Quand une société est malade on ne brandit pas de prime abord, des arguments comme la peine de mort ou la charia ou que-sais-je encore!
Quand une société est malade, on se pose un moment et on s’interroge! On s’interroge parce que ce n’est pas les autres qui sont responsables de nos maux, mais bien nous, sénégalais prit individuellement et toutes couches sociales confondues.
Oui, nous sommes les symptômes de cette société en très mauvaise santé.
Oui, nous sommes les mauvaises… graines de cette société en proie à la stagnation.
Regardons autour de nous
On verrait alors que nous vivons dans une société où ceux qui détiennent une part du pouvoir sont souvent corrompus par l’attrait des biens matériels.
On verrait que beaucoup d’entre nous perdent toute confiance, se sentent trahis, manipulés par des responsables qui les exploitent ou qui les ignorent.
On verrait que bon nombre d’entre nous voient leur avenir s’assombrir chaque jour davantage?
Où trouver un appui pour retrouver la confiance, la dignité, une espérance d’épanouissement, une possibilité de construire un avenir à long terme?
Aujourd’hui, les gens ont peur: peur pour leur santé, peur pour leur emploi, peur pour leurs enfants, peur de perdre leurs acquis sociaux et matériels. La peur empêche de réfléchir, de se forger notre propre opinion. Elle nous pousse à nous soumettre aux directives de ceux qui s’arrogent le droit de décider pour nous. On sait généralement, jusqu’où cela nous mène…
Ces quelques raisons ne sauraient suffire mais elles semblent justifier ces phénomènes d’agressivité.
Suite au drame d’hier, certains brandissent encore et toujours le spectre de la peine de mort! C’est triste et malheureux que même dans des sujets qui touchent de prés notre vie en société nous refusons de faire appel à notre bon sens!
Avez-vous suffisamment confiance en notre justice? Vous êtes-vous suffisamment interroger sur ces facteurs qui aboutissent indirectement à fragiliser l’indépendance de notre Justice? Que faites-vous de cette justice des riches et de cette justice des pauvres? Combien de cas vous faudrait-il encore pour comprendre que la peine de mort ne peut s’appliquer dans un pays où la plupart entre nous usent et abusent de leur
position sociale à des fins personnelles?
Le justicier, le politique, le philosophe, le religieux sont incapables de remédier à ces signes évidents d’une grande menace pour notre société.
Il est peut-être temps sénégalaises, sénégalais de se rendre à l’évidence (ou d’accepter enfin!) que les raisons profondes de cette crise actuelle sont à trouver en nous-mêmes!
Si sama khel bou guatt
Nathalie Opal Dia
Quand une société est malade, on se pose un moment et on s’interroge! On s’interroge parce que ce n’est pas les autres qui sont responsables de nos maux, mais bien nous, sénégalais prit individuellement et toutes couches sociales confondues.
Oui, nous sommes les symptômes de cette société en très mauvaise santé.
Oui, nous sommes les mauvaises… graines de cette société en proie à la stagnation.
Regardons autour de nous
On verrait alors que nous vivons dans une société où ceux qui détiennent une part du pouvoir sont souvent corrompus par l’attrait des biens matériels.
On verrait que beaucoup d’entre nous perdent toute confiance, se sentent trahis, manipulés par des responsables qui les exploitent ou qui les ignorent.
On verrait que bon nombre d’entre nous voient leur avenir s’assombrir chaque jour davantage?
Où trouver un appui pour retrouver la confiance, la dignité, une espérance d’épanouissement, une possibilité de construire un avenir à long terme?
Aujourd’hui, les gens ont peur: peur pour leur santé, peur pour leur emploi, peur pour leurs enfants, peur de perdre leurs acquis sociaux et matériels. La peur empêche de réfléchir, de se forger notre propre opinion. Elle nous pousse à nous soumettre aux directives de ceux qui s’arrogent le droit de décider pour nous. On sait généralement, jusqu’où cela nous mène…
Ces quelques raisons ne sauraient suffire mais elles semblent justifier ces phénomènes d’agressivité.
Suite au drame d’hier, certains brandissent encore et toujours le spectre de la peine de mort! C’est triste et malheureux que même dans des sujets qui touchent de prés notre vie en société nous refusons de faire appel à notre bon sens!
Avez-vous suffisamment confiance en notre justice? Vous êtes-vous suffisamment interroger sur ces facteurs qui aboutissent indirectement à fragiliser l’indépendance de notre Justice? Que faites-vous de cette justice des riches et de cette justice des pauvres? Combien de cas vous faudrait-il encore pour comprendre que la peine de mort ne peut s’appliquer dans un pays où la plupart entre nous usent et abusent de leur
position sociale à des fins personnelles?
Le justicier, le politique, le philosophe, le religieux sont incapables de remédier à ces signes évidents d’une grande menace pour notre société.
Il est peut-être temps sénégalaises, sénégalais de se rendre à l’évidence (ou d’accepter enfin!) que les raisons profondes de cette crise actuelle sont à trouver en nous-mêmes!
Si sama khel bou guatt
Nathalie Opal Dia