Ousmane Tanor Dieng pour l'avènement d'un nouvel internationalisme


Les socialistes du monde doivent remettre au goût du jour la solidarité pour la définition d'un nouvel internationalisme, a estimé le secrétaire général du Parti socialiste (PS), Ousmane Tanor Dieng.

"(…) La solidarité (…) est rendue davantage nécessaire par les effets désastreux d'une mondialisation profondément inégalitaire. Il me paraît crucial que soit remise au goût du jour la définition d'un nouvel internationalisme", a déclaré M. Dieng.

Il intervenait récemment à l'occasion de la création de l'Alliance progressiste (pour la Liberté, la Justice, la Solidarité), en marge de la célébration du 150ème anniversaire du SPD, à Leipzig, en Allemagne, a-t-on appris du PS.

M. Dieng, l'un des 3 intervenants désignés pour introduire les débats, avait été chargé de traiter du thème "De l'actualité des valeurs socialistes – De la valeur de justice".

Dans son discours dont l'APS a obtenu copie, le secrétaire général du PS a relevé le contexte international "marqué, autant que dans les temps précédents, par des interrogations lourdes et graves sur la stabilité du monde et sur l'avenir des peuples".

Il a dépeint un capitalisme "financiarisé, accélérant la succession des crises" et qui "entraîne des reculs sociaux, économiques et idéologiques d'une grande brutalité".

Pour Ousmane Tanor Dieng, "si le socialisme est né de la conscience de l'égalité humaine ainsi que l'affirmait Léon Blum, cette conviction induit mécaniquement le principe de justice comme fondement ultime de toute action humaine, a fortiori de l'action politique".

"En tant que composante essentielle de l'identité socialiste, la notion de justice n'est pas une vertu comme une autre. Elle est l'horizon de toutes les autres vertus et la loi de leur coexistence", a-t-il souligné.

Selon lui, "(…) la notion de justice, au risque de demeurer un concept vague et théorique, doit s'incarner dans les réalités socio-économiques concrètes, contribuant à l'ordonnancement et à la régulation des rapports sociaux d'abord à l'intérieur de chaque pays pris individuellement et entre pays en développement et ceux du nord industrialisés".

Ainsi, a-t-il indiqué, "il s'agira, pour la gauche des pays industrialisés, en concertation avec les forces progressistes des pays du sud, de mettre en mouvement un nouveau projet de co-développement qui intégrerait les mutations d'aujourd'hui et en tirant les leçons des échecs du passé".

"Il est temps de rendre opérationnelle une nouvelle génération de droits des peuples. C'est aux socialistes d'assumer cette mission historique", soutient Ousmane Tanor Dieng.


APS

Vendredi 24 Mai 2013 11:44

Dans la même rubrique :