Poursuivi pour viol et pédophilie : Le vigile Ousseynou Lo risque 10 ans ferme

Après dix ans de bon voisinage, les relations entre les familles Lo et Sané ont pris un coup de froid. Et pour cause, les faits de viol et de pédophilie reprochés à Ousseynou Lo. La jeune fille S. Sané âgée de 13 ans et demi au moment des faits, accuse le quinquagénaire d’avoir abusé d’elle à quatre reprises. Des actes qui ne sont pas sans conséquences. Car la victime qui s’en est sortie avec une grossesse, a mis au monde une jeune fille âgée de deux mois et qui se trouve présentement à la crèche. Jugé devant le tribunal des flagrants délits pour pédophilie et viol suivi de grossesse, Ousseynou Lo encourt la peine de 10 ans de prison ferme.


Des accusations brisant un lien familial
 Les faits se sont produits à Yeumbeul dans la banlieue dakaroise. Le prévenu âgé de plus de 37 ans de plus que l’âge de la victime, gardait de très bons rapports avec la famille Sané. D’ailleurs, l’une des filles de la mère de la victime porte le nom de la femme du prévenu. Très respecté et considéré par cette famille, on l’appelait même « tonton  Lo». Malheureusement, pour ses désirs sexuels, il a tout foulé au pied en abusant la fille qu’il a vu grandir depuis l’âge de 3 ans. Son acte ignoble allait passer inaperçu si la victime n’était pas tombée enceinte. Le pot aux roses n'a été découvert qu’à son accouchement. Car, S. Sané insouciante, ne savait pas qu’elle avait contracté une grossesse. C’est quand elle a ressenti des contractions qu’elle a été conduite à l’hôpital où elle a accouché d’une petite fille. Interpellé sur la paternité de cet enfant, elle a pointé un doigt accusateur sur le sieur Ousseynou Lo. C’est ainsi qu’elle a confié à ses parents qu’elle a  fait l’objet de plusieurs viols de la part de ce dernier. Tout a commencé dit-elle l’été.
« C’était pendant les vacances scolaires au mois de juin  qu’Ousseynou Lo  m’a violé dans sa chambre à coucher. La première fois, je portais une serviette pour aller dans les toilettes. Arrivée à sa hauteur, il m’a tiré pour m’entrainer dans sa chambre. C’est ainsi qu’il m’a jetée sur le lit avant d’abuser de moi.  J’avais saigné. Après avoir satisfait sa libido, il m’a demandé de n’en parler à personne. La deuxième fois, il m’a appelée et quand je suis entrée dans sa chambre, il a abusé de moi. Il a couché  avec moi à quatre reprises » a relaté la fille en classe de Cm2.  Pour mieux ferrer sa proie, Ousseynou Lo n’était pas radin. Il faisait des largesses à la jeune fille en lui offrant des sommes d’argent, en lui achetant des slips, des soutiens gorges. La jeune fille ne s’est pas limitée à ses révélations. Selon elle, le prévenu lui aurait suggéré de dire que c’est son fils qui l’a engrossé.  « Il m’a dit de dire que c’est son fils qui m’a engrossée » a-t-elle précisé. Trouvant que c’est injuste d’accuser à tort ce fils, j’ai avoué la vérité devant les enquêteurs.
Des accusations balayées d’un revers de main par le mis en cause. « Tout ce qu’elle dit n’est que de pur mensonge »  a t-il martelé. Il poursuit « je la considère  comme ma propre  fille. Il arrive qu’elle me réveille le matin pour me demander de lui offrir 100frs pour aller à l’école. Je ne lui ai jamais demandé de dire que c’est mon fils qui l'a engrossée et je demande qu’on fasse le test Adn ». Pourtant  à l’enquête, il avait  dans un premier temps contesté les faits avant de revenir sur ces déclarations lors de la seconde audition en avouant être l’auteur des faits. Il a même précisé avoir entretenu des rapports sexuels avec la fille. La première fois dans sa chambre et il n’avait pas éjaculé et la deuxième fois dans le salon du père de la victime.
 
5 millions réclamés au prévenu
 
 
 
  En guise de dommage et intérêt, la partie civile a réclamé la somme de 5 millions de frs.  De l’avis de la représentante du ministère public Ousseynou Lo est un pervers. Pour appâter la jeune fille, il lui achetait  des soutiens gorges et  des slips et lui donnait des sommes d’argent a rappelé la parquetière selon qui, les délits reprochés au prévenu  ne souffrent d’aucune contestation. Il manifeste toujours la  mauvaise foi dit-elle. Pour cela, elle a requis  10 ans ferme. L’avocat de la défense a sollicité l’ordonnance d’un test Adn pour déterminer la paternité de l’enfant .A titre subsidiaire, il a plaidé la  relaxe au bénéfice du doute parce qu’il n’a pas été produit un certificat médical attestant l’existence du viol. L’affaire est mise en délibéré au 14 juillet prochain.


Samedi 8 Juillet 2017 08:37

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