Plaidoyer pour une cohérence entre politiques nationales et réalités locales

«Les travailleurs face à la crise économique et sociale: défis, enjeux et perspectives», était le thème retenu par la Confédération démocratique des Travailleurs du Sénégal (Cdts), à l’occasion de la célébration de la journée internationale du travail. Le panel, organisé au salon d’honneur du stade Léopold Sédar Senghor hier, mardi 1er mai, a permis au monde syndical, patronal et administratif, de présenter leurs doléances à l’Etat


«Avoir un emploi ne garantie pas d’échapper à la pauvreté», souligne Ibra Diouf Niokhobaye, secrétaire général de la Confédération démocratique des Travailleurs du Sénégal (Cdts), député, membre du parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).  

La crise de l’emploi est de plus en inquiétante, selon le leader de la Cdts, à cause «d’une pénurie d’emplois décents, des investissements insuffisants, une demande sociale sans cesse croissante, une restriction du crédit aux entreprises et au ménages ainsi qu’une crise de confiance entre banques et entrepreneurs».
 Des tensions sur le front social notamment le coût du loyer et de l’électricité qui «engloutissent les 3/4 des salaires», ainsi que la crise scolaire ont également été évoquées par le député,

Sur la crise qui secoue l’école, Ibra Diouf Niokhobaye a indiqué que «le système scolaire étant en crise, malgré les sommes importantes allouées au secteur, il nous faut organiser la réflexion avec tous les acteurs de système éducatif (parents d’élèves, syndicats, société civile, enseignants et Etat), pour trouver un consensus, afin de sauver l’année scolaire 2011-2012».

Et d’ajouter qu’il existe un déséquilibre à rectifier entre l’enseignement général et celui technique, professionnel, «dans les lycées en général, il y a 10 classes de série littéraire et deux classes de série scientifique. Cependant la science doit être autant privilégiée que la littérature, car il faut que nos enfants, les filles comme les garçons, maitrisent les technologies et sciences pour un Sénégal émergent».

L’amélioration de la situation de l’emploi et de la qualité de vie des populations était au cœur du débat animé par les représentants des 30 syndicats que compte la Confédération démocratique des Travailleurs du Sénégal (Cdts).
Ils ont  mis en exergue la promotion du travail décent, la réduction de la pauvreté et l’inclusion sociale. Des messages renforcées par les banderoles sur les murs du salon d’honneur du stade Léopold Sèdar Senghor: «égalité et rémunération»; «baisse du prix du carburant»; «la Cdts contre la suppression du Cdi pour la garantie de l’emploi»; «la Cdts pour une maternité protégée et l’augmentation du pouvoir d’achat des travailleurs».

Les revendications d’ordre général que tous les travailleurs partagent sont la baisse des prix pour les ménages, augmentation des salaires, la baisse de la fiscalité sur les salaires et la baisse du logement.
Des cahiers de doléances des 30 syndicats devaient être soumis dans l’après midi du 1er mai, au chef de l’Etat, afin qu’il puisse avoir plus de détail sur les besoins de chaque secteur d’activité.

Bamba Toure

Jeudi 3 Mai 2012 00:58

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