''Notre contre-performance au premier tour de l’élection présidentielle est, comme chacun l’aura remarqué, l’objet principal de l’amertume, de la colère et de la tristesse des camarades, alliés et sympathisants'', a déclaré M. Dieng à l’ouverture d’un séminaire d'évaluation des élections présidentielle et législatives de cette année.Il a prononcé une allocution lors de cette rencontre d'une journée organisée par le Comité central du Parti socialiste (PS).Il reconnaît que les partis et mouvements citoyens, qui l’avaient investi, ''s’interrogent à juste titre sur les raisons qui ont conduit à un tel résultat'', c’est-à-dire le fait qu’il a été recalé au premier tour de l’élection présidentielle en obtenant 11% des suffrages et se classant cinquième sur 14 candidats.Nous examinerons donc ensemble les tenants et les aboutissants de cette épreuve, lucidement [et] objectivement'', a annoncé le secrétaire général du PS, qui a fait en 2007 son baptême du feu à l’élection présidentielle, en arrivant troisième avec 13% des suffrages.Selon lui, après l’évaluation faite par le PS des élections présidentielle et législatives de 2012, la coalition ''Bennoo ak Tanor'' procédera à sa propre évaluation des mêmes élections.M. Dieng a par ailleurs évoqué des ''difficultés'' au sein de la mouvance présidentielle, ''Benno Bokk Yaakaar'' dont le PS est membre.Le compagnonnage voulu et accepté par le Parti socialiste'' a connu des ''difficultés'', a-t-il signalé. Ces ''difficultés'' sont, selon lui, ''inhérentes à des logiques de positionnement et de rapports de forces propres à ce genre d’alliance''.Au PS, ''les camarades sont nombreux à estimer qu’il y a dans ce domaine matière à réflexion et nécessité au sein de la coalition à anticiper sur cette question, afin d’ériger de bonne heure une règle d’or'' du fonctionnement de la mouvance présidentielle, a-t-il souligné devant des centaines de militants de son parti.Il estime que cette règle d’or devrait permettre de ''[garantir] la concertation et la recherche d’un minimum d’équilibre, tout en préservant la souveraineté de chaque parti à la coalition''.La consolidation de +Benno Bokk Yaakaar+ […] est d’autant plus souhaitable et utile que la majorité actuelle […] se trouve en face de défis qui appellent, pour être relevés, une cohésion, une entente et un effort dans la durée'', a signalé Ousmane Tanor Dieng.Il soutient que pour mettre fin au ''système [de gouvernance] pernicieux voire mafieux […] mis en place progressivement pendant la présidence d’Abdoulaye Wade'', il faut ''asseoir d’autres valeurs et promouvoir d’autres acteurs acquis à la cause de la République nouvelle que nous appelons de nos vœux''.Le Parti socialiste est d’avis que la direction prise [par la mouvance présidentielle] est la bonne, que les résultats actuels doivent être jugés à l’aune du legs calamiteux du régime précédent et qu’il faut poursuivre et accentuer les efforts pour satisfaire la demande sociale'', a affirmé son secrétaire général.Notre volonté d’ancrage dans +Benno Bokk Yaakaar+ [.. .] ne fait aucun doute'', a-t-il soutenu, soulignant que ''cette volonté […] n’exclut pas pour notre parti le droit et même l’obligation d’évaluer et de réévaluer périodiquement notre partenariat
Premier tour de la présidentielle 2012 : Ousmane Tanor Dieng évoque l'amertume de son camp
Ousmane Tanor Dieng, candidat de la coalition ''Bennoo ak Tanor'' à l’élection présidentielle de février-mars 2012, a évoqué samedi à Dakar ''l’amertume, la colère et la tristesse'' au sein de son camp, à l’issue du premier tour.
Bamba Toure
Samedi 22 Décembre 2012 16:42
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