Plus de 80 % des accords avec les syndicats déjà exécutés, selon Mansour Sy

’On ne peut pas négocier et sortir dans la rue, comme si on ne négociait pas. Cela pose problème. Si on jette coup d’œil sur la plate-forme, les différents accords réalisés apparaissent nettement. Déjà, plus de 80 pour cent de ces accords signés par le régime précédant qui nous a légué une situation catastrophique sont déjà exécutés’’, a révélé M. Sy, au sortir d'une réunion interministérielle.Cette rencontre, présidée par le Premier ministre Abdoul Mbaye, a vu la participation des ministres de la Santé, de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur, entre autres. ‘’L’objectif était de faire le point sur les cahiers de doléances des différentes organisations syndicales pour avancer dans les négociations’’, a expliqué Mansour Sy.’Les négociations sont en cours, nous attendons le rapport de la commission +statut et carrière+ et les validations qui vont être faites à la séance plénière où prendront part les ministres. C’est vous dire sur que beaucoup de questions c’est déjà largement dépassé’’, a souligné le ministre de la Fonction publique, du Travail et des Relations avec les institutions.M. Sy a accusé l’ancien régime d'être responsable de ‘’la situation catastrophique’’ du climat social. ‘’ L’ancien gouvernement passait son temps à jouer avec les centrales syndicales tout en sachant qu’il ne disposait d’aucune possibilité de pouvoir les exécuter (…) mains nous, on considère que ce sont des accords qu’il ne fallait pas renégocier, mais qu’il faut exécuter’’, a-t-il assuré.’Lorsque le nouveau régime s’est installé, la situation scolaire était paralysée, tous les enseignants étaient en grève. Les anciennes autorités devaient recruter 2500 enseignants, elles en ont recruté 5917. C’est un recrutement qui a dépassé les prévisions budgétaires’’, a fustigé Mansour Sy.Selon lui, un processus de dialogue et de négociation est enclenché avec la partie syndicale. ‘’ Nous avons envoyé aux organisations syndicales des propositions pratiques de mise en œuvre, que nous sommes en train d’exécuter. Pour tous les secteurs, aussi bien le secteur de l’Education ou celui de la Santé, il faudrait qu’on puisse avancer et faire la part des choses ‘’, a-t-il dit tout en reconnaissant certaines difficultés.’Il y a des difficultés, notamment le problème de paiement des salaires dus aux volontaires ou vacataires que le gouvernement précédant payait sur la base d’un budget matériel pour un montant de 100 milliards francs CFA. Mais les enseignants de la Fonction publique ne connaissent pas ces problèmes’’, a-t-il rassuré.