Abass Abass ? Vous vous souvenez surement de célèbre tube des années 2000 dénommé « Abdou » ? Si oui, vous savez que l’auteur de cette chanson se nomme Abass Abass et que cela fait une bonne vingtaine d’année qu’il est sur la scène musicale d’ici et d’ailleurs. Perso, je ne l’avais jamais sur scène (l’homme vit en partie en France et j’avoue que je ne le suis pas du tout) donc la première de son court métrage était pour moi l’occasion de le voir car un mini-live était prévu juste après la projection.
Après quelques minutes de retard, la projection démarre ; les yeux rivés sur mon téléphone, je suis interpellée par une voix grave qui décline des mots que mon esprit ne saisit pas encore. Je lève la tête et me concentre sur les images qui défilent. Je saisis le fil de l’histoire. L’artiste y peint sa vie ; une vie d’homme bien-sûr avec ses hauts et ses bas, ses succès et ses échecs, ses joies et ses peines. Le verbe est bien choisit et la musique suit le temps de la voix grave d’Abass Abass. Oui ! C’est bien lui qui fait aussi la voix off. Son court métrage est lent et on y danse, on s’y parle, on y marche. Parfois mélancolique, tantôt pleine d’espoir, l’homme du Sahel est un sénégalais qui a voyagé ; un négro fier de ses origines et qui tolère avec plaisir tout ce qui différencie les êtres humains quel que soit leurs origines. Tournée entre la France et la Croatie, le film dure 10 mns et a été entièrement réalisé par l’artiste même.
Passionnée de photographie et de vidéo, Abass Abass a voulu donné à son prochain album un élan autre et différent. Ce court métrage est le prélude à projet intitulé « L’homme du Sahel » ; un album de 14 titres, 07 interludes et dont la sortie est prévue pour le début de l’année 2017.
La fin de la projection marque le début de la session live. La surprise fût grande car on démarre sur des sonorités que je ne lui connaissais pas. On surfe sur de la Salsa, de la Pop anglaise, de la Soul et une teinte de musique mandingue. La surprise fût agréable ; cette évolution artistique m’a séduit. J’ai découvert un artiste complet qui rappe, qui chante, qui slame et avec une band s’il vous plait ! Et sur scène, Abass Abass en donne ; il donne de l’amour et de la chaleur.
Sa musique n’est pas casée, ni figée encore moins cataloguée. « Je fais la musique qu’Abass » me rétorque-t-il, « je fais la musique que je sens, mon seul soucis c’est de faire de la bonne musique. Et le rêve l’homme n’est rien d’autre que de faire un album avec le mythique orchestra Baobab ; ça en dit long sur le reste de sa carrière et n’oubliez pas le génie de son village s’appelle Moussa…
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