Après le coup de théâtre, jeudi soir, à Londres, où le Parlement a rejeté une intervention militaire, et face à l'impasse à l'Onu, les États-Unis ont dit pouvoir compter sur des alliés comme la France, la Ligue arabe et l'Australie. Le président Barack Obama a souligné qu'il réfléchissait à une action militaire «limitée» contre le régime de Bachar al-Assad en réponse à l'attaque du 21 août qui a fait, selon le renseignement américain, au moins 1.429 morts dont 426 enfants, près de Damas.
Assurant qu'un recours à de telles armes menaçait la sécurité nationale américaine, l'hôte de la Maison Blanche a affirmé qu'il n'avait pas pris de « décision finale » mais que le monde ne pouvait pas accepter que des femmes et des enfants soient gazés. Le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, a, de son côté, justifié la position américaine en présentant les conclusions des agences de renseignement américaines sur l'attaque, lesquelles disent avoir la « forte certitude » que le régime de Bachar al-Assad est responsable de l'attaque.
Barack Obama s'est, par ailleurs, entretenu au téléphone avec le président français François Hollande. Les deux hommes «partagent la même certitude sur la nature chimique de l'attaque» et la «responsabilité indubitable du régime», selon l'entourage du chef de l'État français qui a fait état, lors de cet entretien, de «la grande détermination de la France à réagir et à ne pas laisser ces crimes impunis».
Une action «ferme» et «proportionnée»
À Paris, on estime que le refus de Londres d'intervenir en Syrie ne change pas la position de la France qui souhaite une action «proportionnée et ferme» contre le régime de Damas, selon François Hollande. Le président français n'a pas exclu des frappes aériennes avant mercredi, date de la session extraordinaire du Parlement français sur la Syrie. Le débat sans vote pourrait être houleux, des opposants à toute intervention siégeant à la fois sur les bancs de la gauche et de l'opposition. La France ne peut «agir à la légère et à la remorque de quiconque», a ainsi exhorté l'ancien Premier ministre UMP François Fillon.
De fait, une «fenêtre d'opportunité» pour d'éventuelles frappes va s'ouvrir quand les experts de l'Onu auront quitté la Syrie aujourd'hui. Ils ont d'ores et déjà terminé leur travail et devraient «rapidement» faire un rapport sur l'usage éventuel d'armes chimiques dans le conflit syrien, a déclaré, hier, le porte-parole des Nations unies.
Patricia Adam : «Je souhaite que le Parlement puisse voter»
Questionnée, hier, sur les projets d'intervention armée de la France en Syrie, Patricia Adam, députée PS du Finistère et présidente de la commission Défense à l'Assemblée nationale, a déclaré qu'elle serait favorable à un vote des parlementaires pour décider de l'opportunité de mener une opération armée extérieure. Comme l'a fait, jeudi soir, le parlement britannique.
«Je souhaiterais que le Parlement ait son mot à dire sur une telle intervention. Dans de nombreux pays européens, c'est le cas. Si l'on veut plus de démocratie, il faut donner au Parlement plus d'occasions de s'exprimer et de décider. On devrait aussi être plus informé. On ne part pas comme cela en opération du jour au lendemain. Il faut avoir tous les éléments pour prendre la bonne décision. Nous sommes plusieurs à le penser, dans la majorité, mais aussi dans l'opposition».
Depuis 2008, les députés n'ont le droit que de voter pour ou contre la poursuite d'une opération engagée depuis quatre mois.
Selon Patricia Adam, si le Premier ministre britannique David Cameron a essuyé un refus du Parlement, c'est que l'Irak a fortement marqué les esprits outre-Manche.
Assurant qu'un recours à de telles armes menaçait la sécurité nationale américaine, l'hôte de la Maison Blanche a affirmé qu'il n'avait pas pris de « décision finale » mais que le monde ne pouvait pas accepter que des femmes et des enfants soient gazés. Le chef de la diplomatie américaine, John Kerry, a, de son côté, justifié la position américaine en présentant les conclusions des agences de renseignement américaines sur l'attaque, lesquelles disent avoir la « forte certitude » que le régime de Bachar al-Assad est responsable de l'attaque.
Barack Obama s'est, par ailleurs, entretenu au téléphone avec le président français François Hollande. Les deux hommes «partagent la même certitude sur la nature chimique de l'attaque» et la «responsabilité indubitable du régime», selon l'entourage du chef de l'État français qui a fait état, lors de cet entretien, de «la grande détermination de la France à réagir et à ne pas laisser ces crimes impunis».
Une action «ferme» et «proportionnée»
À Paris, on estime que le refus de Londres d'intervenir en Syrie ne change pas la position de la France qui souhaite une action «proportionnée et ferme» contre le régime de Damas, selon François Hollande. Le président français n'a pas exclu des frappes aériennes avant mercredi, date de la session extraordinaire du Parlement français sur la Syrie. Le débat sans vote pourrait être houleux, des opposants à toute intervention siégeant à la fois sur les bancs de la gauche et de l'opposition. La France ne peut «agir à la légère et à la remorque de quiconque», a ainsi exhorté l'ancien Premier ministre UMP François Fillon.
De fait, une «fenêtre d'opportunité» pour d'éventuelles frappes va s'ouvrir quand les experts de l'Onu auront quitté la Syrie aujourd'hui. Ils ont d'ores et déjà terminé leur travail et devraient «rapidement» faire un rapport sur l'usage éventuel d'armes chimiques dans le conflit syrien, a déclaré, hier, le porte-parole des Nations unies.
Patricia Adam : «Je souhaite que le Parlement puisse voter»
Questionnée, hier, sur les projets d'intervention armée de la France en Syrie, Patricia Adam, députée PS du Finistère et présidente de la commission Défense à l'Assemblée nationale, a déclaré qu'elle serait favorable à un vote des parlementaires pour décider de l'opportunité de mener une opération armée extérieure. Comme l'a fait, jeudi soir, le parlement britannique.
«Je souhaiterais que le Parlement ait son mot à dire sur une telle intervention. Dans de nombreux pays européens, c'est le cas. Si l'on veut plus de démocratie, il faut donner au Parlement plus d'occasions de s'exprimer et de décider. On devrait aussi être plus informé. On ne part pas comme cela en opération du jour au lendemain. Il faut avoir tous les éléments pour prendre la bonne décision. Nous sommes plusieurs à le penser, dans la majorité, mais aussi dans l'opposition».
Depuis 2008, les députés n'ont le droit que de voter pour ou contre la poursuite d'une opération engagée depuis quatre mois.
Selon Patricia Adam, si le Premier ministre britannique David Cameron a essuyé un refus du Parlement, c'est que l'Irak a fortement marqué les esprits outre-Manche.