On dirait un garçon manqué. Si l’on se fie à son physique. Cheveux coupés, le sourire aux lèvres, le casque sur le coup, sa tête bouge aux rythmes des sons qu’elle mixe. Seynabou Ndoye dit «Zeyna», comme nom de scène, a été révélée au public lors du concours battle Dj organisé pour la première fois au Sénégal dans le cadre de la 7e édition du Festival international de hip hop et culture urbaine (Festa2h). Le mouvement rap sénégalais accueille une nouvelle amazone. Zeyna s’attaque aux platines pour apporter sa pierre à l’édifice dans le milieu très sélecte des Disc jokey sénégalais. Entourée d’hommes, la jeune fille, âgée de 20 ans, confie : «Je veux être la première femme dj au Sénégal». Le chemin est encore long mais pas difficile pour elle.
Pensionnaire de la structure Hip hop Academy logée au complexe culturel de Pikine où elle suit une formation depuis un an, la futur dj a débuté il y a juste 3 mois avec dj Geebayss. Zeyna ambitionne d’occuper la scène devant une platine au côté des rappeurs ou dans les boîtes de nuit. Sa carrière est prometteuse. Elle est sortie demi-finaliste lors du concours de dj qui l’opposait à 7 autres imbus d’expériences. Dj Ala, lauréat du battle a acquis 10 ans d’expérience avant d’en arriver là. Même si elle débute dans ce métier, elle n’est pas complexée devant ses collègues. «Je me sens à l’aise avec mes collègues hommes qui m’accueillent sans problème et qui m’encouragent». Mais la collaboration n’est pas sans heurt. «Certains cherchent à te draguer parfois, mais on voit ça partout. Il faut savoir comment gérer», dit-il. Sa copine Fatou Faye, considérée comme une sœur sert de paravent.
Fan de la musique rap depuis plusieurs années, Seynabou Ndoye est encouragée dans sa passion par les rappeurs Matador et ceux du groupe de Sen Kumpe qu’elle fréquente. Il y a un an, Seyna a arrêté les études en classe de troisième secondaire pour se consacrer pleinement à son art. «le métier demande beaucoup de sacrifices par exemple du temps». Seul membre de sa famille passionnée du rap, elle se souvient de ses débuts difficiles. «Mes parents et l’entourage ne comprenaient pas trop mon choix, parce qu’ils voulaient que je continue mes études. Mais, ma passion a pris le dessus et j’ai su les convaincre. Aujourd’hui ils acceptent». Elle est native de la banlieue de Dakar, notamment à Sicap Mbao. La première Dj sénégalaise envisage de reprendre ses études même si elle confie que «l’heure est aux platines pour l’instant».
Le milieu du djing bien qu’il soit jusque-là occupé par les hommes ne doit pas être un frein pour la gent féminine, selon le rappeur Babacar Niang alias «Matador». Pour lui, il suffit juste de comprendre que «c’est une profession comme la danse, le rap où l’on trouve beaucoup de filles d’ailleurs. Il faut de bien maîtriser l’art dans lequel on excelle». Le rappeur rajoute : «Une femme a plus de chance de s’en sortir dans le djing parce que c’est quelque chose de très rare». Il encourage de ce fait les filles à taquiner cette forme d’expression artistique qui n’est point la chasse gardée des hommes.
Coudédié KANE
(Stagiaire)
Source: Walf Grand'Place
Pensionnaire de la structure Hip hop Academy logée au complexe culturel de Pikine où elle suit une formation depuis un an, la futur dj a débuté il y a juste 3 mois avec dj Geebayss. Zeyna ambitionne d’occuper la scène devant une platine au côté des rappeurs ou dans les boîtes de nuit. Sa carrière est prometteuse. Elle est sortie demi-finaliste lors du concours de dj qui l’opposait à 7 autres imbus d’expériences. Dj Ala, lauréat du battle a acquis 10 ans d’expérience avant d’en arriver là. Même si elle débute dans ce métier, elle n’est pas complexée devant ses collègues. «Je me sens à l’aise avec mes collègues hommes qui m’accueillent sans problème et qui m’encouragent». Mais la collaboration n’est pas sans heurt. «Certains cherchent à te draguer parfois, mais on voit ça partout. Il faut savoir comment gérer», dit-il. Sa copine Fatou Faye, considérée comme une sœur sert de paravent.
Fan de la musique rap depuis plusieurs années, Seynabou Ndoye est encouragée dans sa passion par les rappeurs Matador et ceux du groupe de Sen Kumpe qu’elle fréquente. Il y a un an, Seyna a arrêté les études en classe de troisième secondaire pour se consacrer pleinement à son art. «le métier demande beaucoup de sacrifices par exemple du temps». Seul membre de sa famille passionnée du rap, elle se souvient de ses débuts difficiles. «Mes parents et l’entourage ne comprenaient pas trop mon choix, parce qu’ils voulaient que je continue mes études. Mais, ma passion a pris le dessus et j’ai su les convaincre. Aujourd’hui ils acceptent». Elle est native de la banlieue de Dakar, notamment à Sicap Mbao. La première Dj sénégalaise envisage de reprendre ses études même si elle confie que «l’heure est aux platines pour l’instant».
Le milieu du djing bien qu’il soit jusque-là occupé par les hommes ne doit pas être un frein pour la gent féminine, selon le rappeur Babacar Niang alias «Matador». Pour lui, il suffit juste de comprendre que «c’est une profession comme la danse, le rap où l’on trouve beaucoup de filles d’ailleurs. Il faut de bien maîtriser l’art dans lequel on excelle». Le rappeur rajoute : «Une femme a plus de chance de s’en sortir dans le djing parce que c’est quelque chose de très rare». Il encourage de ce fait les filles à taquiner cette forme d’expression artistique qui n’est point la chasse gardée des hommes.
Coudédié KANE
(Stagiaire)
Source: Walf Grand'Place