Venus contester la prise du pouvoir par les militaires, les étudiants, élèves et stagiaires maliens vivants au Sénégal ont pris d’assaut la devanture de la grande Bibliothèque de l’Ucad avec des pancartes et des banderoles en main. Sur celles-ci, on pouvait clairement lire : « Le pouvoir au civil » ; « CNRDRE Dégage » ; « Nous exigeons un soulèvement de la population. Vive le Mali » ; « Non au coup d’Etat – Oui au retour à l’ordre constitutionnel » ; etc.
Selon toujours le président de l’AEESMS : « Le Mali, pourtant cité comme exemple en matière de démocratie dans la sous-région, voit son processus de démocratisation à l’arrêt à cause de cet acte anti-démocratique qui plonge, ainsi, le Mali dans une incertitude totale quant à l’avenir de notre pays »
« Ce coup d’Etat a été perpétré en violation flagrante des dispositions de la Constitution du 25 février 1992 et du Protocole additionnel de la CEDEAO sur la Démocratie et la bonne gouvernance », souligne kalilou Samaké.
Pour lui, « ce coup d’Etat n’avait pas sa raison d’être encore moins à quelques semaines des élections présidentielles. La gestion laxiste du Président Touré ne peut en aucun cas justifier ce coup de force ».
« Ce coup d’Etat crée plus de problèmes qu’il ne résous. Par conséquent, nous exigeons le retour immédiat à l’ordre constitutionnel et le respect du calendrier électoral initialement prévu afin que notre pays retourne dans le concert des nations et retrouver la place qui est la sienne dans la sous-région », indique Kalilou.
La nouvelle élite malienne vivant au Sénégal, dans leur meeting, a été soutenue par certaines nationalités, en l’occurrence le Togo, l’Association des panafricanistes, etc. Les étudiants se sont relayés pour dénoncer la prise du pouvoir. Certains ont affirmé que les putschistes ne « disposent ni de la capacité ni de l’expérience et pour cause les rebelles gagnent du terrain au Nord du pays ».
Selon le président de l’AEESMS, des marches sont prévues pour les jours ou semaines à venir.