Selon Mme Sarr, il s’agit de doter le Sénégal et les pays de la sous-région d’un cadre institutionnel pour concrétiser les engagements pris dans ce secteur, afin de mettre en œuvre la convention des Nations unies relatives aux Droits de l’enfant.
Le ministre de la Femme, de l’Enfance et de l’Entreprenariat féminin présidait l’ouverture de la Conférence sur le renforcement des systèmes de protection de l’enfant en Afrique Subsaharienne.
Pour justifier l’urgence d’opérer des ruptures, elle a soutenu que si en général, le cadre juridique et institutionnel de la protection de l’enfance s’est amélioré dans la majorité des pays africains, la prévention et l’assistance aux enfants demeurent qualitativement et quantitativement faibles, car les nombreux acteurs travaillent de manière isolée et non coordonnée.
Selon Mariama Sarr, force est de "reconnaître que malgré une volonté politique des pays de la sous-région, la situation a peu évolué, comme le montre les graves violations faites aux enfants, régulièrement dénoncées par les communautés et la société civile".
Cette situation est due au fait que les sociétés africaines sont rudement secouées par la vague de transformations socioéconomiques, qui ont affecté l’organisation sociale et remettent en question leurs normes sociales, a relevé le ministre.
Ainsi, les Etats de l’Afrique subsaharienne sont confrontés à de nombreux défis comme celui des enfants de la rue, compte non tenus des ceux relatifs aux enfants victimes de traite, de maltraitance, d’abus sexuels, de l’exploitation par les pires formes de travail des enfants, de la mendicité... Il y a aussi les enfants exposés aux pratiques néfastes et aux conflits armés.
"Cette problématique se pose dans l’espace sous-régional, compte tenu des interactions systémiques qui découlent de la porosité de nos frontières ainsi que de la quasi similitude de contextes physiques et sociologiques qui sécrètent ces problèmes sociaux", a expliqué Mariama Sarr.
L’Etat du Sénégal comme tous les Etats présents à la conférence, est "conscient que le relèvement de ces défis passe nécessairement par des processus volontaires de réformes des politiques et des stratégies en direction de l’enfance", a-t-elle dit.
La conférence organisée par le Forum africain pour la protection des africains (African Child Policy Forum), Terre des Hommes, Plan International, l’Unicef et Save The Children International , devrait permettre, durant 3 jours, de rassembler les initiatives nationales les plus fines, afin de faire le bilan des connaissances actuelles sur le renforcement des systèmes en Afrique subsaharienne.
Près de 400 participants vont échanger sur les pratiques prometteuses en phase avec les exigences socio-économiques et les contextes nationaux de l’environnement sous-régional subsaharien.
APS