« Mardi de la Pentecôte fut fixé pour l’inauguration du pèlerinage africain. Quel spectacle, en ce jour, pour ce pauvre village ! Réception solennelle de l’évêque, que les piroguiers nous portaient sur les bras, à travers la brillante écume des brisants ; procession splendide qui gravit la pente escarpée du rivage ; salve indescriptible de l’artillerie plus que primitive des noirs ; bénédiction de la nouvelle statue ; messe pontificale chantée pour ainsi dire en plein air ; communion nombreuse des pèlerins ; enfin baptême pontifical d’une trentaine d’adultes qui allaient former la première assise de cette nouvelle église. Rien ne manqua à cette fête, la plus belle, sans doute, que ce pays ait jamais vue. Le cœur du pieux prélat surabondait de joie et de confiance en Notre-Dame de la Délivrande pour le salut de ces pauvres noirs ».
Bulletin de la Congrégation, numéro 25, Février 1889