aut-il applaudir ou dénoncer les nouveaux accords de pêche entre le Sénégal et la Mauritanie ? En effet, le ministre de la pêche et des affaires maritimes, Pape Diouf, revenu fraichement d’un voyage en Mauritanie, a fait savoir à la presse que les accords signés sont encourageants. «Le Président de la république de Mauritanie m’avait dit qu’il était vraiment gêné des va-et-vient des autorités sénégalaises pour demander à chaque fois des licences de pêche. Nous avons signé avec mon homologue de la Mauritanie pour un accord de 300 licences libres ciblant uniquement les espèces pélagiques, à l’exclusion du mulet, pour une durée d’un an ou de six mois, renouvelable», dira le ministre sénégalais, selon qui, les autorités Mauritaniennes consentent à octroyer des autorisations de pêche thonière, jusqu’à concurrence de 10 navires, par an, avec un taux de redevance forfaitaire de 5.000 Euros, par mois et par navire et dont la révision est envisagée conformément à la réglementation Mauritanienne en vigueur. Quant aux redevances de licences, elles sont fixées à 10 Euros par tonne, avec un quota de captures de 40.000 tonnes par an à un nombre limité de 300 embarcations. Reste à savoir si les nombreuses associations des pêcheurs du Sénégal cautionneront ces accords de pêches car, à maintes reprises, elles sont montées au créneau pour dénoncer certains accords. Ces mêmes pêcheurs sont souvent la cible des garde-côtes de la Mauritanie. Le Sénégal et la Mauritanie ont signé, le 25 février 2001 à Nouakchott, une convention en matière de pêche maritime et d’aquaculture. Cet instrument est le troisième, après la première convention de pêche maritime signée à Nouakchott, le 11 aout 1983. L’avant dernier protocole a été signé le 26 mars 2008 à Nouakchott, renouvelable par tacite reconduction, conformément à l’article 17 dudit texte.
Ibrahima Khalil DIEME
REWMI QUOTIDIEN
Ibrahima Khalil DIEME
REWMI QUOTIDIEN
DIC : Placé en garde à vue, Lat Diop poursuivi pour détournement de deniers publics et…
