Quand Tiken Jah Fakoly débarque dans un quartier populaire pour tourner un clip, c'est l'événement. Pour faire passer son message l'artiste reggae tient à se mêler à son peuple. Et comme à son habitude, il signe une composition engagée. « Après la crise post-électorale en Côte d'Ivoire, il y a eu 3 000 morts parce qu'un président a perdu les élections et il s'est accroché. Nous souhaiterions qu'il n'y ait plus de choses comme ça dans les autres pays africains. On souhaite que les autres dirigeants ne changent pas la Constitution et ne s'accrochent pas au pouvoir parce que ça fait toujours des morts et le continent africain a trop souffert de violences, de tensions », a expliqué Tiken Jah Fakoly. Les habitants du quartier Biafra d'Abidjan deviennent figurants d'un jour et reprennent en coeur le refrain de ce nouveau morceau intitulé La porte de l'histoire.
Menacé au début des années 2000, Tiken Jah Fakoly avait dû fuir la Côte d'Ivoire. Il envisage un retour pour le mois de juin : une démarche signe de réconciliation, que ses fans attendent avec impatience : « Oui, la paix est revenue en Côte d'Ivoire. On veut qu'il revienne pour bien s'assoir dans son pays ».
Avant de se réinstaller à Abidjan, Tiken Jah Fakoly organisera une grande tournée dans tout le Mali, son pays d'adoption, pour demander la moitié de sa route à ceux qui l'ont accueilli.