Accra, le mardi 23 avril 2013 – A l’instar de nombreux autres pays d’Afrique subsaharienne, le Ghana présente une forte prévalence de l’infection par le VIH. On estime ainsi que 230 000 personnes sont porteuses du virus sur les 25 millions d’habitants que compte l’état. La diffusion des messages de prévention se heurte à de nombreux obstacles : le port du préservatif n’est ainsi pas encore parfaitement entré dans les mœurs, notamment pour des raisons économiques. Pour contourner cette difficulté, des distributions gratuites de préservatifs sont fréquemment proposées par l’ensemble des centres de santé du pays. C’est ainsi qu’à la fin 2012, plus de 100 millions de préservatifs fabriqués en Chine, de la marque « Be safe » (« Soyez prudents ») ont été livrés, afin d’être donnés gratuitement par plusieurs dispensaires du pays. Les distributions ont commencé il y a quelques semaines mais viennent d’être brutalement interrompues. Les contrôles réalisés par l’agence responsable de la sécurité des produits de santé (la Food & Drugs Authority, FDA) ont en effet mis en évidence de nombreux défauts qui altèrent significativement le degré de protection conféré par ces préservatifs.
Ces derniers se sont en effet révélés trop petits, trop légers et trop fins. « Lorsque nous avons testé ces préservatifs, nous avons constaté qu'ils étaient de mauvaise qualité et qu'ils pouvaient éclater au cours de l'activité sexuelle. Certains ont des trous qui exposent les utilisateurs à des grossesses non désirées et à des maladies sexuellement transmissibles », a notamment déclaré Thomas Amedzro, l’un des responsables de la FDA. Le retrait de ces préservatifs vendus par deux entreprises pharmaceutiques chinoises vient donc de commencer et les produits devraient être détruits.
Les préservatifs « made in China » de moins en moins en odeur de sainteté en Afrique
Alors qu’un représentant de l’ONUSIDA a confirmé, interrogé par RFI, cette situation, une réunion doit avoir lieu aujourd’hui au ministère de la Santé Ghanéen destinée à mieux identifier les dysfonctionnements qui ont conduit à ce scandale. Il s’agira notamment de déterminer comment ces préservatifs ont pu commencer à être distribués alors que les résultats des contrôles n’étaient pas encore connus. L’affaire inquiète beaucoup les responsables de santé au Ghana et au-delà le reste de l’Afrique où les préservatifs « made in China » suscitent depuis longtemps une certaine défiance. Ainsi, en 2011, un tribunal sud-africain avait interdit au gouvernement d’acheter à la Chine 11 millions de préservatifs en raison des doutes sur leur qualité et de leur taille inadaptée. Outre la survenue de grossesses non désirées et la hausse des infections sexuellement transmissibles (et notamment de la transmission du VIH), les responsables sanitaires ghanéens redoutent que cette crise ne favorise un rejet plus général du préservatif.
Ces derniers se sont en effet révélés trop petits, trop légers et trop fins. « Lorsque nous avons testé ces préservatifs, nous avons constaté qu'ils étaient de mauvaise qualité et qu'ils pouvaient éclater au cours de l'activité sexuelle. Certains ont des trous qui exposent les utilisateurs à des grossesses non désirées et à des maladies sexuellement transmissibles », a notamment déclaré Thomas Amedzro, l’un des responsables de la FDA. Le retrait de ces préservatifs vendus par deux entreprises pharmaceutiques chinoises vient donc de commencer et les produits devraient être détruits.
Les préservatifs « made in China » de moins en moins en odeur de sainteté en Afrique
Alors qu’un représentant de l’ONUSIDA a confirmé, interrogé par RFI, cette situation, une réunion doit avoir lieu aujourd’hui au ministère de la Santé Ghanéen destinée à mieux identifier les dysfonctionnements qui ont conduit à ce scandale. Il s’agira notamment de déterminer comment ces préservatifs ont pu commencer à être distribués alors que les résultats des contrôles n’étaient pas encore connus. L’affaire inquiète beaucoup les responsables de santé au Ghana et au-delà le reste de l’Afrique où les préservatifs « made in China » suscitent depuis longtemps une certaine défiance. Ainsi, en 2011, un tribunal sud-africain avait interdit au gouvernement d’acheter à la Chine 11 millions de préservatifs en raison des doutes sur leur qualité et de leur taille inadaptée. Outre la survenue de grossesses non désirées et la hausse des infections sexuellement transmissibles (et notamment de la transmission du VIH), les responsables sanitaires ghanéens redoutent que cette crise ne favorise un rejet plus général du préservatif.