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Pour un programme national de lutte contre les inondations mal ficelé - Les bailleurs refusent de patauger


Pour un programme national de lutte contre les inondations mal ficelé - Les bailleurs refusent de patauger
Pour apporter une solution définitive aux inondations, le gouvernement du Sénégal a réuni hier, les bailleurs de fonds pour solliciter une contribution dans le financement de son programme décennal de lutte contre les inondations et l’achèvement du Pepam. Pour des besoins estimés à 320 milliards de francs Cfa, seul un montant total de 23 milliards de francs Cfa a été annoncé.

La table ronde des bailleurs de fonds pour le financement du programme décennal de lutte contre les inondations et l’achèvement du Programme d’eau potable et assainissement du millénaire (Pepam), et du Plan d’action de gestion intégrée des ressources en eau (Pagi­re), convoquée hier, n’a pas donné les résultats escomptés. En effet, le montant annoncé est bien en deçà des besoins exprimés par le pays. Le financement de cette phase d’urgence 2012-2013 demandait 320 milliards de francs Cfa. Alors qu’hier, seules la Banque islami­que de développement (Bid) et l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) ont an­non­cé des engagements respectifs de 17 et 6 milliards de francs Cfa. Soit un montant total de 23 milliards de francs Cfa. Les autres bailleurs de fonds ont assuré au gouvernement leur disposition à apporter leurs concours financiers dans le cadre de la restructuration de leurs programmes existant et éventuellement, dans le cadre de la restructuration de leur cadre de coopération en cours ou en perspective avec le Sénégal.

 Pour mettre définitivement fin aux inondations, le Sénégal a initié un programme décennal de lutte. Le coût de ce programme est estimé à 766 milliards de francs Cfa. La phase d’urgence 2012-2013, d’un montant de 66 milliards de francs Cfa, a été validée en septem­bre 2012. Ainsi, un financement sur ressources internes de l’Etat d’un montant de plus de 17,3 milliards de francs Cfa est disponible, ce qui signifie qu’il ne reste qu’un gap de 49 milliards de francs Cfa à combler. Cette phase comporte différentes composantes, notamment un volet aménagement du territoire d’un coût de 500 millions, dont 100 millions sont disponibles dans le budget de 2013 et 400 millions à rechercher.

Le second volet concerne la restructuration urbaine et le relogement, d’un coût de 17 milliards de francs Cfa dont 3,3 milliards sont disponibles dans le budget 2013 et 13,7 milliards à rechercher. Le troisième volet a trait à la gestion des eaux pluviales. Son coût global est de 53,474 milliards de francs Cfa. Le financement disponible dans le budget 2013 s’élève à 13,9 mil­liards de francs Cfa, soit un gap de 39,5 milliards de francs Cfa.

S’agissant du Pepam, il a bénéficié d’un financement de 427,3 milliards en 2012 qui ont permis d’atteindre un taux d’accès à l’eau potable aussi bien satisfaisant en milieu rural qu’urbain. Cependant, il subsiste un besoin de 250 milliards de francs Cfa pour achever les activités restantes.

Les besoins financiers du Pagire sont de 23,8 milliards. Un montant de 3,5 milliards est mobilisé et un financement de 20 milliards est à rechercher.

Les pertes occasionnées par les inondations, même si elles n’ont pas été évaluées d’une manière exhaustive, sont estimées à environs 50 milliards de francs Cfa. Et environ 300 000 personnes ont été touchées par le phénomène.

Les Ptf demandent à clarifier le cadre institutionnel

Pour une efficacité des interventions dans la lutte contre les inondations, les Partenaires techniques et financiers (Ptf) ont beaucoup insisté hier, sur la nécessité de clarifier le cadre institutionnel  et la gouvernance du sous-secteur de l’assainissement. Dénonçant une incohérence entre la phase d’urgence du programme décennal de lutte contre les inondations et les plans existants, les bailleurs ont invité le gouvernement à relier ladite phase aux différents plans. «Pour certains plans, les financements sont acquis mais, la mise en œuvre s’avère difficile. Les partenaires appellent à un réalisme et un phasage de toutes les actions en cours», a indiqué le représentant de l’Agence française pour le développement (Afd), au nom des autres bailleurs. Les membres du gouvernement ont assuré que des dispositions sont en train d’être prises pour pouvoir maintenir l’équilibre financier du secteur et arriver à mener à bien les réformes nécessaires.

Source: Le Quotidien


Vendredi 14 Décembre 2012 - 11:03










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