Pour la deuxième année consécutive El Malick Seck a encore dégagé des bénéfices et une rentabilité à deux chiffres. Une chose impensable pour les journaux qui paraissent régulièrement dans les kiosques.Son modèle économique est simple, flexible et intelligent : sans aucune charge d'imprimerie, avec une rédaction réduite à son strict minimum, il ne paye que des frais d'hébergement pour son serveur Fort de ce succès dans le monde multimédias, l'ancien Directeur de publication de 24 heures Chrono est revenu, malgré ses déboires judiciaires - il a fait trois ans de prison pour délit d'offense au Chef de l'Etat, Me Abdoulaye Wade - à ses premières amours : la presse papier. Il a créé tour à tour un hebdomadaire people publié chaque jeudi sous le titre éponyme de son site facedakar + et l'Exclusif, un magazine d'enquêtes paraissant le mardi. Il est pourtant convaincu que dans une dizaine d'années aucun homme de son temps ne parlera de presse papier. Les faits commencent malheureusement à lui donner raison. Newsweek deuxième hebdomadaire américain lancé en 1933 a signé son passage définitif au numérique et a abandonné, il y a une semaine, le format papier, après 80 ans d'aventure exceptionnelle. L'importance d'internet comme source d'informations n'est plus à démontrer.El Malick Seck parle cash et avec fracas. Il fuit comme la peste les mondanités, ne roule pas des mécaniques mais roule sur l'or. Il vit dans sa propre villa sur la petite côte à Saly, les pieds (presque) dans l'eau, la tête dans les étoiles virtuelles et la main à côté de son chéquier, en même temps qu'il dirige la plus petite rédaction du Sénégal. On le prendrait pour un personnage bourru, mais derrière ce physique enveloppé, ramassé et volontairement négligé, se cache un redoutable money maker, (faiseur d'argent) toujours en avance d'un clic google.com.
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