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Oui Monsieur le Président, il est possible d’atteindre l’autosuffisance en riz !


Oui Monsieur le Président, il est possible d’atteindre l’autosuffisance en riz !
Dans le cadre de la mise en œuvre de la vision du Chef de l’Etat, le Gouvernement du Sénégal a élaboré en Novembre 2012, la Stratégie Nationale de Développement Economique et Social (SNDES)  pour la période 2013-2017. Cette stratégie s’inscrit dans le cadre de la volonté politique visant à mettre le Sénégal sur la rampe de l’émergence. 
Dans le domaine agricole, l’Etat du Sénégal s’est fixé, entre autres objectifs, d’arriver à l’horizon2017, à une  totale satisfaction de la demande nationale en riz blanc estimée à 1 080 000 tonnes, soit 1 600 000 tonnes de paddy. 
 Cet objectif de production attendue du Programme National d’Autosuffisance en Riz (PNAR), composante essentielle du Programme de Renforcement et d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture Sénégalaise (PRACAS), doit être supporté à 60% par les zones irriguées (Vallée du Fleuve Sénégal (VFS) et Bassin de l’Anambé (BA)) et à 40% par la riziculture pluviale. 
En moyenne, la couverture de cette demande par les apports des différentes zones de production du pays (Vallée du Fleuve Sénégal, Bassin de l'Anambé, zones rizicoles exploitées en pluvial), n’atteint pas 30% sur la dernière décennie. Notons que pendant cette période, les statistiques de production disponibles au Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural font état d’une moyenne de production qui tourne actuellement autour de 365 000 tonnes de paddysur les dix dernières années, répartie comme suit : 80% pour l’irrigué (dont 90% à partir de la VFS et 10% pour l’Anambé) et 20% pour le pluvial (dont 90 % pour la zone Sud et Sud-Est).   
Le gap à combler pour satisfaire la demande nationale en riz blanc est couvert par les importations qui pèsent lourdement sur la balance commerciale du Sénégal et surtout pose un réel problème de souveraineté alimentaire. 
  
Le marché                        
 Le cadrage contextuel du riz par rapport à l’importance du secteur montre qu’en Afrique de l'Ouest, et particulièrement au Sénégal, l’agriculture est une activité extrêmement importante au plan économique, social et culturel. Au Sénégal, l’agriculture occupe plus de 80% de la population. Le potentiel de la production de riz est très significatif au Sénégal notamment dans la Vallée du Fleuve Sénégal. Sur un potentiel de 240 000 ha de terres irrigables, 60 375 ha son effectivement aménagées pour une culture rizicole source de la SAED. 
Aujourd’hui des productions intéressantes sont enregistrées permettant d’espérer une autoproduction suffisante d’ici l’horizon 2015. Sur la totalité de la production nationale, la VFS couvre les 65%. Malgré les résultats encourageants, la demande reste encore non satisfaite du fait d’une importation couteuse qui persiste et plombe le PIB du pays. Le manque de performance du secteur est aussi imputable  à un dispositif agroindustriel insuffisant et non adapté qui réduit considérablement la valeur ajoutée et rend le produit non compétitif dans un environnement commercial libéralisé. 
  
 Offre  locale 
Confrontés à des problèmes d’équipements performants et adaptés, les riziers qui ont la charge de la transformation du riz paddy ne couvrent que 30% de la production totale du paddy produit.
  
Demande locale 
  
Elle est réelle du fait de l’incapacité des producteurs Sénégalais à produire suffisamment de riz pour pallier au gap de plus de 500 000 tonnes de riz blancs que l’Etat est obligé d’importer chaque année.  C’est pour cette raison que pour assurer une sécurité alimentaire durable et booster la croissance économique, l’Etat a mis en place des politiques hardies d’incitation à la pratique d’une agriculture compétitive et autosuffisante.  
La population sénégalaise à l’image de celle de beaucoup de pays pauvres et en développement, dépend fortement des céréales pour se nourrir. La consommation apparente de riz par habitant varie  entre 60 et 70 kg/tête/an dont les 20 à 30% sont procurés par la production nationale d’après les études de la SAED. Il s’y ajoute que le Sénégal  est l’un des plus gros importateurs de riz en Afrique de l’Ouest avec, comme particularité, celle de consommer et donc d’importer essentiellement des brisures de riz (plus de 500 000 tonnes par an contre une production locale actuelle d’environ 350 000 tonnes). 
  
 Nature du marché 
  
Le marché du riz est très porteur malgré les problèmes notés sur la qualité du riz local. 
Face à une consommation annuelle estimée entre 60 et 70 kg de riz blanc par habitant, le Sénégal peine à satisfaire la demande de cette denrée et est obligée de procéder à des importations très coûteuses. 
Avec une production nationale estimée à 375 000 tonnes (année 2012 source SAED) et face à une demande de plus de 800 000 tonnes (source DSP), contre une exportation nulle, les importations nécessitées pour combler le gap s’estiment à environ 500 000 tonnes. Autant de raisons pour démontrer de la nature du marché qui est très porteur et s’y ajoute le prix du riz local variant entre 275 000 et 325 000 francs CFA la tonne qui est compétitif.

 

Analyse concurrentielle 
La concurrence n’est pas significative du fait de l’hésitation notoire des commerçants  sénégalais à choisir en priorité le riz local en lieu et place du riz importé.  Il s’y ajoute que l’homologation du prix du riz est un facteur d’arbitrage de la concurrence du marché. L’insuffisance notoire  d’unités de transformation performantes peut peser en défaveur du riz sénégalais par rapport à celui importé dont les caractéristiques organoleptiques sont bien respectées. 
Cependant, pour atteindre l’autosuffisance alimentaire en riz en 2017, l’Etat doit veiller a : 
 
  • Augmenter les superficies cultivables et mise en valeur (chaque année la SAED procède a des réhabilitations, mais cette année c’est un programme de création ce qui va participer considérablement à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire en riz.)
  • La disponibilité des terres (accaparement des terres par des groupes) les vrais investisseurs ne peuvent y accéder et sont obligé d’acheter pour ensuite régulariser au niveau des communautés rurales.
  • Disponibilité des intrants : des ruptures fréquentes surtout l’engrais et spécifiquement l’urée, ce qui entraine très souvent une chute de rendement, et la qualité du riz.
  • L’enchaînement des deux campagnes qui sera rendu possible grâce à la bonne gestion du calendrier de culture, à la disponibilité suffisante en matériels agricoles roulants pour la préparation des sols (tracteurs) et la récolte (batteuses-ASI, Moissonneuses batteuses) et à l’exécution diligente des procédures de marché devant permettre la levée des contraintes et la mise en œuvre du programme agricole 2013-2017.
  
  
Imam Cheikh Waly Seck 
Economiste/Expert en développement rural 
Président du Mouvement social et citoyen 
«Ande Déféraat Jikoyi ci Sénégal ak Diaspora bi » 
Convergence pour le Changement positif des Comportements et l’assainissement des mœurs au Sénégal et dans sa Diaspora 
  
  
                www.defaratedjikoyi.yolasite.com  


Mardi 4 Novembre 2014 - 05:00





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