Le tourisme doit être une competence transférée notre tourisme est en péril. Il est entre disparité et instabilité.
Non, Monsieur le Président ! Le crédit hôtelier de cinq milliards est un leurs, il est insuffisant et inadapté.
Le tourisme est dans le périmètre de votre commandement et nous avons besoin de vous entendre car il est le cœur battant de notre économie, de cette vitrine de notre diplomatie touristique par nos pôles et territoires, auquel nous devons attribuer le slogan de "grande cause nationale". Car vous, chef de l’Etat avez confirmé à plus d’une occasion, que le tourisme est un facteur de dynamisme économique, d'innovation et de valorisation de notre patrimoine
Monsieur le Président ! Je veux croire en cette volonté des professionnels, d'accélérer et d’approfondir le soutien du gouvernement au tourisme, car il y a urgence, et la réalité sur le terrain est inquiétante. Mais, sans la volonté politique, un ministère doté de moyens, d’outils, de stabilité et de ressources humaines expérimentées, notre tourisme sera encore et pour longtemps, le dernier de la classe.
La perception des touristes liée aux attentats dans les pays voisins, avec l’inscription du Sénégal sur la liste rouge de la diplomatie touristique accentuent la désaffection des touristes.
Monsieur le Président ! Le tourisme représente plus de 7% du PIB mondial et la première industrie au monde, devant le pétrole, le nucléaire, l’or, le diamant et l’armement. Mais, au Sénégal, le tourisme est de loin considéré comme une industrie à part entière, faisant partie de notre tissu économique.
La tâche est immense et le temps compté, pour assurer la sécurité des touristes, améliorer l'accueil et le service, relancer l'investissement, déployer les formations et assurer l'accès au numérique de toutes les entreprises du secteur.
Nous sommes tous conscients que le retard d'investissement et d’aménagements depuis 2000 rend l'offre de certains territoires et de certaines infrastructures d'accueil peu attrayante et en-deçà des attentes des nouveaux voyageurs internationaux. Notre tourisme a souffert, à l'image de notre économie, d'un affaiblissement notoire des marges des entreprises.
La baisse des recettes, la lourdeur de la fiscalité, le manque de financement adapté et la prolifération des résidences hôtelières non contrôlées et non conformes, ont freiné l'émergence du tourisme, avec de nouveaux acteurs comme des entreprises de tailles intermédiaires pour le micro-tourisme dont il est prévu un financement de 21 milliards de francs CFA .
Cinq hôtels sur dix dans la station sont à vendre et huit résidences sur dix appartiennent à des expatriés, des Européens qui entretiennent une concurrence déloyale, en plus de passer entre les mailles des impôts et du contrôle de la police. Ce segment est complexe et difficile à contrôler et à gérer, du fait de complicités diverses. Il est nécessaire, urgent et important d'assainir ce segment de l’hébergement et d’explorer la piste de « chez l’habitant ».
Monsieur le Président ! Ne pas considérer le tourisme intérieur et penser qu'à travers des groupes comme étrangers notre tourisme va se développer, est une erreur stratégique grave ! De même que le “All inclusive” et la disparition des vols charters “low cost”. A l'heure où les visiteurs du monde entier recherchent des expériences "uniques" avec le "sur-mesure", des services à la carte offerts par une distribution largement numérisée, dominée par les start-up et les sociétés étrangères, le Sénégal souffre gravement du manque, à la fois, d'un système d’information touristique et d’une plate-forme de promotion, de réservation, de vente et de paiement électronique.
Aujourd'hui, c'est la qualité de touristes qui est visée par un ciblage et un marketing online direct, avec les réseaux sociaux, plutôt que la quantité de visiteurs et de nos capacités d'accueil, qui malheureusement, font partie de la profonde cause de notre recul. Le Sénégal doit oser diversifier ses offres avec le "service à la carte", pour capter des touristes internationaux à forte contribution.
Le fait qu'un voyageur ou un touriste dépense trois fois plus dans un pays plutôt que dans un autre, réside dans le fait que l’offre y est de qualité irréprochable, avec des expériences inédites ; ce qui au Sénégal, n'est pas une fatalité ! La cause du tourisme concerne bien plus que les seuls acteurs du secteur ; il est bien d'intérêt national. Le tourisme peut contribuer largement au retour de la croissance et de la cohésion sociale et territoriale, en développant le tourisme intérieur, éducatif, religieux, en créant tout naturellement de la consommation, et en réalisant une performance sur le tourisme qui stimule l’agrobusiness (l'agriculture, l’aviculture, l’horticulture), l’artisanat dans ses différents corps de métiers, avec une croissance moyenne du tourisme qui apporterait un point supplémentaire au PIB national ; capable d'offrir aux jeunes, autant d'opportunités d'insertion, de reconversion et d’auto-emploi, comme la création d'emplois grâce à des formations courtes et qualifiantes.
Enfin, le tourisme est un vecteur formidable d'aménagement du territoire et de valorisation de notre patrimoine inscrit a l’UNESCO, et qui est incomparable.
Je suis d'avis qu’avec la volonté de promouvoir le meilleur de nos régions, de nos produits, de notre culture et de notre gastronomie, nous assurerons l'essor de l'éco-tourisme, du tourisme durable, du développement de « circuits courts » alliant qualité et proximité, accompagné par le dynamisme culturel et créatif de nos artistes peintres, décorateurs, sculpteurs, chanteurs, compositeurs, stylistes, etc…
Nous devons croire et miser sur le triptyque tourisme - agrobusiness - industrie culturelle, qui est un trio gagnant dans les conditions dans lesquelles se trouve actuellement notre pays, et pour le Plan Sénégal Émergent.
Monsieur le Président ! Ce rebond du tourisme qui doit accompagner le PSE necessite plus que 26 milliards et il n'aura lieu que si tous les acteurs politiques, publics et privés, considèrent le tourisme, en particulier le "service", comme une ambition, un saccerdoce et non comme une façon de s’enrichir rapidement ou par dépit.
Mais, si nous travaillons main dans la main, à la promotion, à la transmission des savoirs et des compétences, pour retrouver le sens et la vertu du travail, de l'hospitalité à la sénégalaise, je suis sûr et confiant dans votre écoute et votre volonté de relever le défi avec tous les talents de notre pays, avec un certain nombre d'axes et de préalables pour la relance de notre tourisme.
Il s'agit, de la gouvernance et du management du secteur dans sa globalité, et en particulier, dans les sous-secteurs du transport routier, fluvial, aérien, par la création de compagnies nationales fortes.
Il s’agit, de lois et règlements, de contrôles et de certifications, mais également, de la création d’un agenda national et international d’événements populaires.
Il s’agit, aussi de la création du pôle touristique du département de Mbour et la création de nouvelles stations touristiques à Mbodiène et Pointe Sarène, en respectant la charte, les normes et qualités standard internationaux.
Il s'agit, encore et toujours, de développer le tourisme domestique avec le transport aérien national, qui est le ressort du tourisme international et notre vitrine ouverte sur le monde.
Il s’agit, aussi des associations, des syndicats, des offices de tourisme, chacun jouant son rôle, le tout dans un cadre de concertation consensuel, régulier et transparent, avec des programmes annuels dont trois événements majeurs à préparer et à organiser : des assises du tourisme, un salon régional du tourisme et un salon international du tourisme.
Il s’agit, après tout et avant tout, de mettre la réalité de la force du virtuel au service de la promotion touristique et de s'appuyer sur le numérique, car tout est dans le portable, et de se mobiliser sur l’importance du tourisme de demain, qui tire sa valeur ajoutée sur le numérique et les contenus. Développer les thèmes touristiques, car le touriste s’y renseigne, s’y informe et y achète, d’où l’importance d’être présent et actif sur Internet et les réseaux sociaux, avec une politique d’un vrai marketing de marque pour nos territoires, en proposant une attractivité dès l'accueil, à travers les idées, l’hébergement et les circuits.
Enfin, last but not least: the right man at the right place at the right time.
Mouhamed Faouzou DEME
Non, Monsieur le Président ! Le crédit hôtelier de cinq milliards est un leurs, il est insuffisant et inadapté.
Le tourisme est dans le périmètre de votre commandement et nous avons besoin de vous entendre car il est le cœur battant de notre économie, de cette vitrine de notre diplomatie touristique par nos pôles et territoires, auquel nous devons attribuer le slogan de "grande cause nationale". Car vous, chef de l’Etat avez confirmé à plus d’une occasion, que le tourisme est un facteur de dynamisme économique, d'innovation et de valorisation de notre patrimoine
Monsieur le Président ! Je veux croire en cette volonté des professionnels, d'accélérer et d’approfondir le soutien du gouvernement au tourisme, car il y a urgence, et la réalité sur le terrain est inquiétante. Mais, sans la volonté politique, un ministère doté de moyens, d’outils, de stabilité et de ressources humaines expérimentées, notre tourisme sera encore et pour longtemps, le dernier de la classe.
La perception des touristes liée aux attentats dans les pays voisins, avec l’inscription du Sénégal sur la liste rouge de la diplomatie touristique accentuent la désaffection des touristes.
Monsieur le Président ! Le tourisme représente plus de 7% du PIB mondial et la première industrie au monde, devant le pétrole, le nucléaire, l’or, le diamant et l’armement. Mais, au Sénégal, le tourisme est de loin considéré comme une industrie à part entière, faisant partie de notre tissu économique.
La tâche est immense et le temps compté, pour assurer la sécurité des touristes, améliorer l'accueil et le service, relancer l'investissement, déployer les formations et assurer l'accès au numérique de toutes les entreprises du secteur.
Nous sommes tous conscients que le retard d'investissement et d’aménagements depuis 2000 rend l'offre de certains territoires et de certaines infrastructures d'accueil peu attrayante et en-deçà des attentes des nouveaux voyageurs internationaux. Notre tourisme a souffert, à l'image de notre économie, d'un affaiblissement notoire des marges des entreprises.
La baisse des recettes, la lourdeur de la fiscalité, le manque de financement adapté et la prolifération des résidences hôtelières non contrôlées et non conformes, ont freiné l'émergence du tourisme, avec de nouveaux acteurs comme des entreprises de tailles intermédiaires pour le micro-tourisme dont il est prévu un financement de 21 milliards de francs CFA .
Cinq hôtels sur dix dans la station sont à vendre et huit résidences sur dix appartiennent à des expatriés, des Européens qui entretiennent une concurrence déloyale, en plus de passer entre les mailles des impôts et du contrôle de la police. Ce segment est complexe et difficile à contrôler et à gérer, du fait de complicités diverses. Il est nécessaire, urgent et important d'assainir ce segment de l’hébergement et d’explorer la piste de « chez l’habitant ».
Monsieur le Président ! Ne pas considérer le tourisme intérieur et penser qu'à travers des groupes comme étrangers notre tourisme va se développer, est une erreur stratégique grave ! De même que le “All inclusive” et la disparition des vols charters “low cost”. A l'heure où les visiteurs du monde entier recherchent des expériences "uniques" avec le "sur-mesure", des services à la carte offerts par une distribution largement numérisée, dominée par les start-up et les sociétés étrangères, le Sénégal souffre gravement du manque, à la fois, d'un système d’information touristique et d’une plate-forme de promotion, de réservation, de vente et de paiement électronique.
Aujourd'hui, c'est la qualité de touristes qui est visée par un ciblage et un marketing online direct, avec les réseaux sociaux, plutôt que la quantité de visiteurs et de nos capacités d'accueil, qui malheureusement, font partie de la profonde cause de notre recul. Le Sénégal doit oser diversifier ses offres avec le "service à la carte", pour capter des touristes internationaux à forte contribution.
Le fait qu'un voyageur ou un touriste dépense trois fois plus dans un pays plutôt que dans un autre, réside dans le fait que l’offre y est de qualité irréprochable, avec des expériences inédites ; ce qui au Sénégal, n'est pas une fatalité ! La cause du tourisme concerne bien plus que les seuls acteurs du secteur ; il est bien d'intérêt national. Le tourisme peut contribuer largement au retour de la croissance et de la cohésion sociale et territoriale, en développant le tourisme intérieur, éducatif, religieux, en créant tout naturellement de la consommation, et en réalisant une performance sur le tourisme qui stimule l’agrobusiness (l'agriculture, l’aviculture, l’horticulture), l’artisanat dans ses différents corps de métiers, avec une croissance moyenne du tourisme qui apporterait un point supplémentaire au PIB national ; capable d'offrir aux jeunes, autant d'opportunités d'insertion, de reconversion et d’auto-emploi, comme la création d'emplois grâce à des formations courtes et qualifiantes.
Enfin, le tourisme est un vecteur formidable d'aménagement du territoire et de valorisation de notre patrimoine inscrit a l’UNESCO, et qui est incomparable.
Je suis d'avis qu’avec la volonté de promouvoir le meilleur de nos régions, de nos produits, de notre culture et de notre gastronomie, nous assurerons l'essor de l'éco-tourisme, du tourisme durable, du développement de « circuits courts » alliant qualité et proximité, accompagné par le dynamisme culturel et créatif de nos artistes peintres, décorateurs, sculpteurs, chanteurs, compositeurs, stylistes, etc…
Nous devons croire et miser sur le triptyque tourisme - agrobusiness - industrie culturelle, qui est un trio gagnant dans les conditions dans lesquelles se trouve actuellement notre pays, et pour le Plan Sénégal Émergent.
Monsieur le Président ! Ce rebond du tourisme qui doit accompagner le PSE necessite plus que 26 milliards et il n'aura lieu que si tous les acteurs politiques, publics et privés, considèrent le tourisme, en particulier le "service", comme une ambition, un saccerdoce et non comme une façon de s’enrichir rapidement ou par dépit.
Mais, si nous travaillons main dans la main, à la promotion, à la transmission des savoirs et des compétences, pour retrouver le sens et la vertu du travail, de l'hospitalité à la sénégalaise, je suis sûr et confiant dans votre écoute et votre volonté de relever le défi avec tous les talents de notre pays, avec un certain nombre d'axes et de préalables pour la relance de notre tourisme.
Il s'agit, de la gouvernance et du management du secteur dans sa globalité, et en particulier, dans les sous-secteurs du transport routier, fluvial, aérien, par la création de compagnies nationales fortes.
Il s’agit, de lois et règlements, de contrôles et de certifications, mais également, de la création d’un agenda national et international d’événements populaires.
Il s’agit, aussi de la création du pôle touristique du département de Mbour et la création de nouvelles stations touristiques à Mbodiène et Pointe Sarène, en respectant la charte, les normes et qualités standard internationaux.
Il s'agit, encore et toujours, de développer le tourisme domestique avec le transport aérien national, qui est le ressort du tourisme international et notre vitrine ouverte sur le monde.
Il s’agit, aussi des associations, des syndicats, des offices de tourisme, chacun jouant son rôle, le tout dans un cadre de concertation consensuel, régulier et transparent, avec des programmes annuels dont trois événements majeurs à préparer et à organiser : des assises du tourisme, un salon régional du tourisme et un salon international du tourisme.
Il s’agit, après tout et avant tout, de mettre la réalité de la force du virtuel au service de la promotion touristique et de s'appuyer sur le numérique, car tout est dans le portable, et de se mobiliser sur l’importance du tourisme de demain, qui tire sa valeur ajoutée sur le numérique et les contenus. Développer les thèmes touristiques, car le touriste s’y renseigne, s’y informe et y achète, d’où l’importance d’être présent et actif sur Internet et les réseaux sociaux, avec une politique d’un vrai marketing de marque pour nos territoires, en proposant une attractivité dès l'accueil, à travers les idées, l’hébergement et les circuits.
Enfin, last but not least: the right man at the right place at the right time.
Mouhamed Faouzou DEME