe-droits.
« Je ne protègerai personne. Je dis bien personne ! » avait-il martelé lors de son tout premier discours officiel du 03 avril 2012. C’est dans cette logique qu’il faut comprendre la carte blanche à la justice pour tirer au clair les résultats des audits et l’enrichissement outrancier de ceux qui avaient des charges publiques. Si la justice va jusqu’au bout, ce sera aussi une leçon pour le pouvoir actuel qui tôt ou tard rendra compte.
Le Président Macky est dans cette logique de lutte contre l’impunité loin des considérations politiciennes de gens qui n’ont pas compris que le Sénégal d’après 23 juin 2011 est une République de citoyens acteurs exigeants et non simples spectateurs.
C’est parce qu’il sait (le Président Macky) que le virus du développement est la male gouvernance en ce quelle fausse les règles de l’émulation et crée des citoyennetés inégales sur des bases très éloignées du mérite.
Le Président ne veut humilier personne. Il veut d’abord que les biens mal acquis retournent dans l’escarcelle de la collectivité.
Le Président a une mission qu’il mène avec détermination. Cette mission ne se limite pas en tant que gardien de la constitution à garantir les conditions d’une indépendance du pouvoir judicaire qui seul est maitre d’œuvre dans ces histoires de traque des biens mal acquis. Sa mission est plus global et à pour dénominateur comment le développement dans la paix, la sécurité et surtout dans le partage équitable et social.
Il sait (le Chef de l’État) que sur certains sujets délicats comme la question foncière et les institutions le consensus national doit dépasser les frontières de sa propre vision d’homme d’État. C’est pourquoi il a mis en branle la réflexion collective autour d’éminentes personnalités.
C’est cela que recommande l’humilité surtout quand il s’agit de sujets délicats devant être régler en termes de lois quasi immuables dans le temps pour les générations futures. La terre et les institutions, en fonction de l’usage qu’en feront les pouvoirs publics politiques sont deux facteurs d’équilibre ou de déséquilibre d’une nation.
Où va le Sénégal avec le Président Macky ? la question ne doit plus être floue après près de 10 mois d’exercice tambour battant du pouvoir par un homme préparé par son propre destin. Sans culte de la personnalité, cet homme de 51 ans était certainement le mieux préparé pour redresser le Sénégal.
Le Sénégal avec le Président Macky va sans doute vers l’émergence avec des mesures hardies vers ce que nous déclinions dans notre dernier livre « Un autre Sénégal est possible » paru avant l’alternance en décembre 2011. Nous rappelions dans cet ouvrage les dix piliers essentiels ci-dessous de l’émergence du Sénégal :
Sortir de l’étau de Dakar
Formater pour le développement
Maitriser l’énergie
Apprivoiser l’eau
Décentraliser les infrastructures
Repenser notre rapport à l’emploi
Assurer la santé populaire
Retourner à la République
Faire une place sincère à la femme
Avoir une vraie politique étrangère
Parmi ces dix piliers, il en est deux que le Président Macky et son Gouvernement doivent régler au plus vite du fait de leur forte incidence tendancielle notée sur la croissance du Sénégal depuis les indépendances. Il s’agit de :
la maitrise de l’eau pour ne pas faire dépendre l’agriculture des aléas de la pluviométrie et,
la maitrise énergétique pour gagner et faire gagner en termes de productivité à tous les secteurs.
Ces deux questions à vrai dire sont largement prises en charge dans le budget 2013 et devraient sans doute l’être dans les quatre prochaines années si l’inspiration reste le Yoonu Yokkute.
Si nous maitrisons l’eau et l’énergie dans le premier quinquennat cela permettra de pointer un nez sérieux vers l’émergence économique et à termes vers le développement.
La maitrise de ces deux leviers sont essentiels et méritent tous les sacrifices dans le cadre d’une sorte de « pacte social de stabilité » avec tous les acteurs sociaux comme les syndicats de travailleurs et d’entrepreneurs.
Le Président Macky est sur la bonne voie et sous ce rapport, il mérite le soutien (même vigilant) de tous les patriotes de tous les partis ; tous les patriotes simplement civils.
Etre sur la bonne voie ne suffira pas. Il faut que le peuple ait une claire vision de cette bonne voie pour asseoir une adhésion massive au projet national qui transcende les partis. Voilà le défi de l’APR et de ses alliés de Benno Bokk Yaakaar dans le contexte de cacophonie que veulent instaurer ceux qui sont sans arguments. Ce défi d’explication est largement à portée si les relais fonctionnent bien jusqu’à la base.
Mamadou NDIONE
Mandione15@gmail.com
Cadre APR Médina