Après plus d’une trentaine d’années de rébellion, les insurgés du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) semblent avoir de meilleurs sentiments. Les différents chefs de guerre appellent à la reddition. Le dernier en date est Ousmane Gnantang Diatta du front sud. Il a demandé à tous les combattants d’Atika, la branche armée du MFDC, «à déposer les armes, pour aller à un troisième cessez-le feu». Car pour lui, l’heure est venue pour «des négociations justes, sincères, franches, claires et pacifiques, dans la discipline et le respect».
A l’intention de ses frères combattants qui sont toujours dans le maquis, le chef de guerre rappelle qu’il «n’y a jamais de guerre sans assise, ni négociations». Aussi, il remercie son collègue Salif Sadio qui a accepté de «libérer les otages sans conditions». Un signe de décrispation qu’il a su lire et interpréter et qui le pousse à lancer «un appel solennel et fraternel à tous les Casamançais de bonne volonté, sans exception aucune, à se mobiliser, s’unir, pour une paix définitive en Casamance»
A l’intention du chef de l’Etat, Ousmane Gnantang Diatta demandera d’user de son droit et des pouvoirs de garant de l’intégrité du territoire, pour œuvrer à la préservation de ce troisième cessez-le feu, pour l’avènement d’une paix définitive en Casamance. Pour y arriver, il demande «la mise en place de comités de suivi sur toute l’étendue du territoire de la Casamance», afin de préserver la paix en Casamance.