Divisées dans un passé récent, les têtes de file du secteur privé sénégalais ont finalement arrondi les angles. Les responsables de l’Unacois (Union nationale des Commerçants et Industriels du Sénégal) et ceux de l’Unccias (Union nationale des Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal), ont eu un tête-à-tête qui s’est soldé par un retour de la paix dans leurs rangs. La rencontre a eu lieu dans les locaux de l’Unccias sur l’initiative de Serigne Mboup, président de cette dernière structure, ce jeudi 15 décembre 2016. Elle a permis aux acteurs qui se regardaient en chiens de faïence, d’enterrer la hache de guerre pour privilégier le dialogue et contribuer à l’éclosion du secteur privé national.
Le patronat composé du Cnes (Confédération nationale des employeurs du Sénégal), du Cnp (Conseil national du patronat), du Mdes (Mouvement des entreprises du Sénégal) et du Ges (Groupement économique du Sénégal), a bien répondu à l’appel. Une rencontre de haute facture qui, entre autres, avait réuni Mansour Kama, Baïdy Agne, Idy Thiam, Mbagnick Diop et Jim Momar Kébé, présidents de ces dites structures.
«En réalité, depuis des années, des divergences basées essentiellement sur des querelles ont toujours opposé les deux institutions du secteur privé au Sénégal. Au point d’éloigner les membres des objectifs communs assignés à leurs institutions. C’est donc pour enterrer la hache de guerre que Serigne Mboup et Idy Thiam, respectivement président de l’Unccias et du Patronat, ont conduit leurs collaborateurs à cette rencontre qui est un premier grand pas vers la synergie des actions, au nom de la promotion du secteur privé national», a indiqué le document.
«A cause des divergences, le secteur privé …»
Initiateur de cette réunion, Serigne Mboup a jugé historique cette rencontre. «Nous l’attendions depuis très longtemps. J’invite tout lepatronat, à taire les divergences et à enterrer la hache de guerre». Idy Thiam, pour sa part, a magnifié cette initiative de M. Mboup et du bureau de l’Unccias. Il en a profité pour saluer cette belle initiative qui est venue à son heure». Baïdy Agne, patron du Cnp s’est montré favorable à une collaboration franche, durable et profitable à tous. «Les deux institutions clés du secteur privé, relèveront, ensemble, de grands défis. Pour ce faire, ils doivent privilégier le dialogue, travailler d’arrache-pied et contribuer à l’éclosion du secteur privé», dira-t-il.
«La reprise des activités au pays n’est pas aussi perceptible qu’elle devrait l’être au sein du secteur privé à cause des divergences. Le secteur privé ne parle pas d’une même voix pour défendre les intérêts de ce secteur indispensable à l’économie nationale. Nous devons rester indivisibles et trouver un consensus afin de voir comment aller vers les réformes tant souhaitées par le Président de la République», a conclu Mansour Kama, à son tour.