Plaidoyer pour une meilleure prise en charge du cancer du col de l'utérus

Il est temps qu'on s'engage pour faire tout ce qu'il est possible pour mettre fin à la souffrance que vivent ces populations et on ne peut pas y parvenir sans l'engagement des autorités, des communautés et des partenaires au développement", a-t-elle dit.Mme Odéra s'exprimait à l'occasion d’une conférence animée par le docteur Abdoul Aziz Kassé, cancérologue et président de l’association Prévenir sur les cancers du col. La rencontre se tenait dans les locaux de la mairie de Mbour.Selon Joséphine Odéra, ONU-Femmes s’est engagée avec l’association sénégalaise pour l’accompagner et l'aider à atteindre ses objectifs consistant à sensibiliser les décideurs sur le cancer du col utérin.Il s’agit également de sensibiliser les populations, de rendre effectif le dépistage et le traitement des lésions précancéreuses du col utérin des femmes à faibles revenus, de rendre effective la réfection clitoridienne au Sénégal suite aux mutilations génitales et de rendre effective le vaccin aux populations d’un certain groupe modèle’’, a-t-elle expliqué.Au-delà de la conférence, il faut saluer l’ouverture d’un centre anti-cancer pour le dépistage et le traitement immédiat des lésions précancéreuses à Mbour, une initiative de l’association Prévenir, a pour sa part relevé le médecin-chef du district sanitaire (MCD) de Mbour, le docteur Aloyse Diouf.J’ai l’habitude de dire que Mbour est en passe de devenir un pôle économique important pour le pays. Aujourd’hui, les industries sont en train de fleurir dans le département de Mbour qui attend avec beaucoup d’espoir l’aboutissement des travaux de l’aéroport Blaise Diagne’’, a-t-il dit.Selon lui, cela veut dire que le mouvement de population qui est en train d’être observé à Mbour va se poursuivre et s’intensifier et à ce propos, il ne faudrait pas que Mbour soit en retard par rapport à ce qui va arriver à la ville, du point de vue des infrastructures et de la politique de santé.Dans l’implantation des structures, dans la mise en œuvre des politiques de santé, il faudrait qu’on ait une attitude préventive par rapport aux soubresauts de développement qui est en train de s’opérer’’, a encore relevé le médecin-chef du district de Mbour.C’est pourquoi, l’initiative de cette conférence est à saluer, a souligné le docteur Diouf, estimant qu'il revient cependant aux Mbourois de promouvoir ce centre anti-cancer qui trouve sa raison d’être dans sa fréquentation par les populations.De la promotion de ce centre-là, dépendra sa fréquentation et je lance un appel aux populations, afin qu’elles puissent être les vecteurs de la bonne information, qu’elles puissent propager le message, conséquence de l’inauguration du centre qui est le précurseur de l’affluence des femmes qui sont la cible de cet outil’’, a conclu Aloyse Diouf.