Ousmane Ngom : "Nous incarnons une opposition qui a l'expérience gouvernementale"

L'ancien ministre d'Etat Ousmane Ngom, élu député sur la liste du Parti démocratique sénégalais (PDS), a estimé lundi, après l'installation de la 12ème législature, que le groupe parlementaire "Libéraux et démocrates" incarne une opposition parlementaire dotée d'une expérience gouvernementale.


"L’opposition parlementaire que nous incarnons aujourd'hui a l'expérience gouvernementale et l'expérience de la gestion de l’Etat. Par conséquent, cette opposition pourra davantage apporter des solutions concernant les préoccupations du peuple", a souligné Me Ngom, avocat de profession. L'ancien ministre de l'Intérieur, qui fut député du PDS sous le régime socialiste, a dit avoir "beaucoup appris" pour ce qui est de l’institution que représente l’Assemblée nationale. "Cela m’a été très utile dans ma carrière politique et gouvernementale. Je suis content de faire ce retour dans cet hémicycle où vont se débattre les préoccupations du peuples pour les porter et les faire avancer dans le cadre d’une opposition parlementaire qui a un plus par rapport à notre époque", a-t-il ajouté. Pour sa part, Me Souleymane Ndéné Ndiaye, dernier Premier ministre du président Abdoulaye Wade, parle lui de "choix politique" à propos de son option de siéger à l’hémicycle comme député élu sur la liste de l'ancien parti au pouvoir. "Un ancien Premier ministre devenu député c’est un choix, car j’ai choisi de siéger à l’Assemblée nationale pour respecter la volonté populaire. Je tâcherai de faire ce qu’on attend d’un député, c’est-à-dire voter ou refuser de voter des lois", a-t-il expliqué. Il est avocat de profession. Élu sur la liste du MPS/Faxas, Serigne Khadim Thioune, fils du marabout Béthio Thioune (en détention pour complicité de meurtre), dit vouloir, durant son mandat, "défendre la cause du peuple et contrôler l'action du gouvernement". Pour l'économiste Mamadou Lamine Diallo, issu de la liste Tekki qui a intégré le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (majorité), "la rupture n'a jamais été instantanée". "Il y a, c’est vrai, beaucoup de femmes parmi les vice-présidentes. Donc, il y a une avancée à ce niveau", a-t-il fait observer. Me El Hadj Diouf, élu sur la liste "Leeral" et leader du Parti des travailleurs du peuple (PTP), a déploré l'absence de séparation des pouvoirs dans l'élection des membres du bureau de la chambre parlementaire. "C'est le président de la République qui a choisi le président de l'Assemblée nationale", a-t-il dénoncé. "Le peuple doit encore être sensibilisé, assisté, éduqué, conscientisé pour faire le meilleur choix au service exclusif des intérêts de la population, car jusque-là, c’est l’exécutif qui propose le bureau du législatif", a-t-il estimé. Par contre, Pape Dialo dit Zator Mbaye, député de la majorité, a soutenu que la désignation de Moustapha Niasse pour son élection au perchoir était "un choix d'expertise". "Il pourra manager les jeunes députés que nous sommes", a expliqué le député dakarois. "Nous sommes dans un réceptacle qui va nous permettre de défendre les intérêts des populations avec justice et fierté. C'est une charge supplémentaire sur nos épaules. Nous allons jouer un rôle essentiel dans la rupture que nous voulons de l’Assemblée", a ajouté M. Mbaye. APS

Abdou Khadre Cissé

Lundi 30 Juillet 2012 21:17

Dans la même rubrique :