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ProA : Boris Diaw, ou le retour aux sources d’un enfant prodige


ProA : Boris Diaw, ou le retour aux sources d’un enfant prodige

Après quatorze ans en NBA, Boris Diaw, le basketteur emblématique de la génération Parker, est de retour en France, à Levallois. Ce personnage atypique, qui a débuté sa carrière à Pau-Orthez, a toujours été considéré comme un joueur à part. Aujourd’hui, ce touche-à-tout, fidèle en amitié, souhaite apporter de l’expérience à la jeunesse de son nouveau club. Portrait.

Une mère ancienne joueuse internationale de basket-ball, capitaine de l’équipe de France, un père d’origine sénégalaise qui pratiquait le saut en hauteur. Boris Babacar Diaw-Riffiod dit « Babac » a baigné toute sa vie dans le sport.

Après une séparation précoce des parents, le père retourne au Sénégal, Boris Diaw, 2,03 mètres, grandit dans le Sud-Ouest, qu’il affectionne toujours, au point d’injecter près de deux millions d’euros dans le club de Bordeaux. L’expérience tourne court, Diaw n’en garde pas un bon souvenir. En 2011, au moment du « lock-out » (grève des joueurs), il était allé donner un coup de main au club de son enfance, les JSA Bordeaux, en ProB. Il le présida pendant sept ans avant de s'en retirer cette année. L’homme est plus attaché aux racines de la mère qu’à celle du père. Boris Diaw qui possède une maison à Arcachon ne découvre le pays natal du paternel que très tard. Un voyage initiatique qui lui donnera l'envie de créer une fondation avec sa mère, pour développer le basket au Sénégal.

« On a compris qu’il deviendrait très vite un monument »

Celui qui a débuté sa carrière en 2000 à Pau-Orthez, meilleur club tricolore de la décennie, a toujours prétendu pratiquer son sport pour le plaisir. Ce qui ne l’empêche pas de glaner cinq titres nationaux avant de filer en NBA, drafté par les Hawks d’Atlanta. Le début d’une aventure qui va durer quatorze saisons. Sans contrat NBA, Diaw aurait pu à 35 ans tourner la page. « Le fait d’être en ProA, c’est l’occasion de joueur au basket et je m’attends à encore prendre du plaisir sur le terrain », raconte-t-il aujourd’hui dans les colonnes de L’Equipe. La ProA est à la recherche de têtes d'affiche, et ne va pas bouder son plaisir.

« Avec les frères Pietrus, il avait choisi Pau-Orthez, un club qui misait sur la jeunesse et il a eu raison, se souvient Arnaud Lecomte, grand reporter basket à L'Equipe. Pour ses 18 ans, la première année est idyllique. Il y avait une fraîcheur dans le jeu de cette équipe. J’adorais aller les voir jouer. Boris était un joueur filiforme très gracieux, aérien et très étonnant. Il pouvait jouer à tous les postes. On a compris qu’il deviendrait très vite un monument et il y avait à l’époquetout un débat pour savoir à quel poste il serait le meilleur. »

Le journaliste qui a eu l’occasion de côtoyer un bon nombre de basketteurs reste marqué par la personnalité et la gentillesse de Boris Diaw. Ailier fort, l’ancien joueur des Spurs de San Antonio a surtout une incomparable science du jeu, qui n'exclut pas l'esthétique. Un jour à la télévision, le légendaire joueur américain Bill Walton avait même comparé son jeu à... la musique de Beethoven.

LA NBA pour jouer avec les plus grands

La trajectoire américaine de Boris Diaw l'a conduit des Atlanta Hawks, sa première franchise, au Utah Jazz, sa dernière, en passant par les Phoenix Suns, les Charlotte Bobcats et surtout les San Antonio Spurs, où il a connu, en 2014, la consécration d'un titre de NBA aux côtés de son grand ami Tony Parker, rencontré à l'adolescence à l'INSEP. Tout au long de sa carrière outre-Atlantique, il aura cumulé 66 M de dollars de gains, de quoi envisager la suite avec sérénité. Pourtant, enfant, il aimait juste le basket et n’avait jamais eu l’idée d’aller aux Etats-Unis pour faire fortune. Il savait uniquement que les meilleurs étaient là-bas.

Le capitaine exemplaire des Bleus, toujours fidèle au maillot tricolore, altruiste, est un personnage atypique, que l’on ne croise pas tous les jours dans le milieu du sport de haut niveau. Il n'a jamais décliné une sélection et sa contribution aux cinq médailles françaises, quatre à l'Euro (or en 2013, argent en 2011 et bronze en 2005 et 2015) et une au Mondial (bronze en 2014), a été décisive. « Pour la Pro A, c'est super. Il est emblématique, charismatique. Tous les spectateurs vont avoir l'opportunité de le voir », a récemment déclaré Vincent Collet, sélectionneur de l’équipe de France, à propos de l’homme aux 241 sélections.

Pourtant, on dit de Diaw qu’il n’aime pas l’autorité et la contrainte. Peut-être le fruit d’une scolarité effectuée dans une école qui pratiquait la pédagogie Freinet : une méthode d’apprentissage fondée entre autres sur l'expression libre des enfants.

Un ami fidèle

De ces années d’école particulières, le champion d’Europe juniors en a peut-être tiré le droit de se passionner pour mille-et-une choses. Comme la photographie. Chaque année, il s’offre un safari-photo. Une fois, il part en Inde pour photographier des tigres. Il a même investi de l’argent dans un studio photo à Phoenix et s'est offert un stage avec un photographe du prestigieux magazine National Geographic.

« Je le connais depuis l’âge de 12 ans. Nous étions ensemble aux JSA Bordeaux. C’est resté un vrai ami, confie à RFI Julien Laisney. C’est un gars tout ce qu’il y a de plus naturel. Avec son argent, il a juste réalisé des rêves de gosse, comme sa passion pour la photo. Pour ses trente-ans, il avait invité 15 copains au Parc national Kruger en Afrique du Sud. Il voulait partager son amour des images et des animaux. Quand il jouait à Phoenix, il allait faire des photos dans les montagnes. Boris, c’est un amoureux des gens et de la nature. »

Ce personnage épicurien, qui n'a jamais aimé se mettre en avant, a souvent intrigué les journalistes américains. Ils n’ont cessé d’écrire des portraits pour cerner sa personnalité. Il leur fallait absolument comprendre ce Boris Diaw fasciné par les voyages, amateur de café, de vin, et de gastronomie. Les San Antonio Spurs avaient inclus dans son contrat une prime s'il évitait de prendre du poids ! Lui, si filiforme à ses débuts. Diaw, c’est l’archétype du bon vivant dans la vie. En basket, il aime faire marquer les autres plutôt que d’enfiler les paniers. L'individualisme ne fait pas partie de son mode de pensée.

Lorsqu’il aura définitivement quitté les parquets, Boris Diaw devrait continuer à étonner. Il s’est mis en tête de faire un tour du monde en voilier...



Mercredi 4 Octobre 2017 - 07:50





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